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- BLOG OFFICIEL DU GOUVERNEMENT PROVISOIRE PIED-NOIR EN EXIL - Fédération des Deux Rives
31 août 2017

RETOUR SUR LE MALHEUR PIED-NOIR

LOGO LE POINT

Par JEAN-MICHEL DÉCUGIS, CHRISTOPHE LABBÉ ET OLIVIA RECASENS

            «Un jour à Sidi Bel Abbes, où nous vivions, le manège d'enfants s'est fait mitrailler par le FLN. Des tas de gamins sont morts, d'autres ont été grièvement blessés. »Alain Afflelou, PDG du groupe du même nom, a 12 ans en 1962 quand il quitte l'Algérie. Ses parents sont boulangers et appartiennent à la communauté juive pied-noire. « La Légion étrangère a arrêté les tueurs et exposé leurs corps massacrés à la population. Je suis allé les voir et, comme tout le monde, j'avais le sourire. Nous n'étions pas des fascistes. Il faut replacer tout cela dans le contexte. Si les attentats dans le métro à Paris avaient duré un an, comment les gens auraient-ils réagi ? »

Le débat actuel sur la torture a ravivé le malaise des rapatriés. Ils ne supportent plus d'être jugés par l'opinion publique responsables de la « sale guerre ». Dans l'inconscient collectif, les musulmans se seraient révoltés comme un seul homme contre les pieds-noirs, qui les exploitaient, obligeant l'armée française à voler à leur secours. Un reproche qui a l'effet du sel sur une plaie jamais cicatrisée.

Dans les mois qui suivent la signature des accords d'Evian, le 18 mars 1962,1 200 000 Français d'Algérie, soit 10 % de la population locale, vont quitter leur terre natale sans espoir de retour. Ils fuient un climat de terreur instauré par le FLN et la surenchère meurtrière de l'OAS (Organisation armée secrète). « Ma tante et mon oncle ont été déchiquetés par une grenade au cinéma à Mostaganem, le surveillant général de mon lycée poignardé dans une rue de Bel Abbes... Sur la place Carnot, dans un café, il y avait une grenade dans un couffin. Trois jeunes filles ont été tuées sur le coup, les trois plus jolies filles de Bel Abbes... L'objectif était de semer la terreur, de nous obliger à partir » , raconte encore Alain Afflelou. Un départ précipité, avec le plus souvent une ou deux valises pour tout bagage. C'est la plus grande migration jamais absorbée par la métropole. Les pieds-noirs forment aujourd'hui en France, avec leurs enfants, une communauté de près de 3 millions de personnes.

On les voyait riches colons alors que la majorité d'entre eux étaient artisans, ouvriers, petits fonctionnaires, citadins modestes votant au centre ou à gauche. De Bab el-Oued, Oran ou Sétif ils ont ramené le mal du pays, et une rage de réussir qu'ils ont transmise à leurs enfants. Ils sont repartis de zéro dans une métropole hostile que beaucoup découvraient pour la première fois. Aujourd'hui les pieds-noirs veulent être reconnus pour ce qu'ils sont : des victimes de l'Histoire dont certaines pages ont été occultées. C'est le sens des deux plaintes déposées contre X le 13 mars pour « crime contre l'humanité », « enlèvements et arrestations arbitraires ».

A l'origine de ces deux plaintes, onze familles et l'association Jeune pied-noir (1). Il s'agit pour elles de faire reconnaître la responsabilité de la France dans la disparition de plusieurs milliers de pieds-noirs enlevés après le cessez-le-feu, par le FLN ou les « marsiens », ces nationalistes de la dernière heure. Du 19 mars au 31 décembre 1962, officiellement 3 019 Européens sont kidnappés, quasiment sous les yeux de l'armée française, qui reste l'arme au pied (2) ; 1 773 n'ont jamais réapparu. En proportion, il y a dix fois plus de disparitions en Algérie durant cette période qu'en Argentine dans les années 70 sous la dictature ( voir Le Point n° 1534 ). Pourtant, le dossier est occulté, peut-être parce que les morts ont été encore plus nombreux chez les soldats français, les harkis et naturellement les Algériens.

Des fauteurs de guerre

Quarante ans après, alors que le débat fait rage sur les exactions commises par l'armée française, les familles de disparus demandent « vérité, justice et mémoire » sur le sort réservé aux pieds-noirs. « La France a laissé disparaître nos enfants, nos frères, nos mères, nos parents sans rien faire », affirme, les larmes aux yeux, Anne-Marie Danon, dont le frère, André, 29 ans, agriculteur, a disparu le 8 mai 1962 entre Orléansville et La Guelta. « L'important était de ne pas rompre les accords d'Evian si longuement négociés. Il fallait coûte que coûte éviter de relancer le conflit. Ils ont été sacrifiés pour des raisons politiques. La France doit le reconnaître. Il ne faut pas qu'ils disparaissent une deuxième fois dans l'oubli. »

Pourquoi cette action judiciaire aujourd'hui ? Pendant des années, les pieds-noirs n'en ont parlé qu'entre eux ou se sont murés dans le silence face à l'incompréhension de l'opinion qui les désignait comme des fauteurs de guerre. « J'étais institutrice. Le jour où j'ai évoqué avec une collègue métropolitaine l'assassinat de mon père par le FLN, elle m'a rétorqué : un colon de moins, mon fiancé n'ira pas faire son service militaire en Algérie. A partir de ce jour-là, j'ai caché mon identité pied-noire. Mais aujourd'hui je ne veux plus avoir honte. »

« Une histoire à sens unique »

Certains pieds-noirs ont décidé de briser le silence. Ainsi, un rapatrié se présente comme candidat à la prochaine élection présidentielle. Son ambition n'est bien sûr pas de s'installer à l'Elysée, mais de « rétablir la vérité sur les Français d'Algérie ». Jean-Félix Vallat est né à Mascara en 1950. Il a grandi à Thiersville, un petit village dont son père était le maire et sa mère l'institutrice. Tous les deux ont été assassinés en 1958 par le FLN. « On les a tués pour ce qu'ils représentaient : la France. Cela s'est passé le 8 avril. Nous rentrions tous en voiture à la ferme, j'étais à l'arrière avec mes deux frères, il faisait nuit. Un commando du FLN avait tendu une embuscade, ils ont mitraillé la voiture, mon père en a perdu le contrôle et percuté un arbre. Ma mère a eu le réflexe de rabattre le siège arrière en nous criant : cachez-vous ! Les tueurs ne nous ont pas vus, ils ont égorgé nos parents sous nos yeux » (3).

Aujourd'hui, Jean-Félix Vallat dirige une exploitation agricole dans le Tarn. Il y a un mois encore, ses enfants ignoraient tout de son passé. Sa fille, Marion, 23 ans, étudiante, a appris les conditions de l'assassinat de son grand-père et de sa grand-mère lors d'une apparition de son père à la télévision. « Je voulais la protéger. Maintenant, elle doit savoir » , justifie Jean-Félix Vallat. Sa décision de se présenter est une réaction à la proposition de loi - avortée - tendant à faire du 19 mars une journée commémorative de la guerre d'Algérie. « J'ai été révolté. Pour nous, la guerre d'Algérie ne s'arrête pas le 19 mars. Au contraire, c'est à partir de cette date que le FLN massacre les harkis et s'acharne sur les pieds-noirs, à coups d'enlèvement. On en a assez de voir l'histoire que nous avons vécue racontée à sens unique. »

Assez aussi des clichés qui leur collent à la peau. « Le riche colon pied-noir est un mythe », s'insurge l'universitaire Jean-Jacques Jordi, qui, en tant que pied-noir, a été le premier à étudier l'histoire des rapatriés d'Algérie (4). A peine 1 % des Français d'Algérie sont des colons (propriétaires terriens). 12 000 personnes au total, dont 300 sont vraiment riches. Le niveau de vie moyen des Français d'Algérie est inférieur de 20 % à celui de la métropole. Les classes aisées représentent moins d'un tiers de la population. « Les hommes de ma famille étaient pauvres et sans haine, et n'ont jamais exploité ni opprimé personne » , a écrit Albert Camus en 1958 dans « Chroniques algériennes ». « Les trois quarts des Français d'Algérie leur ressemblaient » , conclut-il.

Il s'agit pour beaucoup de réfugiés économiques venus d'Espagne, d'Italie ou de Malte ; d'Alsaciens qui fuient les Prussiens ; d'exilés politiques, communards, antifascistes italiens, républicains espagnols. Ce sont aussi 140 000 juifs séfarades enracinés depuis plus de deux mille ans en Algérie et devenus français par décret en 1878. « Sur trois générations, j'ai eu une grand-mère espagnole, une arrière-grand-mère juive et un arrière-grand-père berbère », souligne Catherine Camus, la fille du prix Nobel de littérature que Le Point a rencontrée dans la maison de son père, à Lourmarin, dans le Luberon (voir encadré page 71).

On a présenté tous les pieds-noirs comme des sympathisants d'extrême droite, sous couvert de l'appartenance à l'OAS. La réalité est plus complexe. « Alger, en 1936, vote pour le Front populaire » , rappelle Jean-Jacques Jordi. L'adhésion des pieds-noirs à l'Organisation armée secrète est avant tout une réaction populaire au sentiment de trahison et à l'abandon de l'Algérie française. Un rejet de la politique du général de Gaulle qui conduit à l'indépendance. « Le quartier populaire de Bab el-Oued, à Alger, devient en 1961 le bastion de l'OAS alors que quelques années auparavant le Parti communiste y récoltait 30 % des voix », précise-t-il. Dans un climat de chaos et de désespoir, les pieds-noirs se raccrochent à l'OAS comme à une bouée de sauvetage, avant de s'en détacher à mesure que le mouvement sombre dans une violence aveugle. Néanmoins, l'étiquette d'extrême droite reste aujourd'hui collée aux rapatriés, en dépit des analyses électorales.

La mauvaise image des pieds-noirs est intimement liée au rejet de la guerre d'Algérie dans l'opinion. « Les pieds-noirs doivent assumer le péché collectif du colonialisme » , précise la sociologue Jeannine Verdès-Leroux, directrice de recherche au CNRS (5). « Après guerre, toute la classe politique, Pierre Mendès France en tête, magnifie l'oeuvre civilisatrice accomplie en Algérie par les pieds-noirs. On considère que, malgré les erreurs et les drames, elle est une avancée sur la voie du progrès. Puis, dans un contexte international de décolonisation, tout bascule. Les colons sont décriés et, avec eux, tous les Français nés en Algérie. »

Paris dépassé par l'exode

Des images péjoratives sont véhiculées dans la presse par de grandes signatures comme François Mauriac. Les Français d'Algérie deviennent ainsi des brutes, riches, oppressives et réactionnaires. Les récits des appelés, de retour en métropole, ne font que renforcer ces clichés. « Ils se plaignent d'avoir été envoyés en Algérie pour défendre des colons qui ont fait fortune en faisant "suer le burnous" » , affirme Jeannine Verdès-Leroux.

Le mal est fait. Lors de l'exode, en 1962, chez les Français, c'est l'indifférence et l'hostilité qui dominent. Du jour au lendemain, les pieds-noirs abandonnent leur ferme, leur villa, leur appartement. Plutôt que de laisser leurs biens, certains préfèrent tout détruire. Jean-Marc Lopez, retiré aujourd'hui à Six-Fours, dans le Var, a 10 ans à l'époque quand il assiste à ces scènes de départ surréalistes. « Nos voisins ont détruit les ascenseurs, démonté les rampes d'escalier, brûlé leurs voitures. Il ne fallait pas traîner sous les balcons, sous peine de recevoir une télévision, un frigo ou une machine à laver sur la tête. »

A partir du mois d'avril, on ne trouve plus de valises en Algérie. Les familles en sont réduites à fabriquer leur propre valise avec des planches en bois. Sur les quais des ports d'Oran et d'Alger, dans les halls d'aéroport, des milliers de femmes, d'hommes, d'enfants, de vieillards attendent, agglutinés, nuit et jour, une place dans un paquebot ou un avion. Emile Ingignoli, 65 ans, douanier sur le port d'Oran, n'oublie pas ces journées d'hystérie collective. « Les gens dormaient par terre. Ils n'avaient ni eau ni nourriture. Pour ne pas perdre leur tour dans la queue, certains urinaient et déféquaient sur place. Une image hante encore mes rêves quarante ans plus tard : celle d'un jeune couple qui transporte un bébé mort dans une valise. Il n'avait pas voulu abandonner en Algérie le corps de son enfant. »

A Paris, on est complètement dépassé par l'ampleur de l'exode. Le gouvernement prévoyait seulement le retour de 400 000 pieds-noirs sur quatre ans. On en enregistre un million en trois mois ! Paris fait tout pour ralentir ces départs massifs qui décrédibilisent les accords d'Evian censés garantir « une paix tranquille » . On tente donc de rassurer et de calmer la population. Jean-Marc Lopez se souvient que les rues d'Alger étaient inondées de tracts visant à calmer la population. « Des haut-parleurs installés sur des camions militaires haranguaient la foule pour l'assurer du soutien de l'armée et l'inciter à rester. »

En vain. Incapable d'empêcher cet exode massif, le gouvernement essaie de le minimiser. Le 26 juin, le secrétaire d'Etat aux Rapatriés, Robert Boulin, annonce en conseil des ministres 169 000 départs seulement. Il affirme que le rythme est le même qu'en juillet 1961 et en déduit que les pieds-noirs ont avancé d'un mois la date de leurs vacances.

« Halte au péril pied-noir »

A leur arrivée en France, la majorité des rapatriés ne savent pas où aller. On les croit riches, mais ils n'ont pas d'argent en poche. Michelle Beauceville, 60 ans, installée sur les hauteurs d'Aubagne, dans une villa cossue, n'oublie pas le mépris des passagers du train Marseille-Lyon dans lequel elle est montée le 27 juin 1962. « J'avais 20 ans. J'arrivais de Blida, seule, avec trois enfants de 2 à 5 ans et six valises. Le train était bondé. Un contrôleur a demandé au micro si quelqu'un voulait laisser sa place à une jeune rapatriée avec trois enfants. Personne ne s'est levé. Au bout de deux heures, un ressortissant belge qui venait de monter dans le train m'a proposé sa place et offert des gâteaux aux enfants. Quand je l'ai remercié, il m'a simplement dit : "Je vivais au Congo, moi aussi j'ai connu ça." »

A Marseille, des affiches hostiles recouvrent les murs de la Joliette. On y voit deux grands pieds, noirs, au centre d'une carte de France. Au-dessous, cette inscription : « Halte au péril pied-noir » . Jean-Jacques Jordi affirme qu'il a retrouvé dans les archives du port de Marseille la trace de nombreux vols ou sabotages : des dockers ont même trempé des caisses appartenant à des rapatriés dans l'eau du port avant de les laisser sur les quais au soleil pendant des heures. Il y a aussi des vols. « Un quart des biens débarqués par bateau se sont volatilisés en arrivant dans la cité phocéenne » , précise l'historien.

La détresse des nouveaux arrivants est exploitée : le prix des loyers, des pas-de-porte, des cautions double ou triple. A l'époque, Maurice Cazorla, 74 ans, était courtier à Montpellier. « 90 % des affaires proposées étaient des escroqueries. Les pieds-noirs représentaient des pigeons idéaux. Ils étaient dans l'urgence et ne connaissaient ni les terres, ni les cultures, ni les us de la France », se souvient-il. Certaines familles d'agriculteurs paient encore les pots cassés de ces mauvaises acquisitions. Guillaume Raymond, 39 ans, est aujourd'hui surendetté parce que son père, rapatrié d'Algérie, a acheté en 1962 près de Hyères des terrains agricoles qui se sont révélés inondables. « Tout le village le savait, mais personne ne le lui a dit. Je me retrouve aujourd'hui avec 7 millions de francs de dettes, à la tête d'un patrimoine invendable, à essuyer des inondations qui ruinent tout mon travail. »

Un modèle de réussite

Les enfants sont aussi en butte à l'hostilité ambiante. Dans les classes, on raille leur accent, leurs maladresses dues à un changement brutal de repères. Marcel Camicci, 44 ans, aujourd'hui artisan à Sigean, dans l'Aude, considère sa scolarité comme la « période noire de [sa] vie » . En 1962, sa famille venait de Bône, où elle possédait une ferme. Elle s'est retrouvée à Pézenas, sans argent, dans un baraquement de transit. « J'avais 3 ans quand je suis parti d'Algérie. Pourtant, en CM2, l'institutrice m'a dit : "D'où tu viens ? Tu ne peux rien comprendre." J'ai passé l'année au fond de la classe. »

Dans la cour de l'école, Marcel et les autres petits pieds-noirs sont tenus à l'écart, isolés. « On était les souffre-douleur. Mais très vite les Arabes sont arrivés, et tout a changé. Ils vivaient le même racisme. On s'est retrouvés ensemble contre les Français. Je traînais toujours avec eux, en cachette de mes parents, qui ne voulaient pas que je les fréquente. »

Les familles de rapatriés sont éparpillées dans toute la France. Beaucoup se retrouvent dans le Sud, où elles vont même créer de toutes pièces Carnoux-en-Provence. Une commune qui compte aujourd'hui 8 000 habitants, dont la moitié sont des pieds-noirs. D'autres familles se retrouvent en Alsace, en Bretagne ou dans le Nord, où elles bénéficient d'une prime géographique mise en place pour « désengorger » le Sud. Au-delà de l'exode, c'est tout un environnement familial qui s'écroule.

Et puis, il faut refaire sa vie. Sans guère d'aide pour commencer. En fait, les familles qui ont tout perdu devront attendre huit ans pour que l'Etat commence à les dédommager. En 1997, au terme de l'indemnisation, les sommes versées représenteraient 40 % de la valeur des biens estimés au moment du départ. En 1962, un rapatrié au chômage, chef de famille, doit se contenter d'une « allocation de subsistance » de l'ordre de 400 francs par mois. Pourtant, selon un sondage réalisé cette année-là, 31 % des Français jugent l'aide apportée aux rapatriés « excessive » et 36 % « suffisante » . Dans la même étude, 53 % des sondés estiment que les rapatriés ne font aucun effort d'adaptation.

La suite prouve le contraire. A côté de tous ceux qui se sont fait un nom, d'Alain Afflelou à Yves Saint Laurent en passant par Paul Quilès, Jean-Paul Belmondo ou encore le prix Nobel de physique Claude Cohen-Tannoudji, l'immense majorité des pieds-noirs constitue un modèle de réussite professionnelle et d'intégration sociale. Jean-Claude Scotto est aujourd'hui psychiatre à la retraite : « Je suis arrivé à Marseille à l'été 1962 avec 96 autres internes des hôpitaux d'Alger. 50 d'entre nous sont devenus professeurs de médecine, alors qu'en moyenne seulement 10 % des internes deviennent professeurs d'université. » La réussite est pratiquement la même dans toutes les disciplines. Les pieds-noirs ont dû s'adapter coûte que coûte. Beaucoup n'ont pas hésité à changer de métier du jour au lendemain. Une capacité d'entreprendre que Jeannine Verdès-Leroux attribue en partie à l'esprit pionnier, hérité des réfugiés politiques ou économiques qui avaient « défriché » l'Algérie. Catherine Camus y voit, elle, « une similitude frappante avec les Américains » . « La plupart des pieds-noirs avaient des origines humbles, multiples, un attachement profond au drapeau, le goût des grands espaces et le sentiment que tout était possible... » En mars 1976, un rapport de la Documentation française intitulé « Les rapatriés d'Algérie en France » dresse un bilan de l'intégration pied-noire. Il souligne « le modernisme » , « l'ouverture d'esprit » , « l'imagination » et « l'audace » de cette communauté, pour conclure : « Le rapatrié est une chance pour la France. » Certes, les pieds-noirs ont débarqué dans une métropole en pleine croissance, qui ne connaissait pas le chômage. Mais ils en ont accéléré la transformation économique et sociale. Paradoxalement, l'exode a aussi été un atout pour beaucoup d'enfants de pieds-noirs. C'est du moins l'analyse de Jean-Jacques Jordi : « Les parents ont souvent vécu un déclassement dans l'échelle sociale. Pour compenser, ils ont tenu à ce que leurs enfants fassent des études. Cela n'aurait pas été forcément le cas en Algérie, surtout pour les familles modestes. De leur côté, les enfants se sont souvent sentis investis d'une mission, celle de réussir. »

Mais derrière la façade de la réussite se cachent parfois des séquelles psychologiques dont il est difficile de cerner l'ampleur. Des médecins ont eu à traiter des pieds-noirs traumatisés : « J'ai soigné une patiente qui a fait des cauchemars pendant vingt ans. Elle revivait sans cesse l'incendie de sa ferme en Algérie », se souvient le professeur Scotto. « La plupart n'ont sûrement pas eu le réflexe d'aller consulter un psychiatre ou un psychologue. » Le combat associatif a souvent fait office de thérapie de groupe. « Mon salut, je l'ai trouvé en rejoignant une association, il y a huit ans, confie Marcel Camicci. J'ai hérité du traumatisme que mes parents n'ont pas réussi à gérer. Je n'ai jamais pu en parler avec eux. Ils étaient trop repliés sur eux-mêmes. »

Pour beaucoup de pieds-noirs de la première génération, aux blessures psychologiques s'ajoute la douleur de l'exil, qui demeure, quarante ans après. Même si, officiellement, il ne s'agit toujours que d'un « rapatriement ». La sociologue Jeannine Verdès-Leroux raconte : « J'ai interrogé pour mon enquête plus d'une centaine de pieds-noirs. Presque tous se sont mis à pleurer. Hommes ou femmes, quels que soient leur âge ou leur statut social. »Le professeur Scotto, qui nous a confié avoir rêvé d'Alger tous les soirs pendant vingt et un ans, explique : « L'exilé politique garde toujours en lui l'espoir d'un retour. Mais, pour nous, l'exil est irrémédiable parce que le pays que nous avons quitté n'existe plus. »

Les rapatriés n'ont pas laissé seulement une terre, ils ont aussi abandonné leurs morts. Beaucoup de cimetières sont aujourd'hui à l'abandon quand ils n'ont pas été profanés. Le fait de le savoir empêche tout oubli, tout deuil chez beaucoup de pieds-noirs.

Aujourd'hui, nombre de pieds-noirs en veulent profondément à la France d'hier mais pas aux Algériens d'aujourd'hui. Tous ceux qui sont retournés en Algérie depuis racontent l'accueil chaleureux qu'ils ont reçu en tant que pieds-noirs. Autant de signes qui entretiennent chez les rapatriés le sentiment douloureux que, si les deux communautés n'avaient pas été broyées par l'Histoire, elles auraient pu continuer à vivre ensemble. D'où cette impression d'énorme gâchis dont parle Jean-Jacques Jordi. La veille de l'indépendance de l'Algérie, sa famille a fait précipitamment ses bagages. « Il y avait deux valises pour cinq personnes. Je n'ai eu le droit d'emporter qu'un seul jouet. »Jean-Jacques Jordi a longtemps hésité entre les boules de pétanque qu'on lui avait offertes à Noël et une diligence en fer tirée par des chevaux en plastique.« J'ai choisi les boules. Mais, avant de partir, je suis allé enterrer la diligence dans la cour. Quarante ans après, je me dis qu'il faut que je retourne là-bas pour voir si mon jouet y est toujours. »

Source

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17 février 2018

COMMUNIQUÉ - MISE AU POINT ET INFORMATION SUR LE GPPNE

Tout ce que vous devez savoir sur ses entreprises, son fonctionnement et ses avancées.

Montpellier, le 15 février 2018

            J'ai noté les questions que se posent certains de nos compatriotes et amis au sujet de notre Etat et de l'association pour l'Avenir du Peuple Pied-Noir.

           Il n'y a aucun antagonisme de notre part avec Messieurs Christian Schembré et Pierre Courbis qui animent, avec mérite, une association française de rapatriés comme il y en a un peu plus de 600 en France. Les grandes associations de Rapatriés sont les interlocutrices du Gouvernement français et doivent le rester. Ces associations françaises, petites ou grandes, ont accompli et accomplissent un travail remarquable sans lequel la communauté des rapatriés n'aurait pas pu obtenir une certaine indemnisation et la reconnaissance de droits compte-tenu des épreuves sans nom dont la politique d'abandon de 15 départements français est la seule coupable.

           Nous n'avons pas l'intention de nous substituer à ces associations françaises ni de mettre en cause leur légitimité ou leurs actions que nous soutenons. Dans le cadre de la Convention de Montevideo du 26 décembre 1933 et de la Déclaration Universelle des Droits des Peuples signée à Alger le 4 juillet 1976, nous avons créé un Etat Pied-Noir de souveraineté fonctionnelle internationale qui fonctionne dans le concert des Nations depuis 2016.

           Cet Etat à un nom, un drapeau et une constitution qui n'ont été remis en cause par personne . Ce nom est la Fédération des Deux Rives (FDR). Cet Etat est représenté, sur le plan international, par le Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil (GPPNE) au même titre que le Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF) a représenté la France, au même titre que le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GRA) a représenté l'Algérie et au même titre que le Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK) représente les Kabyles.

           Ce Gouvernement est provisoire. Il cessera ses fonctions au moment opportun. Les associations françaises travaillent sur le plan français et nous travaillons sur le plan international. Nous regardons avec intérêt ce qui se passe en France. Nous défendrons les droits de notre Peuple devant les instances internationales, si ces droits sont remis en cause et si les intéressés et leurs associations le demandent. Pour l'instant, le fait de posséder un territoire n'est pas une nécessité absolue. Nous sommes en train d'examiner les propositions qui nous sont faites :

- don d'un territoire en compensation de ceux qui nous ont été volés,

- prise à bail emphytéotique de 999 ans d'un territoire, régi en France par les articles L 451 à L 45112 du code rural et de la pêche maritime,

- achat d'un territoire. En aucun cas, nous ne reviendrons en Algérie et nous ne demanderons quoi que ce soit à l'Algérie. Nous sommes un Etat pacifique, qui a adopté les principes de la neutralité absolue, de la double nationalité, de la solidarité internationale, de la non-violence et du développement durable. Il est bien compris que nous n'interviendrons ni en France, ni en Algérie dans le cadre des conflits politiques et économiques qui semblent secouer ces deux pays.

           Nous rétablirons la Vérité sur l'histoire de notre Peuple dans le cadre de l'Histoire des Nations. Qu'on le veuille ou non, cet Etat est créé. Il s'exprime sur le plan international. Nul ne peut le remettre en cause sauf que de remettre en cause les textes internationaux qui régissent l'harmonie entre les Nations. Nous prendrons alors les décisions nécessaires.

           La Fédération des Deux Rives est un Etat libre et souverain. Cet Etat représente celles et ceux qui demanderont à devenir des citoyens, à condition d'être Pied-Noir, ascendants ou descendants de Pied-Noir ou allié d'une manière ou d'une autre à des familles Pieds-Noirs. Les Pieds-Noirs sont ceux que la communauté internationale désignait, jadis, sous le vocable de "Européens d'Afrique du Nord". L'Afrique du Nord comprend la Mauritanie,le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye et l'Egypte.

           Tous les européens natifs ou ayant eu des racines ou des branches au sein de ces 6 pays pourront présenter une demande de naturalisation, le moment venu. L'histoire du peuple Pied-Noir ne commence pas en 1830, mais par l'arrivée des premières tribus juives au IIème siècle sur le territoire nord-africain puis par les pénétrations grecques, espagnoles, italiennes, maltaises, sardes, portugaises, anglaises au cours des siècles pour finir avec l'arrivée des français en 1830.

           Les Pieds-Noirs ont autant de droits en Afrique du Nord que les Francs en Gaule ou les Arabes en Tamazgha. Contrairement aux déclarations d'un constitutionnaliste français, les Pieds-Noirs forment un peuple au même titre que les Américains,les Canadiens, les Néo-zélandais, les Belges, les Suisses, les Monégasques ou les Andorans voire les Français contemporains du fait d'un grand nombre de naturalisations. Nous partageons les inquiétudes des Catalans ou des Corses dont les États centraux veulent nier la spécificité et restreindre les libertés. Les membres du Gouvernement Pied-Noir respectent le droit des pays qui les hébergent et le droit international. Ils reconnaissent toutes les organisations internationales qui s'investissent pour la Paix et le Développement durable sur notre Planète.

           Tous les peuples de la Terre doivent être libres et égaux en droits et en devoirs. Pour ce qui est de cet Etat Pied-Noir, il ne s'agit ni de la volonté d'un seul homme, ni de la volonté de quelques-uns, mais de la volonté d'un peuple qui se réveille, qui tient à retrouver sa dignité et qui se dresse contre le mensonge. Des hommes sont morts en 1962 pour défendre cette idée." Jacques Villard Chef du Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil Président du Conseil des Ministres de la Fédération des Deux Rives

Jacques Villard reçu à FM PLUS 91

Mr Jacques Villard reçu à FM PLUS 91

Par Jacques Villard  Chef et Porte-parole du GPPNE  06.43.12.09.35 jacquesvillard34@gmail.com

RETOUR COMMUNIQUÉS ET DÉCLARATIONS OFFICIELLES

4 avril 2018

MAYOTTE : LE CHAOS - SERES -

LIBRE OPINION du Contre amiral François JOURDIER.

Nous avons créé un groupe de surveillance sur la situation à Mayotte, l'article de l'Amiral Jourdier est prophétique, Mayotte, comme la Bulgarie, est une porte ouverte que plus personne ne contrôle.

Tout risque de se terminer mal. Nous cherchons des correspondants sur place avec messagerie. 

Merci

SERES

LE SERES

jeudi 22 mars 2018

Situation

Mayotte subit une crise grave : manifestations, grèves, barrages routiers, barrage portuaire, pour manifester contre la vie chère et surtout contre l’insécurité qui règne partout dans l’île.

A l’heure où cet article est rédigé il n’est pas possible de savoir comment la situation va évoluer tant elle est la conséquence d’une politique irresponsable.

Rappels

Nous ne voudrions pas jouer les Cassandre mais, connaissant Mayotte, nous avions averti  nombre de parlementaires et de politiques sans parler des médias sur ce qui allait se passer si on départementalisait Mayotte. En vain et pour des raisons purement électoralistes, on a continué, sans consulter les Français qui d’ailleurs ignoraient tout de cette île de l’océan Indien appartenant à l’archipel des Comores duquel la France l’avait détachée.

Les Comores sont un des pays les plus pauvres du monde, l’annexion de Mayotte par la France a complètement déstabilisé la région.

Bien sur Mayotte gémit encore quand elle se compare à la Réunion où les allocations, les aides sociales et les salaires des fonctionnaires sont encore plus élevés, au point que nombre de Mahorais, maintenant Français vont s’y installer. Mais il ne faut pas oublier que l’alignement de Mayotte sur les autres départements était prévu après un processus de 25 ans. A Mayotte personne ne s’en souvient.
Mayotte gémit aussi car, recevant la télévision métropolitaine, les Mahorais estiment qu’ils ne sont pas assez aidés. Et pourtant on a introduit le SMIC, le RSA et autres prestations sociales.

Quelques chiffres
Le PIB augmente régulièrement, de 10,5% par an, le pouvoir d’achat individuel moyen croît de 5,3% par an, mais ces chiffres sont trompeurs, la consommation des ménages explique 40% de la hausse du PIB. En fait l’enrichissement mahorais est du pour la plus grande part à des transferts métropolitains, en particulier les salaires des fonctionnaires qui sont de 40% supérieurs à ceux que touchent leurs homologues en métropole. La consommation des administrations publiques contribue pour plus du tiers à la hausse du PIB mahorais, elle représente 58% du PIB mahorais pour 24% en métropole. Pour des raisons sociales ou électoralistes, les fonctionnaires sont recrutés sans compter par les collectivités locales qui sont presque toutes en cessation de paiement.

Mayotte autrefois avait quelques activités productives : la vanille, le ylang-ylang mais la hausse du coût de la main d’œuvre entrainée par le niveau des salaires des fonctionnaires fait que l’île ne produit plus rien, Guerlain va acheter son ylang-ylang à Anjouan. La seule activité est le développement des infrastructures, routes, hôpitaux et surtout écoles courant après la croissance démographique explosive : il faudrait construire une classe par jour.

De ce fait le solde du commerce extérieur est déficitaire annuellement de 540 millions d’euros. Le tourisme sur lequel on comptait, ne se développe évidemment pas dans les circonstances actuelles

L’instauration d’impôts inconnus sur l’île, impôts locaux et impôts sur le revenu, est jugée confiscatoire, ils représentent pourtant 3% du revenu disponible contre 24% au niveau national.

L’instauration d’un droit foncier et la réalisation d’un cadastre remettent en cause les droits à la propriété de beaucoup principalement en bordure de mer.

Islam et immigration clandestine

On a bouleversé les structures de la société qui, très marquée par l’Islam, religion de 95% des Mahorais, vivait selon la Charia sous l’autorité de cadis et on impose le droit français.

Mais le vrai problème mahorais c’est l’immigration illégale, Mayotte est située à 70km d’Anjouan, l’île voisine. On traverse à bord de kwassa-kwassa, petites embarcations en plastique propulsées par un moteur hors-bord. Certaines chavirent et les noyés sont nombreux, beaucoup sont interceptés par les gendarmes, mais beaucoup aussi parviennent à Mayotte. Ceux qui se font prendre sont immédiatement expulsés vers Anjouan, plus de 20 000 par an, plus que les expulsions de métropole.

L’origine du chaos actuel c’est bien l’immigration clandestine. A Mayotte les étrangers sont majoritaires, Mayotte compterait 52% d’habitants d’origine clandestine. On vient des Comores bien sur mais aussi de l’Afrique des Grands Lacs, de Madagascar. . .

On fuit la misère mais aussi on recherche les soins gratuits, les écoles gratuites : les Comoriennes viennent accoucher à Mayotte, le Centre Hospitalier de Mayotte a battu son record en 2016 : 9 514 naissances dont environ 80% venant de femmes en situation irrégulières qui recherchent de meilleures conditions sanitaires mais aussi que leur enfant soit Français à 18 ans.

Démographie et insécurité
La croissance démographique est explosive, la population a été multipliée par 11 en 60 ans, le nombre d’enfants par femme est de 4.

L’enseignement n’arrive pas à suivre, alors que l’ensemble de l’ile va être classée en Zone d’Education Prioritaire et devrait bénéficier de la réduction des effectifs en primaire à 12 élèves par classe, dans beaucoup d’écoles on est obligé de dédoubler les classes faute de locaux suffisants, une moitié des élèves a cours le matin, l’autre l’après midi. Les résultats sont très mauvais : 74% de réussite au baccalauréat qui doit être indulgent car 85% des élèves échouent en première année d’études supérieures. De toute façon il n’y a pas assez d’offres d’emplois pour accueillir les jeunes diplômés, le chômage est massif, plus de 40% chez les jeunes.

Un recensement effectué en 2017 décompte la population à 265 000 habitants, en fait il y en aurait de l’ordre de 400 000 ce qui correspond à une densité de population de 1 000 habitants au km2.

Les clandestins vivent dans des bidonvilles indignes d’où parfois les populations excédées viennent les « décaser » en les chassant et en démolissant leur pauvre habitat.

Il faut comprendre, l’insécurité à Mayotte est en pleine explosion, la délinquance a cru de 27% entre 2015 et 2017. En particulier dans les écoles où on va « la boule au ventre ». Les entrées de collèges ou lycées sont l’objet de règlements de compte de jeunes venus de villages différents. Certains arrivent à école munis de hachoir, coupe-coupe, barre de fer…

Mais l’insécurité s’étend à l’ensemble de l’ile, coupures de route, cambriolages, vols, agressions, commis souvent par des jeunes isolés que l’on remet aussitôt en liberté. Depuis des semaines l’activité de l’île est paralysée par des barrages routiers, la suppression de la liaison entre Petite Terre et Grande Terre…

Les maires ont présenté un « plan de convergence » sur dix ans prévoyant un budget de 1,8 milliard d’euros. A l’évidence là n’est pas le problème, le déséquilibre entre Mayotte et son environnement est beaucoup trop profond et l’île constitue une sorte de trou noir attirant tous les miséreux de la zone.

Mayotte est actuellement  déjà à la charge de la France, l’île ne produit rien, n’exporte rien, elle vit uniquement des transferts de l’Etat, salaires des fonctionnaires, infrastructures, prestations sociales, subventions y compris de l’Europe. On peut estimer à 1 milliard d’euros ce que coute annuellement Mayotte à la collectivité.

Quelles solutions ?
Laurent Wauquiez demande la suppression du droit du sol, ce n’est pas cela qui diminuera l’immigration clandestine. On vient à Mayotte attiré par la perspective d’être soigné, de voir ses enfants scolarisés et de travailler au noir pour un salaire dérisoire.

Pour des raisons médiocres purement électoralistes on a créé un problème insoluble, sauf à rendre Mayotte aux Comores comme le réclament d’ailleurs l’ONU et l’Union Africaine qui condamnent l’une et l’autre l’annexion de Mayotte. Ce n’est pas en envoyant plus de gendarmes, plus de CRS comme on le fait actuellement qu’on résoudra la question.

Ce cas extrême montre aussi l’inadaptation du statut des Départements d’Outre-Mer incapables de s’administrer seuls. 
La Réunion
 vit en grande partie de subventions, de transferts, des salaires exorbitants des fonctionnaires, d’allocations en tous genres alors que Maurice l’ile jumelle, vit du tourisme, de son industrie, des banques, de la culture de la canne. Il est vrai que le PIB y est très inférieur à celui de la Réunion mais l’île ne demande rien à personne et se suffit à elle même.

Il serait nécessaire que les DOM parviennent à s’auto-administrer grâce à des fonctionnaires recrutés sur place après suppression des avantages salariaux, l’appel à la métropole n’étant qu’un complément. On célébrait il y a peu, la première préfète originaire de la Réunion, elle avait été affectée à Grenoble, à Besançon ou ailleurs, n’aurait il pas été plus pertinent qu’elle soit en charge de son île ? On se rapprocherait ainsi du statut des communautés d’outremer comme la Polynésie qui élit un gouvernement.

Quoi qu’il en soit il est bien dommage qu’il ait fallu presque dix ans pour comprendre que la départementalisation de Mayotte allait conduire à une situation ingérable alors que c’était parfaitement prévisible.

Annick Girardin, ministre des outremers, s’est rendue sur l’île où elle a reçu un accueil agité, les élus et syndicalistes réclament une augmentation des investissements en particulier scolaires et hospitaliers, ce n’est pas dépenser encore plus d’argent qui règlera le problème qui provient déjà d’un déséquilibre économique de la Zone.

Ils demandent aussi qu’on assure la surveillance des frontières, même si on augmentait les moyens, on n’obtiendrait jamais une étanchéité totale, et il ne sera jamais possible de refouler une femme enceinte même sans papier.

La situation à Mayotte doit également être prise comme un avertissement sur ce qui attend les pays développés, notamment le France, quand l’Afrique va se déverser sur eux.

JV

Jacques Villard

Président de la Fédération des Deux Rives

(Etat Pied-Noir en Méditerranée)

http://etat-pied-noir.eu

http://popodoran.canalblog.com/archives/2017/04/25/35212536.html

https://www.youtube.com/watch?v=hkSyyc48PCo

http://www.occitanie-tribune.com/articles/6042/occitanie-etnbsp%3Ble-gouvernement-provisoire-pied-noir-en-exil-gppne-a-ete-nomme/

https://www.youtube.com/watch?v=5t8Mzpy0bpc

 

Président de la Fédération des Deux Rives (FDR) (Etat Pied-Noir)

Chef du Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil (GPPNE)

Président de l'Association : "Les Pieds-Noirs dans le Monde et leurs Amis" (PNMA).

Co-fondateur du Cercle Algérianiste

Dernier Intendant Général de l'École Catholique, Royale et Militaire de Sorèze (12 siècles d'existence)  (Établissement d'Enseignement du Maréchal de France Louis Auguste Victor de Ghaisne de Bourmont)..

 

jacquesvillard34@gmail.com

06.43.12.09.35.

9, Rue du Four 

34600 Faugères (Hérault-Occitanie-France-Europe)

 J-J G

 

Le Génocide des Pieds-Noirs

Tableau de Maître Jean-François Galéa

Peintre Officiel de l'Etat Pied-Noir

Ministre des Arts et des Lettres

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pieds-noirs

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Bab_El_Oued

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fusillade_de_la_rue_d%27Isly

https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_d%27Oran

https://fr.wikipedia.org/wiki/Exode_des_Pieds-noirs

 

Le Peuple Pied-Noir n'est pas dans le tombeau de son passé, mais dans le berceau de son avenir...

(Jacques Villard, Président de la Fédération des Deux Rives, Etat Pied-Noir) 

 

Maintenant, que je sois jugé à tort et à travers, calomnié, vilipendé, voire persécuté, je n'en fais aucun doute, ni d'ailleurs aucun cas.

 Je m'attends à tous les malentendus volontaires ou non, et, d'avance, je me croise les bras devant toutes les haines.

(Jean Richepin, romancier et poète pied-noir , membre de l'Académie française)

 

Devant les perspectives terrifiantes qui s'ouvrent à l'humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d'être mené. Ce n'est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l'ordre de choisir définitivement entre l'enfer et la raison.

(Albert Camus, écrivain Pied-Noir, Prix Nobel de littérature )

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14 février 2018

COMPOSITION DU CONSEIL DES MINISTRES Montpellier, le 10 février 2018

Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil

Logo gouvernement PN entête1(GPPNE)

Fédération des Deux Rives

(FDR)

Etat Pied-Noir en Méditerranée http://etat-pied-noir.eu

La Paix pour seul Combat

Président du Conseil des Ministres

Chef et Porte-parole du Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil

Maître Jacques VILLARD, Mandataire Judiciaire Ad Hoc, dernier Intendant Général de l’Ecole Catholique, Royale et Militaire de Sorèze (Tarn), Cofondateur du Cercle Algérianiste, Président du Comité Œuvrant en Méditerranée pour la Paix, l’Assistance sociale et la Solidarité (COMPAS), Président de l’association « Les Pieds-Noirs dans le Monde et leurs Amis » (PNMA).

Montpellier. jacquesvillard34@gmail.com

 

Vice-président du Conseil des Ministres

Ministre du Travail et du Numérique

Chargé du dossier d’admission à l’UNPO

M. André DELSOL, Chef d’entreprise (ER), Responsable de Vidéocommunication en Réseaux de communication Institutionnel.

Melun. delsolandre@aol.com 

Ministre de la Mémoire et des Traditions

Directeur Général du Journal Officiel

Trésorier général de l’organisation

M. René PICO, Conseiller (ER) en gestion de Portefeuille d’Actions, Bourse et Placements.

Nice. pico.rene@neuf.fr

Ministre des Affaires Etrangères

Chargé de la nomination des Ambassadeurs Extraordinaires

& des Consuls honoraires

Ingénieur Pierre LABORDA, Directeur Général d’une filiale française de Travaux Publics en Afrique de l’Ouest, Afrique du Nord et Outre-mer (ER).

Toulon. pierlab3p@yahoo.fr

Ministre de l’Intérieur et de la Fonction Publique

Chargé du Service Renseignements et Sécurité (SERES)

Ingénieur Christian GOUCHET, Auditeur à l’Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale, Ingénieur de l’Industrie.

Bordeaux. christian.gouchet@outlook.fr

Ministre de l’Economie et des Finances

Chargé de la création de la Banque d’Etat

& du Fonds d’investissement international

Maître Serge COMOLLI, Avocat en Droit fiscal.

Montpellier. serge.comolli@orange.fr

Ministre de la Maîtrise de l’Energie

& des Energies Renouvelables

Chargé du Site Internet de l’Etat

M. Jean-Claude INTARTAGLIA, Cadre (ER) d’ENEDIS (Electricité Réseau de France).

Nice. jeanclaude.intartaglia@9line.fr

Ministre de la Santé et de la Condition Humaine

Chargé de la mise en place de la sécurité sociale

Docteur Jean de COMBREDET, Médecin Naturopathe.

Nîmes. de-combredet.jean@wanadoo.fr

Ministre de la Famille et de l’Enfance

Mme Catherine DELSOL, Maternologue, Spécialiste de la petite enfance

Melun. delsolcatherine@aol.com

Ministre des Arts et des Lettres

Peintre officiel de l’Etat Pied-Noir

Maître Jean-François GALEA, Sociétaire des Artistes Français.

Nîmes. jfrancoisgalea@hotmail.fr

Ministre des Affaires Cultuelles

M. Serge AIGON, Cadre bancaire (ER).

Montpellier. acedialux@orange.fr

Ministre des Relations entre Pieds-Noirs

Chargé des relations avec les associations des Pieds-Noirs dans le Monde

M. Gérard DARMON, Chef d’entreprise.

Sète. gedaric@gmail.com

Ambassadeur Extraordinaire en Afrique Centrale,

Ayant rang de Ministre

Chargé de l’Agence de Presse internationale

Son Excellence Antoine NKOLO-LAWSON, Consultant en communication, Ecrivain, Président de l’Agence de Presse InfosPlusGabon.

Gabon. antoinelawson@yahoo.fr

Ambassadeur Extraordinaire dans les Balkans,

Ayant rang de Ministre

Chargé de recherches immobilières

Son Excellence Jean JANJIS, Ingénieur (ER), Chef d’Entreprise.

Roumanie. jeanjanjis@wanadoo.fr

Ambassadeur Extraordinaire en Italie,

Ayant rang de Ministre

Consul Honoraire en Sardaigne

Chargé de recherches immobilières

M. Paul CASAGRANDE, Chef d’Entreprise (ER).

Sardaigne. pcasagrande@ymail.com

 

Par Jacques Villard  Chef et Porte-parole du GPPNE  06.43.12.09.35 jacquesvillard34@gmail.com

RETOUR COMMUNIQUÉS ET DÉCLARATIONS OFFICIELLES

 

 

 

9 avril 2018

L'ETAT PIED-NOIR avril 2018

1

L'état-pied-noir le site

Le Gourvernement PN sur Facebook

L'état pied-noir le blog

Infos plus Gabon

popodoran

1ère déclaration : https://www.youtube.com/watch?v=hkSyyc48PCo

Hymne : https://www.youtube.com/watch?v=5t8Mzpy0bpc

L’Etat Pied-Noir est créé depuis le 1er octobre 2016 dans le cadre de la Charte de l’Organisation des Nations Unies, de la Déclaration Universelle des Droits des Peuples et de la Convention de Montevideo.

Le Peuple Pied-Noir a fait l’objet de massacres collectifs en 1962 :

  • Bab-el-Oued le 23 mars,
  • Alger le 26 mars,
  • Oran le 5 juillet.

Des milliers de Pieds-Noirs ont été enlevés de janvier 1960 à décembre 1962. Tous leurs biens immobiliers, mobiliers ont été spoliés sans une juste et préalable indemnisation.

La Nation Pied-Noir a été contrainte à l’exode puis à la dispersion sur les 5 continents.

Hier, un million de Pieds-Noirs devenaient des migrants. Aujourd’hui, par les naissances, les alliances, ils sont 5 millions et sont implantés dans tous les domaines de l’activité humaine.

L’Etat créé le 1er octobre 2016 a donné naissance à la Fédération des Deux Rives (FDR) administrée par le Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil (GPPNE) qui agit dans le même cadre et avec la même légitimité que jadis le Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF) et le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA).

Le GPPNE vient de demander sa reconnaissance et son admission à l’UNPO (Union des Nations et des Peuples Non Représentés) qui regroupe 45 gouvernements mondiaux du même type, ayant son siège à Bruxelles.

Dans le cadre de la Déclaration Universelle des Droits des Peuples signée à Alger le 4 juillet 1976, le GPPNE réclame à la Vème République :

  • La restitution d’un territoire de 238 000 Km² (2 380 000 Km² : 10 x 1) (territoire volé en 1962) ou une indemnisation réparatrice,
  • L’indemnisation totale des biens spoliés pour chacun des Pieds-Noirs contraint à l’exode ou à la dispersion,
  • Une indemnisation morale pour les préjudices graves subis pendant les massacres, l’exode et la dispersion,
  • La vérité sur le sort des milliers de disparus,
  • L’ouverture de procès internationaux pour les coupables, vivants ou morts, des massacres qui ont été identifiés,
  • La restitution des archives des Pieds-Noirs détenus par la France et l’Algérie.

L’Etat Pied-Noir (Fédération des Deux Rives) souligne que :

  • ni la France, ni l’Algérie en tant que pays,
  • ni le Peuple français, ni le Peuple algérien en tant que peuples,

ne sont coupables des atrocités commises à l’époque, qui sont autant de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité.

Seuls les Gouvernements en place en France de janvier 1962 à décembre 1962 peuvent être recherchés ainsi que les Autorités du FLN et de l’ALN durant cette même période.

La complicité des deux mouvements politiques qui se sont livrés à des actions contraires aux textes internationaux est évidente pour l’ensemble des autorités internationales.

Depuis le 26 mars 2018, les citoyens Pieds-Noirs regroupés dans l’Association « Les Pieds-Noirs dans le Monde et leurs Amis » qui soutient la démarche du GPPNE, ont élu les personnalités suivantes :

  • Chef de l’Etat : Jacques Villard
  • Président du Conseil des Ministres : André Delsol
  • Président de l’Assemblée Nationale : René Pico.

Les trois dirigeants de l’Etat Pied-Noir ont reçu la mission, pendant sept ans, de mettre en place les fondations de cet Etat à Souveraineté Fonctionnelle.

L’Etat Pied-Noir (Fédération des Deux Rives) détient une Constitution, une Doctrine, un Drapeau, des Armoiries, un Hymne, un Site Internet, un blog, …

L’Etat Pied-Noir (Fédération des Deux Rives) est désormais entré, pour l’éternité, dans le concert des Nations.

Nul Etat au monde ne peut nier son existence.

Nul Etat au Monde ne peut le contraindre.

Ceux de ces Etats qui entameraient des actions coercitives contre lui ou contre ses dirigeants ou contre ses ressortissants, violeront le Droit International et devront en répondre devant l’Organisation des Nations-Unies.

L’Etat Pied-Noir salue toutes les grandes associations Pieds-Noirs en France et dans le Monde qui ont résisté aux pressions étatiques et n’ont cessé de demander des réparations aux Etats concernés.

Au même titre que les Israéliens, les Palestiniens, les Arméniens, les Québecquois, les Catalans ou autres peuples contraints par le destin, les Pieds-Noirs ont le droit de prendre leur destinée en mains.

C’est ce qu’ils viennent de faire.

Etat Pied-Noir

Sisyphe, avril 2018

Pour tous renseignements : gppne.pcm.sc@gmail.com

Jacques avril 2018

Jacques villard avril 2018

RETOUR COMMUNIQUÉS ET DÉCLARATIONS OFFICIELLES

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30 mai 2017

ORGANIGRAMME DU GOUVERNEMENT PN EN EXIL

Par Jacques Villard, Ministre des Affaires étrangères, Porte-parole du Gouvernement.

Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil

Organigramme fonctionnel du Conseil des Ministres

Président du Conseil des Ministres

Président du Conseil Supérieur des Experts et des Analystes

Ministres d’Etat :

-                     Ministre des Affaires Etrangères et porte-parole du Gouvernement,

-                     Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, chargé de l’élaboration de la Constitution,

-                     Ministre de l’Economie et des Finances, chargé de la création de la Banque d’Etat,

-                     Ministre du Territoire et du Développement durable, chargé de la négociation, de l’acquisition et  de la gestion durable du Territoire National,

-                     Ministre de l’Intérieur et de la Fonction Publique, chargé de la citoyenneté et des migrations,

-                     Ministre des Sciences et de la Recherche.

Ministres :

-                     Ministre de la Communication et des réseaux sociaux,

-                     Ministre du Commerce et du Tourisme,

-                     Ministre de la Culture et de l’Enseignement,

-                     Ministre des Transports et des Déplacements,

-                     Ministre de la Condition Humaine et de la Santé,

-                     Ministre de la Jeunesse et des Sports,

-                     Ministre de la Laïcité et des Cultes.

Secrétaires d’Etat :

-                     Secrétaire d’Etat chargé des relations avec l’Organisation des Nations et des Peuples non représentés (UNPO),

-                     Secrétaire d’Etat chargé des relations avec les associations de Pieds-Noirs dans le Monde,

-                     Secrétaire d’Etat chargé des relations avec l’Unité Africaine,

-                     Secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Conseil de l’Europe,

-                     Secrétaire d’Etat chargé des relations avec l’Union Européenne,

-                     Secrétaire d’Etat chargé des relations avec l’Organisation Internationale de la Francophonie,

-                     Secrétaire d’Etat chargé de la participation à la création du Fonds d’Investissement pour l’achat du territoire,

-                     Secrétaire d’Etat chargé des recherches d’Etat Civil et de l’élaboration des documents d’identités.

-                     Le Gouvernement ne comporte pas de Ministre ou de Secrétaire d’Etat chargé de la Défense Nationale car il entend respecter une stricte neutralité dans les affaires internationales.

Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil

Ministère de la Communication

Liens utiles

Secrétariat Général du Gouvernement

gpesecretairegeneral@gmail.com

Ministère des Affaires Etrangères

gppn.af@gmail.com

Page Facebook du Gouvernement

https://www.facebook.com/gppn.af/

Vidéos du Gouvernement

https://www.youtube.com/watch?v=hkSyyc48PCo

https://www.youtube.com/watch?v=QbdXm2DYi50

Relations exclusives du Gouvernement en Afrique

http://www.infosplusgabon.com/index.php/actualites/submenu-1/2805-afrique-le-peuple-pied-noir-determine-a-disposer-de-lui-meme-et-de-creer-une-nation

https://www.google.fr/?gws_rd=ssl#q=pied-noir&tbm=nws

Relations exclusives Radio pour la France

direction@radiofmplus.org

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4 juin 2017

COMMUNIQUE INFOS PLUS GABON

France : Le Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil a réagi dès l’attentat de Manchester
Infos Plus Gabon Antoine Lawson 3 juin 2017 09:58 Français INFGAB Copyright 2017 Infos Plus Gabon All Rights Reserved

LIBREVILLE, 23 mai (Infosplusgabon) - Le Gouvernement Provisoire du peuple Pied-Noir en Exil (GPPNE) a réagi immédiatement après l’attentat de Manchester, au Royaume-Uni, qualifiant d’odieux cet acte criminel au cours duquel des innocents ont été tués ou blessés.

Le GPPN, guidé par un idéal de paix et de solidarité, s’est spontanément rangé du côté des Britanniques dont les autorités avaient dénoncé "un acte terroriste".

Le Premier ministre britannique, Theresa May, a pour sa part condamne l'« attaque terroriste épouvantable ». Notre Peuple Pied-Noir est à ses côtés.

Dès le drame qui est intervenu à l’issue du concert de la chanteuse américaine Ariana Grande au Manchester Arena, le Nouveau Président du Conseil des Ministres du GPPNE, Jacques Villard, ancien Ministre des Affaires Etrangères, a immédiatement mobilisé le Ministre de l’Intérieur et le Directeur de la Direction Centrale du Renseignement de son Gouvernement.

A travers le monde, des messages ont été adressés aux Ministres du GPPNE afin de mobiliser toutes les énergies. Pour sa part, le Président du Conseil des Ministres a déclaré : « Nous venons d’apprendre le nouvel acte criminel qui vient d’être commis contre le Peuple Anglais et sa jeunesse à Manchester (R.U.).

« A ce moment, nous sommes tous devenus Anglais. Nous exprimons notre totale compassion et notre solidarité au Peuple Anglais, à ses responsables, aux familles des victimes. Leur douleur, leur souffrance sont les nôtres », a souligné le président du GPPNE.

Le GPPNE condamne fermement tous les actes barbares qui consistent à tuer des êtres innocents. Rien ne peut justifier une telle folie et surtout pas une quelconque référence à Dieu.

« Notre Etat est un Etat émergeant sur la scène internationale et principalement en Méditerranée. Notre principal objectif est de propager la volonté de Paix et de Sécurité dans le Monde. Nous devons tous nous mobiliser contre ceux qui n’hésitent pas à répandre le sang et à semer la terreur. Nous demandons à nos ressortissants qui connaissent bien les réseaux terroristes de nous faire parvenir tous les renseignements qui pourraient nous mettre sur la piste de ces criminels », a renchéri M. Villard.

Poursuivant sa déclaration, il a insisté sur le fait que « notre Peuple a été longtemps victime de tels actes, nous devons déclarer notre condamnation, sans équivoque possible, de la Barbarie sous toutes ses formes. Si nous devons trouver une seule bonne raison de nous rassembler et de nous dresser en tant que Nation, elle est là. »

Interpellé par la problématique du terrorisme, le GPPNE organisera sa première réunion du Conseil des Ministres le 10 juin 2017 au Novotel de Montpellier, dans l’Hérault.
Les débats s’articuleront autour de la lutte contre le terrorisme radical islamique et les assises financières du nouvel Etat.
FIN/INFOSPLUSGABON/MOP/GABON 2017

© Copyright Infosplusgabon berp8483@hotmail.com 
Infos Plus Gabon
Document INFGAB0020170603ed6300001

CERCLE ARCHIMEDE

Architecture Méditerranéenne de Développement Economique Cercle de Qualité et d'Influence

Πα βω και χαριστιωνι ταν γαν κινησω πασαν 

archimede.fdi@gmail.com

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10 juin 2017

LETTRE POSTÉE SUR LE SITE DE MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE EMMANUEL MACRON

Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil - Montpellier, le 26/05/2017

Monsieur le Président de la République,

            Je suis le porte-parole du Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil. Nous tenons notre légitimité des chapitres 1 et 3 de la Convention de Montevideo du 26 décembre 1933.
            Les membres de ce Gouvernement sont des Avocats, des Scientifiques, d'Anciens fonctionnaires de l’État français, des chefs d'entreprises, des consultants internationaux, tous méditerranéens.
Nous tenons à vous féliciter pour votre élection à la Présidence de la République française. Vous représentez désormais la France.
Vous avez appelé les français au dialogue. Nous nous présentons comme des personnes de Paix et de Médiation.
            Vous avez eu des problèmes de compréhension avec la communauté française des rapatriés d'Algérie. Cette incompréhension perdure.
            Nous sommes prêts à vous rencontrer officiellement afin de démontrer que même les problèmes les plus graves peuvent toujours trouver des solutions si l'on accepte de se parler et de reconnaître l'existence de l'autre.
            Si vous le souhaitez, nous pouvons formaliser cette proposition par lettre en vous proposant un ordre du jour et la composition de notre délégation.
            Nous n'essayons en rien de nous substituer aux grandes associations françaises de rapatriés qui sont vos interlocutrices institutionnelles nationales incontournables.
            Notre démarche est une démarche internationale de bons rapports entre les Peuples de la Méditerranée. Nous tenterons la même démarche auprès de Monsieur le Président de l’État Algérien.
            Il n'est pas de notre propos de revenir sur le passé mais de construire de nouveaux destins pour des Peuples méditerranéens qui ne peuvent être que fraternels.
            Vous remerciant de nous répondre, Nous vous prions de croire, Monsieur le Président de la République, à l'expression de notre très haute considération.
Jacques Villard Président du Conseil des Ministres

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10 juin 2017

MESSAGE AUX MINISTRES D’ÉTAT DU GPPNE

Montpellier le 1er juin 2017

Cher(e)s Ami(e)s

            Le Cercle Archimède est devenu une des chambre de réflexion et de construction de notre État, aux côtés de l'OSI COMPAS..
Lorsque les décisions entreront dans les faits, nous aurons un Site dédié à l’État et une seule messagerie. Certain (e) s d'entre vous ont répondu à notre demande et je les en remercie.
Il me faut publier désormais le Gouvernement groupe par groupe à savoir :

- Les Ministres d’État,
- Les Ministres,
- Les Secrétaires d’État.

            Ce message concerne donc les Ministres d’États qui sont désignés pour appartenir à la délégation qui rencontrera systématiquement les dirigeants de pays étrangers qui accepteront de nous rencontrer. Cette délégation sera rendue publique dès maintenant afin de répondre à la première invitation d’un représentant d'un pays étranger.
            La France et l'Algérie sont devenues, pour notre État, des Nations étrangères. Deux ou trois d'entre nous quitteront, peut-être leur état de Ministres d’État à compter du 8 juin afin de prendre en charge les postes de Chef de l’État, de Président de l'Assemblée Nationale, de Président du Conseil des Ministres.
            C'est le Chef de l’État qui désignera, en son âme et conscience, le Président de l'Assemblée Nationale Constituante et le Président Provisoire du Conseil des Ministres. Ces deux structures siègeront le temps nécessaire à la mise en place de la Constitution, du territoire, de la Banque d’État, du drapeau, de la monnaie et du recensement des citoyens de notre pays ainsi que des documents qui leur seront nécessaire tels que carte 'identité, passeport etc....
            Ces citoyens seront en majorité des Pieds-Noirs mais également des méditerranéens ou autres qui demanderont à bénéficier de notre nationalité. Chaque citoyen de notre pays pourra bénéficier d'une double nationalité et de la possibilité de résider en dehors du territoire national.
            Le territoire national sera composé du territoire accueillant le siège des trois institutions majeures de notre pays mais également des territoires des Ambassades et des Institutions extérieures pour lesquels notre État aura procédé à l'acquisition d'une manière ou d'une autre.
            Je vous précise qu'en cas d'empêchement majeur du Chef de l’État, c'est le Président de l'Assemblée Nationale Constituante qui le remplacera lors des séances de délibérations du Conseil des Ministres. Notre État est mono caméraliste, c'est à dire qu'il n'y a qu'une seule chambre : l'Assemblée Nationale.
            En cas d'empêchement majeur du Président de l'Assemblée Nationale ou du Président du Conseil des Ministres, c'est le Chef de l’État qui prendra en mains l'une ou l'autre institution.
Pour en revenir au Conseil des Ministres et du groupe des Ministres d'État auquel vous appartenez, je vous demande pour chacun(e) d'entre vous les précisions suivantes :

Civilité,
Nom,
Prénoms,
Date et lieu de naissance,
Nationalité,
Nombre d'enfants, noms et prénoms des enfants, dates et lieux de naissance,
Profession,
Adresse,
Messagerie,
Téléphone portable,
Téléphone fixe
Noms et prénom du conjoint, date et lieu de naissance, profession, origine de la famille, contrat de mariage,
Noms et prénoms du Père, Nom et prénoms de la Mère, origine de la famille,
Observations particulières.

            Dans quelques jours nous allons mettre en ligne le nom des Ministres, des secrétaires d’État, des Conseillés, des Présidents de Conseils et de Commissions.
            Vous pouvez nous adresser des suggestions.
Nous devrons être en ordre afin d'affronter la rentrée du 15 septembre 2017.

Merci pour votre compréhension et votre volonté commune de nous plier désormais à une certaine rigueur.
Jacques Villard Président du Conseil des Ministres

A noter :

CERCLE ARCHIMEDE
Architecture Méditerranéenne de Développement Économique - Cercle de Qualité et d'Influence

Πα βω και χαριστιωνι ταν γαν κινησω πασαν

archimede.fdi@gmail.com

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13 juin 2017

COMMUNIQUE INFOS PLUS GABON

Le Fondateur d'Infosplus Gabon, Antoine Lawson, est devenu Ambassadeur Extraordinaire du Peuple Pied-noir en Afrique centrale.
L'Afrique centrale est une région d'Afrique comprenant le sud du Sahara, l'est du bouclier ouest-africain et l'ouest de la vallée du grand rift.
D'après la définition de l'ONU1, l'Afrique centrale comprend les pays suivants : l'Angola, le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la République du Congo, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad.

Le Malawi (à l'époque Nyassaland) et la Zambie (à l'époque Rhodésie du Nord) ont constitué de 1953 à 1963 — avec le Zimbabwe (à l'époque Rhodésie du Sud) —, la Fédération d'Afrique centrale ; ils sont donc parfois considérés comme faisant partie de l'Afrique centrale.

Le Burundi et le Rwanda, anciennement partie de l'Afrique orientale allemande sont parfois considérés comme appartenant à l'Afrique centrale. La Communauté économique des États de l'Afrique centrale regroupe dix pays : les neuf pays de la définition de l'ONU listés ci-dessus, plus le Burundi.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique_centrale

https://www.infosplusgabon.com/
villard - email : jacquesvillard34@gmail.com

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9 juillet 2017

LES PIEDS NOIRS COMME LES JUIFS CHERCHENT UN ETAT QUI SOIT LEUR PROPRIETE

Une page historique s'ouvre les Pieds Noirs comme les juifs tentent de se créer un foyer national, un Etat qui soit leur propriété.

Au moment du 70 ièm anniversaire d'Exodus, les Pieds-Noirs sont aux côtés de leurs frères juifs à Sète, le dimanche 9 juillet 2017.

Une importante délégation du Gouvernement Provisoire du Peuple Pied-Noir en Exil assiste aux manifestations commémoratives.

A la tête de cette délégation, se trouve le Président du Conseil des Ministres du Gouvernement Provisoire,  Jacques Villard, co-fondateur du Cercle Algérianiste et Président du Comité Œuvrant en Méditerrané pour la Paix, l'Assistance sociale et la Solidarité (Compas).

Il est bon de rappeler quelques faits.

Si la France avait accepté de s'occuper des intérêts des Pieds-Noirs, ni eux, ni leurs frères juifs n'auraient été massacrés le 26 mars 1962 à Alger et le 5 juillet 1962 à Oran.

Les Pieds-Noirs seraient restés chez eux, en Algérie, dans le cadre d'une partition, que tous appelaient de leurs vœux.

Tous les partisans de cette partition salvatrice ont été abattus en un an, en 1962, par des mercenaires au service d'intérêts sordides.

Après les massacres, après les spoliations et les arrestations arbitraires, les Pieds-Noirs ont été confrontés à l'Exode dans des conditions déplorables puis à la rétention dans des camps de fortune. Leurs milliers de disparus n'ont jamais réapparus contrairement aux promesses officielles.

La France n'a pas su assumer une position fraternelles envers ceux qui étaient venus en masse participer,, eu titre des deux guerres mondiales, à sa libération.

Aucun Chef de l'État de la Cinquième République n'a tenu ses engagements. Les Pieds-Noirs ont attendu plus de cinquante ans un  indemnisation juste qui n'est jamais intervenue.

Leur histoire s'est terminée en France par des insultes publiques et l'effacement des livres de classe de leur épopée.

En créant cet État dans l'Ouest de la Méditerranée, ils démontreront qu'ils sont capables de prendre leur destin en mains et de faire mentir les prédictions les plus sombres.

Hommes pacifiques et généreux, ils désirent créer une principauté de Paix et de Sécurité au sein de ce lac intérieur méditerranéen qui les a vu naître.

Il est parfois rassurant de penser que rien n'est construit d'avance.

Eux, le courage est leur Patrie.

Marc Brière.

Journaliste et Officier français (il en reste)

Pour mémoire, nous publions un article particulièrement édifiant du Blog Tournure.

https://blogs.mediapart.fr/antoine-perraud/blog/240608/de-gaulle-l-algerie-et-israel.

De Gaulle, L'Algérie et Israël

L'autre jour, conversation démocratique avec Edwy Plenel, non point par les voies électroniques mais dans les locaux de Mediapart, à propos d'Israël. Peut-on parler de situation coloniale ? La comparaison avec l'Algérie a-t-elle un sens ?

L'autre nuit, bonne pioche dans C'était de Gaulle (Quarto Gallimard) d'Alain Peyrefitte. Celui-ci, jeune député UNR de Seine-et-Marne, croit en une solution de partition de l'Algérie. En août 1961, il a écrit sur ce thème une quarantaine de feuillets, soumis à son «voisin de campagne» Hubert Beuve-Méry. Le directeur du Monde les publie en quatre articles, à la une de son quotidien, fin septembre. Le 19 novembre 1961, Charles de Gaulle reçoit au palais de l'Élysée le parlementaire graphomane et lui réclame une synthèse de ses positions.

Alain Peyrefitte énumère :

«1. On regroupe entre Alger et Oran tous les Français de souche, avec tous les musulmans qui se sont engagés à nos côtés et veulent rester avec nous.

2. On transfère dans le reste de l'Algérie tous les musulmans qui préfèrent vivre dans une Algérie dirigée par le FLN.

3. On garde un libre accès au Sahara, qui doit devenir un territoire autonome par rapport aux deux premiers.

4. Tout le reste est négociable. On pourra partager Alger, comme Berlin ou Jérusalem : la Casbah d'un côté, Bab-el-Oued de l'autre, une ligne de démarcation au milieu.»

Charles de Gaulle réplique : «En somme, vous voulez faire un Israël français. C'est ce à quoi voulait me pousser Ben Gourion, quand il est venu me voir. Mais il m'avait bien averti : "Ça ne marchera que si vous envoyez en masse d'autres colons français, s'ils s'installent définitivement, et s'ils s'engagent comme soldats pour combattre." Vous imaginez ça ! Les pieds-noirs veulent que notre armée les défende, mais ils n'ont jamais éprouvé le besoin de se défendre eux-mêmes ! Vous les voyez se poster à leurs frontières pour prendre la relève de l'armée française ?»

Le dialogue se poursuit et le fondateur de la Ve République conclut : «Si nous suivons votre solution, nous dresserons la Terre entière contre nous. Le tiers-monde va se solidariser avec les Arabes. Nous aurons créé un nouvel Israël. Tous les cœurs, dans le monde arabe, en Asie, en Amérique latine, battront à l'unissons des Algériens. Les Juifs ont une bonne raison : c'est sur cette terre qu'ils ont eu leurs racines, bien avant les Arabes; et ils n'ont pas d'autre foyer national. En Algérie, les Arabes ont l'antériorité ; tout ce que nous avons fait porte la tache ineffaçable du régime colonial ; le foyer national des Français d'Algérie, c'est la France.»

Jacques Villard - Chef du Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil

https://www.youtube.com/watch?v=hkSyyc48PCo
https://www.youtube.com/watch?v=QbdXm2DYi50
https://www.youtube.com/watch?v=ZlasqT8tJVc
https://www.facebook.com/gppn.af/
https://www.youtube.com/watch?v=FtviT-fS2Qc.
http://www.radiofmplus.org/vivre-ensemble-gouvernement-provisoire-pied-noir-exil/
http://popodoran.canalblog.com/archives/2017/04/25/35212581.html
http://www.seybouse.info/seybouse/infos_diverses/mise_a_jour/maj172.html
http://montpellier-infos.fr/index.php/commune/autres-horizons/12167-creation-d-un-gouvernement-provisoire-pied-noir-en-exil
http://thau-infos.fr/index.php/commune/autres-horizons
http://forums.france3.fr/france3/Les-Pieds-Noirs-Le-documentaire/algerie-histoire-sujet_866_4.htm
https://www.youtube.com/watch?v=f6-ad8A2Nqw

La paix est le seul combat qui vaille d'être mené.
Ce n'est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l'ordre de choisir définitivement entre l'enfer et la raison.
Albert Camus

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2 août 2017

Communiqués GPPNE juillet 2017

Du vendredi 28/07/2017

Chère Madame Michèle Soler et Amie,

Chère Présidente du Cercle Algérianiste de Nice,

            Notre Président, Pierre Granès, Chef de l'Etat Pied-Noir, vient de me transmettre l'adresse de votre messagerie.

           Il me faut vous dire, et le Président me lit en copie, combien  je suis heureux de vous avoir connue et fier de vous savoir aux côtés de notre Président, combien je suis honoré d'entendre chaque jour des échos si élogieux de votre Présidence du Cercle Algérianiste à Nice.

           Vous représentez, à mes yeux, la véritable représentation de l'idéal du Cercle Algérianiste et votre place est au pinacle des cœurs vaillants.

           Vous ne l'ignorez pas, je suis le co-fondateur du Cercle aux côtés de Maurice Calmein, qui est pour moi un véritable frère, et d'autres compagnons tels que Gérard Garcia que vous allez découvrir si vous prenez contact avec Roger Puertas, le talentueux animateur du blog Popodoran qui me permet de m'exprimer librement sur Internet.

           Vous êtes dans le droit fil des fondateurs du Cercle : effort d'âme, générosité, spontanéité, amour fraternel, dignité, responsabilité, courage et espérance.

           Je sais aussi combien la présence, à vos côtés de votre époux, est importante.

           Grâce à vous deux , nous gagnons une première bataille, celle de la fraternité entre tous les membres de ce Peuple Pied-Noir qui ne doit pas disparaître parce qu'il a un rôle majeur à jouer en Méditerranée.

           Nous ne sommes pas là pour le sauver mais pour sauver la civilisation méditerranéenne qui est en train de sombrer sous nos yeux.

           C'est pourquoi nous avons créé, dans le même temps, le Cercle Archimède afin d'appliquer la devise de notre illustre ancien : Donnez-moi un levier et je soulèverai la Terre.

           Ce levier est notre Principauté, celle des rives rassemblées,  au service de notre Peuple et, au travers de lui, au service du Monde.

           La vision est immense mais elle est à la mesure de nos possibilités.

           Nous sommes des Géants lorsque nous regardons ce que nos ancêtres ont réalisé en Algérie, en Tunisie et au Maroc et que nous regardons ce que deviennent ces pays qui risquent de tomber, dans les années à venir, aux mains des islamistes les plus radicaux.

           Nous nous levons pour dire non, pour ne pas subir, pour construire, pour aimer, pour partager. Soyons fiers, Chère Madame, de notre œuvre commune comme je suis fier d'être à vos côtés. Merci de grand cœur pour votre belle œuvre personnelle !

           Merci pour m'avoir accueilli si simplement et si gentiment à Nice, cette ville qui est maintenant la capitale de notre exil avant de larguer les amarres !

           Merci d'être aux côtés du Président Granès dont connaissons, toutes et tous, les grandes valeurs humaines !

           Chaque fois que j'ai tendance à baisser les bras, désormais, je pense à vous et à votre époux pour me redresser et pour continuer à combattre, nuit et jour. C'est la valeur de l'exemple !

           Nous allons certainement créer un ordre honorifique au titre de notre nouvel Etat pour récompenser et honorer les plus valeureux d'entre nous. Une décoration propre et honorable qui ne soit pas entachée par le sang des justes.

           Je crois que je pourrai considérer le travail comme terminé lorsque je verrai le Président Granès vous remettre, en premier, la décoration que vous méritez, sur le sol de notre nouvelle petite patrie, devant nos compatriotes et sous leurs acclamations.

           Alors, je pourrai descendre dans la tombe et regarder mes petits enfants grandir dans l'espace que nous leur auront légué.

           Nous, que l'on considère comme des gens du passé, des rétrogrades ou des revanchards, des colons ou pire des criminels, nous auront donné un avenir, une espérance fraternelle et durable à des milliers d'entre nous, sans aucun autre contrepartie que  d'aimer son prochain comme toutes les religions et philosophies l'enseignent, au titre d'un commandement universel, n'en déplaise à ceux qui mentent à Dieu pour tuer en son nom.

           Nous aurons ainsi démontré que nous ne sommes pas prêts pour entrer dans les musées et, comme les autruches, pour mettre la tête dans le sable afin de ne pas voir les réalités.

           Nous aurons clamé, haut et fort, que nous n'attendons plus rien des autres, de ceux qui ont martyrisé notre Peuple, que nous prenons notre destin à bras le corps , que nous ne tendrons plus la main et que, comme nos ancêtres, nous savons retrousser nos manches,  prendre la pioche et creuser le sillon.

           Merci, Chère Madame !

           Voulez-vous accepter mes hommages respectueux et me permettre, ainsi que votre époux, qui est à vos côtés, de vous embrasser bien fraternellement au nom de tous les nôtres ?

Amitiés respectueuses et sincères.

Jacques Villard Président du Conseil des Ministres - Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil

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13 juin 2017

UNE JEUNESSE ASSASSINEE ET L'INTERDIT

Marc Bière
Ce 19 janvier 1962, à Alger, se tenait une réunion au sommet des cadres du mouvement de résistance France Résurrection
France Résurrection avait été créé par deux héros de la Résistance lors de la Deuxième Guerre Mondiale : Le Colonel Rémy et le Marquis de Brousse de Montpeyroux de Limoges-Bretagne.
Deux opérations étaient à l’actif de cette organisation : le Maquis de Bouguirat sous le Commandement du Capitaine Souètre, et du Cheik Tekouk ben Tekouk mais aussi le Putsch des Généraux à Alger, aux côtés des Commandos de l’Air, véritables artisans du coup de force.
Ces deux opérations avaient été exécutées dans le calme et sans aucune victime.
Au moment de l’entrée générale dans la clandestinité, les responsables de ce mouvement n’avaient pas rejoint l’OAS pour des raisons de fond.
Au sein même du Poste de Commandement de l’organisation sur le boulevard du Front de Mer, il y avait là des militaires et des civils, des hommes matures et des jeunes, des femmes et des vieillards, des arabes, des berbères, des européens, des juifs, des chrétiens, des musulmans, des laïcs mais aussi des représentants de l’ancien et du nouveau régime français et enfin les responsables du mouvement à Alger, Oran et Constantine.
C’était la réunion de la dernière chance, tout le monde s’en doutait. Les visages étaient graves, tendus. Le silence régnait. Chacun se regardait. Tout allait se jouer dans les jours à venir.
La table qui accueillait les participants était rectangulaire, en bois massif, longue, immense. Elle avait été nettoyée la veille
Vingt et une chaises étaient disposées autour. Et derrière chacune des chaises, il y en avait tout autant. Chacun avait trouvé sa place. Devant chacun, un verre et une petite bouteille d’eau. Pas de papiers, pas de crayon. On ne prenait pas de notes par précaution. Tout était dans les têtes et dans les cœurs.
Au fond, à la tribune, se tenait René Villard, le chef de l’organisation pour l’Algérie, encadré à sa droite par Louis de Charbonnière, émissaire de Paris, et Jean Marie Llobet, chef des jeunes du mouvement, 19 ans, presque 20 ans, un pur héros romantique qui faisait battre tous les cœurs des jeunes filles algéroises mais que ne voyait que Dieu.
A l’autre bout se tenaient, le Capitaine Jacques Du Rouchet, Chef des Opérations militaires, encadré par Aimé Sage, responsable de la sécurité, et Jean Sarradet, le négociateur.
Les six hommes des deux bouts de table allaient mourir dans l’année. Ils ne s’en doutaient pas.
Un grand nombre des autres, dont les et les vieillards, allait les suivre dans la tombe mais ils ne l’imaginaient même pas, non plus.
Tout le monde se regardait. Les yeux scrutaient les visages. Les oreilles étaient silencieuses. Les mains ne bougeaient plus.
Lorsque René Villard prit la parole, tous les regards convergèrent vers lui. En quelques phrases simples, il résuma la situation.
C’était la fin. Nous étions à l’heure du choix, le choix entre trois solutions :
- Rester une Province de 15 départements au sein de la France,
- Créer un Etat fédéral respectant les intérêts des trois Peuples : Berbères, Arabes et Européens,
- Se voir imposer, par la force, un Etat algérien centralisateur et monothéiste, arabe et musulman.
Les discussions allèrent bon train. Jean Sarradet expliqua le détail des négociations dont il avait pris l’initiative.
Chacun fit le point sur les forces et les faiblesses de la population et des réseaux en place.
La conclusion fut rapide :
- Ni le Gouvernement français, ni le FLN, ni même l’OAS n’envisageaient que l’Algérie puisse rester le socle de 15 départements français. Les fractures étaient trop profondes. Cette bataille-là était perdue.
- Ni le Gouvernement français, ni le FLN, ni même l’OAS, n’accepteraient une partition de l’Algérie.
- Et pourtant, la seule solution réaliste, porteuse d’un avenir fraternel et prospère, était l’Etat Fédéral.
C’est vers cette dernière solution effectivement que France Résurrection devait s’engager et commencer des discussions, des négociations avec toutes les bonnes volontés de part et d’autre.
René Villard ne cacha pas que les risques étaient mortels.
Quel serait le plan des tenants du pouvoir dans les trois camps, Gouvernement, FLN, OAS :
Eliminer toute dissension interne. Imposer un leader.
Forcer, d’une manière ou d’une autre, la population européenne à fuir le territoire algérien,
- Installer le Gouvernement arabe et rompre les liens avec la France,
- Poursuivre le combat sur le sol français.
René Villard ne pensait pas si bien dire.
Il fut abattu le lendemain. Jean Llobet, le Capitaine Du Rouchet suivirent puis Mouloud Feraoun et ses amis, Aimé Sage, Jean Sarradet et enfin Louis de Charbonnière et tous les autres. Plus de 30 personnes furent exécutées d’une manière ou d’une autre par des mercenaires.
Le 23 mars, le quartier de Bab el Oued fut attaqué par les forces françaises.
Le 26 mars, l’armée française tira à bout portant sur les manifestants d’Alger, désarmés, faisant des dizaines de mort et des dizaines de blessés..
Le 5 juillet, les troupes de l’ALN enlevèrent et massacrèrent des centaines de Pieds-Noirs, sous les yeux des soldats français, l’arme au pied.
Le Gouvernement Algérien s’installa. Un nouvel Etat venait de naître.
Deux peuples s’enfoncèrent dans l’anonymat et l’Exil : les Berbères et les Pieds-Noirs.
Ils abandonnèrent tout : leurs lieux de vie, leurs meubles, leurs souvenirs, leurs instruments de travail, leurs véhicules, leurs cimetières, tout ce qui fait la vie de familles modestes et pacifiques.
Après le Génocide, ce fut l’Exode et la dispersion sur les cinq continents pour des millions d’innocents, victimes d’une entente fratricide.
Pendant cinq décennies, Les Pieds-Noirs essayèrent de s’intégrer, de reconstruire leurs lieux de vie et d’éduquer leurs enfants.
A l’heure où, ils pouvaient légitimement croire qu’ils devaient s’intégrer et oublier les souffrances du passé, les islamistes fondamentalistes attaquèrent le territoire national, le sanctuaire de la France.
Tout recommençait : les attentats, les morts, les inquiétudes sur l’avenir.
Les prédictions les plus pessimistes se vérifièrent.
Les autorités françaises démontrèrent, une nouvelle fois, qu’elles ne prenaient pas la mesure de l’enjeu.
Deux solutions se dessinèrent pour les Pieds-Noirs et les Berbères :
- Subir, mourir et ne rien dire,
- Se dresser, s’affirmer et prendre leurs destins en mains.
C’est dans l’indifférence générale, y compris ceux de leurs compatriotes, qu’ils créèrent deux gouvernements provisoires en exil :
- Un mouvement prônant l'autodétermination de la Kabylie, a été formé, le 1er juin 2010 dans la soirée à Paris. Un gouvernement provisoire « pour ne plus subir l'injustice, le mépris, la domination du gouvernement d'Alger » s’est formé dans le même élan.
- Un mouvement prônant l’instauration d’un Etat Pied-Noir s’est déclaré le 1er octobre 2016 Le 1er Novembre 2016, un Gouvernement fut mis en place.

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15 juin 2017

LETTRE OUVERTE AUX PIEDS-NOIRS ET A LEURS AMIS QUI NE MARCHENT PAS MAIS QUI ROULENT...

Cher(e)s Ami(e)s,
Je pars par la route vers Nice. Le premier pas...
Il le fallait, contre vents et marées, car il faut évangéliser en dehors du Languedoc Roussillon. Faute de ce faire, nous sclérosons notre initiative.
Après Nice, il y aura Marseille, après Marseille, Toulon, Narbonne et Perpignan... tout l'arc méditerranéen de la France.
Je pensais faire une marche comme d'autres...
Je fais une route et je refais la route de 1973, au début du Cercle Algérianiste.
Nous ne sommes pas des marcheurs mais des routards.
C'est la suite et l'aboutissement du rêve algérianiste : la Patrie retrouvée.
Ce n''est pas simple car il faut recommencer à expliquer.
Aux premiers jours du Cercle, nous avions l'hostilité des grandes associations qui ne comprenaient pas l'utilité d'une nouvelle structure associant au corps de l'indemnisation, l'esprit de la mémoire.
A ce jour, ni les grandes associations, ni le Cercle nous sont franchement hostiles, mais ils sont indifférents pour certains et plus pour d'autres.
L'exaltation s'est abimée dans les déceptions, l'amertume parfois, le cholestérol spirituel pour d'autres.
Notre trace est déjà inscrite dans l'Histoire.
Mais dans le livre de « la mémoire Pied-Noir », il fallait une dernière page : la plus belle, celle du rassemblement sur une terre nouvelle, bien à nous.
C'est une espèce de paquebot en Méditerranée que nous lançons, alors que l'orage gronde de toutes parts.
Nous partons, sans un sou, pour construire un palais que nous lèguerons à nos descendants afin qu'ils puissent conserver cet esprit pionnier qui est en nous.
Ils sont fous, diront certains.
Leur ambition n'a pas de limite diront d'autres.
Que disaient ceux qui voyaient nos ancêtres partir en Algérie ?
Je ne sais pas où se trouvent la folie et l'ambition.
Ce que je sais, c’est que vous vous rassemblez, que vous combattez à nouveau et que je suis fier d'être parmi vous.
Nous avons gagné avant même d'avoir combattu.
Nous entrons dans l'Histoire comme les derniers des Mohicans.
Je pars totalement vers l'inconnu.
Lorsque j'avais accepté cette mission d'évangélisation des premiers temps en compagnie de Maurice Calmein, de Gérard Garcia, de Max Teste, d'Hervé Cadot, d'Yvon Ferrandis, de Jean Tiburce et de tant d'autres, je ne savais pas où nous allions.
Il y a des voies impénétrables qu'il faut découvrir pour faire avancer l'humanité.
C'est une longue route que nous entreprenons.
« Les routards pieds-noirs » ... une belle affiche ! ...
Il y aura beaucoup d'obstacles et de critiques, mais le résultat sera au rendez-vous.
Je n'ignore pas que certains sont hostiles.
Les grands marcheurs comme le Mahatma Gandhi ou le Pasteur Martin Luther King avaient un objectif précis.
Nous aussi !
Eux ont fini avec une balle dans la tête.
Ils faisaient un rêve !
I am a dream !
Ils avaient le courage et l'espérance.
Nous aussi !
Nous ne finirons pas mal bien au contraire.
Sursum corda comme disaient les Anciens.
Il faut démontrer, dans l'honneur et la dignité, dans la simplicité et la détermination, dans la sérénité et la foi, que nous sommes tous restés des femmes et des hommes capables du meilleur alors que les insultes pleuvent encore.
Les malheurs du monde sont les nôtres.
Nous avons une solution et nous y croyons : « l'amour fraternel, celui du deuxième commandement ».
Sachant que pour beaucoup d'entre nous, il y a aussi le premier !
Allons, comme Moïse, vers les bons vents de notre destinée.
Je vous embrasse fraternellement à toutes et à tous.
Merci pour votre enthousiasme et votre générosité.
Grâce à vous, je le redis, je suis fier d'être « Pied-Noir ».
Mes plus chaleureux remerciements vont à ceux qui ne le sont pas et qui nous suivent, voire qui nous précèdent.
« C'est nous les Africains », n'est pas qu'une belle chanson ! C'est une réalité et nous la vivons.
Je pense à nos pères de toutes les ethnies, de toutes les confessions, de toutes les couleurs qui sont tombés, serrés les uns contre les autres dans les tranchées de l'horreur, loin du pays natal, pour que vive la France.
Le combat n'est plus le même, fort heureusement, mais leurs descendants sont encore ensemble contre d'autres barbares.
C'est beau, c'est bon et c'est réconfortant d'être sur cette route.
Merci.
Jacques VILLARD
Porte-Parole du Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil « GPPNE »

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29 mai 2017

GOUVERNEMENT DU PEUPLE PIED-NOIR

Tous les articles, messages et communiqués

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 20 SEPTEMBRE 2018

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 6 septembre 2018

CINQUIÈME DÉCLARATION DE JACQUES VILLARD

COMMUNIQUÉ AOÛT 2018

5 JUILLET 2018 A NICE INTERVIEW DE MONSIEUR LE PRESIDENT

LA VÉRITE ÉCLATE

COMMUNIQUÉ IMPORTANT du 16/07/2018

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 2 JUIN 2018

ENFANTS DE PIEDS-NOIRS : LA GÉNÉRATION DÉPASSIONNÉE

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE DE PNMA

CONVENTION ÉTAT PIED-NOIR ET PNMA

CRÉATION DU GROUPE E.S.P.R.I.T.

COMMUNIQUÉ du 28 avril 2018

ARTICLES CRÉÉS POUR LA FÉDÉRATION DES 2 RIVES

COMMUNIQUÉ SUR L'ÉMISSION A PROPOS DU 24 avril 2018

ALLIANCE FRANCO-RUSSE

MAYOTTE : LE CHAOS - SERES -

COMMUNIQUÉ - MISE AU POINT ET INFORMATION SUR LE GPPNE

L'ETAT PIED-NOIR avril 2018

COMPOSITION DU CONSEIL DES MINISTRES Montpellier, le 10 février 2018

COMMUNIQUE DU 9 FEVRIER 2018

CINQUIÈME DÉCLARATION DU GOUVERNEMENT PROVISOIRE PIED-NOIR EN EXIL

ASSEMBLEE GENERALE EXTRAORDINAIRE DU 20 JANVIER 2018

Noël 2017 : Vœux du Chef du GPPNE

JE VOULAIS VOUS DIRE MA TRISTESSE

PLAQUETTE DU GPPNE - DIFFUSION DE DECEMBRE 2017

MENSONGES ET TRAHISONS

HYMNE ETAT PIED NOIR (WEB)

COMMUNIQUÉS DE LA FÉDÉRATION DES DEUX RIVES de novembre 2017

COMMUNIQUÉ DE LA FÉDÉRATION DES DEUX RIVES d'octobre 2017

DRAPEAU DE LA FÉDÉRATION DES DEUX RIVES

COMMUNIQUÉS DE LA FÉDÉRATION DES DEUX RIVES de septembre 2017

ANNÉE 1ère DU NOUVEL ETAT PIED-NOIR

DECLARATION DU GOUVERNEMENT PIED-NOIR SEPTEMBRE 2017

CHRONIQUE D’UNE TRAGÉDIE ANNONCÉE

SOUSCRIPTION PNMA

LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE L'OSCE

LE S.E.R.E.S.

RÉPONSE DE LA PRÉSIDENCE FRANÇAISE AU GOUVERNEMENT PN EN EXIL

COMMUNIQUE RENE PICO DU 2 JUILLET 2017

LES PIEDS NOIRS COMME LES JUIFS CHERCHENT UN ETAT QUI SOIT LEUR PROPRIETE

UN NOUVEL ÉTAT PIED NOIR EN MÉDITERRANÉE ET EN MER NOIRE

PREMIÈRE CONFÉRENCE PUBLIQUE-NICE LE 20 JUIN 2017

LETTRE OUVERTE AUX PIEDS-NOIRS ET A LEURS AMIS QUI NE MARCHENT PAS MAIS QUI ROULENT...

COMMUNIQUE DU 13 JUIN 2017 SUR L'ATTENTAT DE LONDRES qui sont les victimes?

COMMUNIQUE INFOS PLUS GABON du 13 juin 2017

LETTRE A MONSIEUR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE EMMANUEL MACRON

COMMUNIQUE INFOS PLUS GABON du 3 juin 2017 

ATTENTAT DE MANCHESTER du 22 mai 2017

INTERVENTIONS DU GPPNE SUR YOUTUBE

COMMUNIQUE DU GPPNE DU 25 AVRIL 2017

Retour Accueil

22 juin 2017

LIBRES ÉCRITS CITOYENS- ARTICLES DÉDIÉS

11 juillet 2017

COMMUNIQUE RENE PICO DU 2 JUILLET 2017

Chers amis Pieds-Noirs,

Le 2 juillet 2017 a eu lieu la réunion annuelle "Au Soleil des 2 Rives" organisée par les associations Pieds-Noirs de la ville de Nice.

Nous nous sommes invités à cette manifestation annuelle et le Cercle Algérianiste de Nice nous a donné la possibilité de partager son stand et d'en faire ainsi notre QG.

Le professeur Pierre GRANES, Président de l'Etat Pied-Noir, accompagné de son épouse, était entouré de 3 délégués des Alpes Maritimes afin d'être présentés à tous nos compatriotes Pieds-Noirs.

Le Président Pierre GRANES a pu échanger avec les responsables d'association, les personnalités Pied-Noir présentes ainsi que des centaines de nos compatriotes.

Le Président n'a pas manqué de saluer à tous les stands les écrivains, "gardiens de nos mémoires", de se recueillir au stand de Notre Dame d'Afrique, sans oublier la Famille Hernandez, de l'Echo d'Oran, d’AFN collection, du Cercle Algérianiste, des Anciens Combattants, des Harkis........

Les présentations et discussions se sont engagées avec nos compatriotes tout au long de la journée.

Beaucoup d'entre eux ont été convaincus et sont repartis avec énormément d'espoir.

 Très peu sont restés indifférents.

Chaque distribution de prospectus était accompagnée d'un dialogue constructif et enthousiaste. Le président très généreusement a participé d'une façon active à ces rencontres pendant toute cette journée.

De leur côté les délégués du Peuple Pied-Noir ont été très actifs.

Bien que le nombre de participants à cette rencontre fut un peu moins important que l'année passée notre message a trouvé un écho plus qu'enthousiaste: tous sont repartis avec un véritable projet d'avenir pour notre Peuple Pied-Noir.

René PICO

Délégué des Alpes Maritimes

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16 juillet 2017

LE GOUVERNEMENT PROVISOIRE DE L'ÉTAT DE SAVOIE

NON nous ne sommes pas les seuls

Le Gouvernement Provisoire de l’Etat de Savoie

Notre travail est surtout porté sur notre reconnaissance à l’international ainsi :

le 28 juin 2014 : nous avons permis la reconnaissance du Peuple de Savoie par l’U.N.P.O. Organisation des Peuples et Nations Non Représentés

le 25 septembre 2014 : nous nous sommes exprimés dans l’enceinte de Parlement Européen à propos des minorités non reconnues Vidéo

le 25 novembre 2014 : nous nous sommes exprimés au siège de l’O.N.U. à Genève devant plus de 500 personnes dont les représentants des états membres de l’O.N.U. et nous avons dénoncé les agissements de l’Etat français. Vidéo

Le 15 avril 2015 : nous avons créé avec les représentants bretons l’Association des Nations de l’Hexagone (ANH) afin d’entretenir de bonnes relations avec les autres peuples opprimés par la France

Le 23 mai 2015 : suite à un accord avec le Gouvernement de la République de Papouasie Occidentale, nous allons pouvoir utiliser leur bureau à La Haye afin de recevoir des avocats internationaux et travailler sur les futures plaintes que nous allons déposer au Tribunal International de Justice contre la France.

Le 24 novembre 2015 : nous nous exprimions à nouveau au siège de l’ONU voir texte ici ou Vidéo
Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil

Jacques Villard Président du Conseil des Ministres.

RETOUR COMMUNIQUÉS ET DÉCLARATIONS OFFICIELLES

https://www.youtube.com/watch?v=hkSyyc48PCo
https://www.youtube.com/watch?v=QbdXm2DYi50
https://www.youtube.com/watch?v=ZlasqT8tJVc
https://www.facebook.com/gppn.af/
https://www.youtube.com/watch?v=FtviT-fS2Qc.
http://www.radiofmplus.org/vivre-ensemble-gouvernement-provisoire-pied-noir-exil/
http://popodoran.canalblog.com/archives/2017/04/25/35212581.html
http://www.seybouse.info/seybouse/infos_diverses/mise_a_jour/maj172.html
http://montpellier-infos.fr/index.php/commune/autres-horizons/12167-creation-d-un-gouvernement-provisoire-pied-noir-en-exil
http://thau-infos.fr/index.php/commune/autres-horizons
http://forums.france3.fr/france3/Les-Pieds-Noirs-Le-documentaire/algerie-histoire-sujet_866_4.htm
https://www.youtube.com/watch?v=f6-ad8A2Nqw


La paix est le seul combat qui vaille d'être mené.
Ce n'est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l'ordre de choisir définitivement entre l'enfer et la raison.

Albert Camus

19 juillet 2017

LE S.E.R.E.S.

            Nous avons créé le Seres (Service de Renseignements et de Sécurité) qui est une véritable arme de guerre contre les attentats.

            Un ancien Colonel Pied-Noir et ancien directeur de Cabinet du Comte de Marenches est à la tête de nos services de renseignements.

            Il faut s'attendre à de gros problèmes à la rentrée sur le territoire national. Je le dis bien souvent nous sommes en 1954, au début de la Guerre d'Algérie.

            Cette possibilité de créer un territoire à l'Ouest de la Méditerranée est un bateau de sauvetage pour l'avenir.

            Tout est en train de se mettre en ordre de bataille. Nos compatriotes se réveillent. Nous sommes sur le bon chemin.

Courage et Espérance.

Jacques Villard

LES ARTICLES

AMNISTIE EN FRANCE

 

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2 août 2017

ORIGINES DE LA COMMUNAUTÉ PIEDS NOIRS

Par Xavier YACONO.

Les composantes d'une communauté

Si l'on excepte une faible minorité d'environ 5 %, la communauté européenne d'Algérie était française. En 1954 on comptait 49.979 étrangers sur 984.031 habitants de population municipale non musulmane dont le total était de 1.024.409 individus. Elle l'était juridiquement. Elle l'était volontairement. Elle l'était sentimentalement même si bon nombre de ces Pieds-Noirs n'avaient jamais franchi la Méditerranée sauf, pour certains d'entre eux, à l'occasion des deux guerres mondiales.

En 1962 personne ne contestera le fait, mais il n'en avait pas toujours été ainsi car durant les décennies au cours desquelles cette communauté se constituait, de graves inquiétudes s'étaient manifestées : beaucoup ne voyaient que les scories apparaissant à la surface du magma bouillonnant dans le creuset algérien et doutaient que d'éléments aussi hétérogènes pût sortir un jour un groupe humain qui, tout en conservant ses caractères propres, fût marqué profondément à l'effigie de la France. C'est cependant ce qui se produisit même si a priori on pouvait en douter à l'examen des éléments constitutifs de ce " peuple algérien " que Victor Demontès présentait en 1906 et pour lequel la France, l'Europe et l'ancienne Régence devenue l'Algérie avaient apporté leur part dans sa formation.

 

I. - LA FRANCE

Les quelques Français qui vivaient dans la Régence avaient disparu après le conflit déclenché par le fameux " coup d'éventail " du 29 avril 1827. Sauf exception, ils ne devaient pas revenir. C'est donc une population toute nouvelle qui allait s'établir et, avant de préciser les régions d'où elle venait, on peut s'interroger sur les origines et les conditions de son émigration.

1. - Vers l'Algérie

a) L'Afrique mais la ville


Les débuts du peuplement français en Algérie évoquent surtout deux images : d'une part, celle des grands colons aventureux venus " en gants glacés en en habits noirs ", les de Vialar, les de Tonnac, les de Saint-Guilhem, les de Lapeyrière et bien d'autres d'origine bourgeoise, qui n'hésitent pas à s'installer seuls au milieu des Arabes avec lesquels ils établissent souvent de bons rapports et se lancent dans des entreprises agricoles presque toujours ruineuses ; d'autre part, la naissance de Boufarik, autour de la petite colonie du " bazar", et le véritable calvaire des premiers habitants aux prises avec la fièvre et l'insécurité.

Dans un cas c'est le début de la colonisation libre et dans l'autre l'implantation de la colonisation officielle dans la Mitidja, mais dans les deux on pense à l'établissement de colons, au sens propre du terme, c'est-à-dire seulement au monde rural, sans doute parce que la France d'alors était essentiellement paysanne et plus encore parce qu'on était persuadé qu'en dernier ressort le pays appartiendrait à ceux qui peupleraient les campagnes et les mettraient en valeur.

Or c'est un fait, jamais souligné mais incontestable, la colonisation française dès le début fut surtout urbaine et elle le fut de plus en plus avec le temps, imitée d'ailleurs par tous les autres éléments européens. Ce sont des Français qui, les premiers, élèvent de toute part à Alger maisons de commerce et magasins. Le commandant Pellissier de Reynaud, qui a laissé de remarquables Annales algériennes, note qu'«on trouvait à Alger, dès le mois de janvier 1831, à satisfaire à peu près tous les besoins de la vie européenne». Et, à un moindre degré, il en sera de même dans les ports recevant les immigrants puis dans les villes de l'intérieur. En 1835, il y a déjà à Alger 3.205 Français (pour 1.835 Espagnols, l'élément étranger le plus important).

Avec la disparition de l'immigration d'aventure, cette attraction de la cité s'exerce sur toutes les catégories du corps social ouvriers: des diverses corporations amenés par les travaux d'urbanisation, boutiquiers sans affaires cédant au mirage des profits faciles en Afrique, fonctionnaires de tous grades recrutés d'abord exclusivement en métropole et retenus par quelques avantages financiers s'ajoutant à l'emprise du pays, soldats du contingent qui n'ont pas résisté au charme d'une Algéroise ou d'une Oranaise... A la fin du siècle on estimera que la seule colonisation administrative, à peu près uniquement citadine, laisse chaque année en Algérie un millier d'individus. De plus en plus afflueront bientôt vers les villes les petits colons ruinés ou les fils de ceux que la terre ne peut retenir en attendant les terriens enrichis qui pratiquent l'absentéisme.

Au dénombrement agricole de 1903 on comptera 125.204 Français de population rurale alors que le recensement de 1901 avait totalisé une population française de 413.770 personnes.

Déjà, au 31 décembre 1853, on peut noter que, sur une population civile européenne de 133.192 individus dont 74.558 Français, la population agricole, c'est-à-dire " l'élément véritablement colonial " n'est que de 32.000 personnes dont sans doute un peu plus de la moitié françaises. C'était peu et si elle voulait créer une classe paysanne nombreuse (on parlera plus tard de démocratie rurale), la colonisation officielle devait se montrer plus attirante.

b) L'appel séduisant

L'expression est de Bugeaud qui, dès 1840, disait à la Chambre : " Il faut des colons (...). Pour les avoir, il faut leur faire un appel séduisant ; car sans cela vous n'en aurez pas. " Et l'Administration s'y employa, fondant son action sur l'octroi des concessions et, à un moindre degré, sur la publicité.

Au début on accorde de manière assez anarchique des concessions pour la constitution des fermes et cette libéralité à l'égard d'hommes bien en cour se poursuivit avec parfois des choix heureux comme ceux de Borély la Sapie à Souk Ali, près de Boufarik (1844) ou de Dupré de Saint-Maur à Arbal, dans la région d'Oran (1846). Mais ce sont les concessions destinées à former des villages qui devaient être l'instrument de choix pour l'implantation française. Boufarik, baptisé d'abord Médina-Clauzel, date officiellement de 1836. Des villages naîtront parfois plus ou moins spontanément autour d'une "mercantiville " établie près d'un camp militaire, l'initiative privée précédant et forçant alors l'intervention administrative. Mais le premier plan de colonisation officielle, dû au comte Guyot, est de 1842 avec pour base la concession gratuite selon l'arrêté signé par Bugeaud le 18 avril 1841. Si l'on excepte quelques tentatives de création de villages par des entrepreneurs, c'est l'Etat qui demeure le maître d'œuvre, choisissant les régions, fixant les périmètres à lotir, recrutant les colons, leur imposant les conditions à remplir pour devenir propriétaires. Celles-ci ont varié et la concession gratuite laisse même la place, en 1864, à la vente. On y revient cependant de 1871 à 1904 pour donner ensuite une place prépondérante à la vente sans supprimer complètement la concession gratuite.

Mais encore fallait-il que les futurs colons aient connaissance des créations décidées et des avantages accordés. D'où l'intérêt des renseignements reçus par les postulants ou diffusés par voie d'affichage à l'initiative des préfets. Et ces imprimés évoquaient la proximité d'une rivière (!), la fertilité des terres, la future station de chemin de fer, le prochain barrage, maniant avec un art consommé le présent, le futur et le conditionnel, alors que rien n'existait encore, que l'eau manquait et que la région pouvait être totalement dénudée sous un soleil torride.

Dans certains cas, pour attirer les émigrants, à l'octroi de la concession complaisamment décrite, on ajouta des avantages particuliers très importants, toujours sur le papier mais parfois dans la réalité. Il en fut ainsi tout d'abord pour les colonies agricoles de 1848. Dans le but essentiel d'éloigner les ouvriers au chômage dans la capitale après la fermeture des ateliers nationaux, on créa d'un coup 42 villages en promettant aux futurs colons, outre la concession, une maison d'habitation en maçonnerie, des instruments agricoles, des semences, des têtes de bétail et des subvenions alimentaires pendant trois ans. Alors partirent, par fleuves et canaux, avec la bénédiction des prêtres et les attentions prodiguées par la franc-maçonnerie, 16 convois (plus un 17e de Lyon) qui déversèrent sur le sol algérien quelque 13000 individus qu'attendaient des baraques en bois sans aucun confort, la promiscuité, des sols hérissés de palmiers nains ou de jujubiers, une administration militaire sourcilleuse et, pour comble, la sécheresse les sauterelles et surtout, en 1849, le choléra qui ravagea les villages. Résultat : compte tenu des décès et des départs, il fallut établir 20.502 habitants pour qu'il en restât 10.397.

Moins tragique mais comparable à bien des égards fut l'expérience des Alsaciens-Lorrains. Sur les 125.000 quittant les provinces annexées, on comptait en attirer un bon nombre vers l'Algérie en mettant à la disposition de chaque famille, avec la concession, une maison de 2.000 F et un capital de 1.500 F. Quelque 5.000 se fixèrent en Algérie. Si les résultats peuvent être considérés comme assez bons pour le peuplement, ils furent médiocres quant à l'implantation rurale : en 1899, sur 1.183 familles installées, 383 seulement avaient conservé leur propriété, 519 n'avaient plus leur concession mais étaient restées
en Algérie, 277 avaient quitté l'Algérie ou avaient disparu.

Comme autre type de colonisation privilégiée pour lequel l'appel fut particulièrement séduisant, on peut citer la colonisation maritime, dont le but était d'assurer le contrôle des côtes par des pêcheurs français. Des tentatives avaient eu lieu de 1845 à 1848 près d'Alger et elles avaient échoué à cause du mauvais recrutement des pêcheurs. On les reprit sur les côtes algéroise et constantinoise en 1872, 1890, de 1893 à 1897 en offrant, à la fin du siècle notamment, maison avec jardin, matériel de pêche, prime d'émigration, allocations et secours divers. Ce fut l'échec dans les deux tiers des cas pour diverses raisons dont la concurrence des Italiens et de nouveau le recrutement défectueux : on vit les pêcheurs devenir maraîcher ou garde-champêtre quand ils ne vendirent pas à des naturalisés ou à des estivants algérois.

Pratiquement la colonisation officielle se termine en 1928, avec la création du dernier village, Gaston Doumergue, dans la région d'Aïn Temouchent. Au total, en y comprenant les quelques éléments militaires et religieux dont nous faisons état plus loin, le bilan officiel, à la fin de 1929, s'établissait ainsi pour le nombre de « villages ou groupes de fermes créés ou agrandis »:

Période

 Nombre   de villages 

 de   1830 à 1850 

150

de   1851 à 1860

91

de   1861 à 1870

23

de   1871 à 1880

205

de   1881 à 1890

89

de   1891 à 1900

80

de   1901 à 1920

217

de   1921 à 1929

71

 

soit en tout 928 groupes d'habitations constituant notamment quelque 700 véritables villages, avec 45000 paysans chefs de famille, l'assise de la population rurale européenne, à l'origine essentiellement française.

c) Le " compelle intrare " : pression et contrainte

A côté de la séduction, le "Forcez-les d'entrer" de l'Évangile fut employé lorsqu'il s'agit des militaires et des déportés politiques.

Militaires, certains le furent malgré eux, tels ces " volontaires parisiens" de 1830 dont plusieurs avaient pris part à la Révolution de Juillet et que le gouvernement voulut exiler, sans le dire, en les dirigeant vers l'Afrique. On leur fit des promesses qui ne furent pas tenues et ils devinrent les soldats du 67° de Ligne avant de rester parfois en Algérie comme " ouvriers d'art ".

Tout le monde connaît l'expérience de Bugeaud. Après avoir utilisé la troupe à effectuer les travaux préparant la colonisation, il pensa que les soldats seraient les meilleurs colons et ce furent en 1841-1842, fondées sur le travail en commun, les expériences malheureuses d'Ain Fouka, Beni Mered et Mahelma, dont la seule conséquence démographique fut de conduire en Algérie quelques femmes de Toulon " mariées au tambour". Cependant, la colonisation d'origine militaire ne s'est pas limitée à ces villages. Dans divers centres les soldats libérés ont obtenu un grand nombre de concessions et parfois même la totalité comme à Pélissier, fondé en 1846 à l'est de Mostaganem sans autre nom que " les Libérés ", ou à Saint- André, à l'ouest de Mascara.

Le cas des déportés politiques appelés aussi " transportés " est particulier. Il y eut trois déportations : celle qui suivit les journées de juin 1848 et qui eu lieu en réalité en 1851, celle des victimes du coup d'État du 2 décembre 1851 et celle qui s'attaqua aux opposants après l'attentat d'Orsini en 1858. Le sort de ces déportés fut variable et ils effectuèrent des travaux divers mais quelle fut leur importance sur le peuplement ? Elle a été très exagérée : on a dénombré 6.258 individus mais, après le décret de grâce du 23 septembre 1859, la plupart rentrèrent en France. Si l'on déduit du total les 472 décédés et les 42 évadés, 195 seulement sont restés à coup sûr en Algérie, ce qui est peu pour une population européenne atteignant alors 200.000 habitants. Toutefois, ouvriers politisés et intellectuels, ils jouèrent, comme journalistes notamment, un rôle important dans la formation d'une opinion hostile à l'Empire.

d) Doctrines et religion

L'Algérie ne fut jamais une terre où les théoriciens vinrent avec leurs disciples se livrer à de grandes expériences économiques et sociales. Les Saint-Simoniens jouèrent un rôle notable dans la politique algérienne et dans la mise en valeur du pays mais ils ne furent à l'origine d'aucune entreprise de peuplement : même si Enfantin s'enthousiasma un moment à l'idée d'un magistrat d'« envoyer en Algérie les bagnards, les mendiants, les vagabonds et les enfants trouvés qu'on organiserait en colonies agricoles », aucune réalisation ne suivit. Le bibliothécaire d'Alger, Adrien Berbrugger, songea à fonder un phalanstère à Sidi-Ferruch, mais le seul essai notable des Fouriéristes, et notamment de l'économiste Jules Duval, fut la
création, en 1846, de l'Union agricole du Sig qui, disposant de 3.000 hectares, voulut être une « colonie sociétaire », mais ne devint jamais un véritable phalanstère, bien qu'on l'appelât ainsi dans la région, et dont le but, l'établissement de 300 familles, ne fut jamais atteint ni même approché. On pourrait aussi évoquer les projets de catholiques sociaux songeant aux miséreux et aux inadaptés qui auraient pu se régénérer au soleil d'Afrique en contribuant à apporter une solution au problème aigu de la main-d’œuvre.

Peut-on parler d'une colonisation religieuse ? Outre ses multiples expériences, Bugeaud « voulut encore essayer de la colonisation par la main des moines » et ce fut en 1843 l'établissement des Trappistes à Staoueli sur une concession de 1.020 hectares. Ce sont des religieux qui crurent possible de faire venir en Algérie, sous la Monarchie de Juillet et le Second Empire, une partie des 100.000 enfants trouvés dénombrés en France, mais les orphelinats créés à Ben Aknoun (près
d'Alger), Medjez- Ahmar (0. de Guelma), Misserghin (0. d Oran) et Delly-Ibrahim (celui-ci à l'0. d'Alger réservé aux protestants) recueillirent surtout des orphelins d'Algérie et, en totalisant ceux qui furent transportés de France, on ne trouve que 330 enfants. C'est aussi une colonisation d'inspiration religieuse que celle des « Alpins » de Freissinières (au N-O. de Gap) qui, à l'initiative et avec l'aide du Comité protestant de Lyon, allèrent, en 1881, fonder le centre de Trois-Marabouts, près d Aïn Témouchent, soutenus très activement par un pasteur. De même la Société Coligny, société protestante de colonisation fondée en 1890, aida jusqu'en 1902 de nombreuses familles à s'établir dans divers centres d'Oranie : Guiard (0. d'Aïn Témouchent), Turenne (0. de Tlemcen), Hammam-bau-Hadjar (E. d'Aïn Témouchent), Ténézéra (Chanzy, au S. de Sidi Bel Abbés).

Au total, pour toute la colonisation de motivation idéologique ou religieuse sans doute moins d'un millier d'individus sur les 136.314 Français nés en métropole que permet de dénombrer le recensement de 1896, compte non tenu des territoires annexés par l' Allemagne.

2. - Les régions d'origine

Avec les nombres donnés par V. Demontès pour 1896, on peut établir la carte ci-contre: 
Trois régions doivent être mises à part : les territoires annexés non mentionnés et dont les trois départements (Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin) ont fourni quelque 5.000 émigrants pour les seules années 1871 et 1872 ; le département de la Seine (6.370 individus) dont nombre d'émigrants venaient en réalité de la province ; et la Corse qui détient le record avec 7.303 individus, soit 2,5 p. 100 de la population de l'île et 5,39 p. 100 de la population totale d'origine française en Algérie.

Sans être aussi précis pour les autres départements, on voit que ce sont les régions méridionales qui ont fourni les gros contingents, ce qui s'explique par la proximité, la similitude des conditions géographiques et, plus encore, les crises économiques et avant tout celle de la viticulture. Les départements pauvres du Centre et la Franche-Comté (celle-ci grâce à des initiatives individuelles) donnèrent naissance également à une émigration notable. On notera aussi qu'aucun département n'est resté étranger à la colonisation de l'Algérie, qui fut réellement une œuvre nationale.

Pour concrétiser celle-ci, on pensa même à une colonisation départementale, chaque département se chargeant de la création d'un village. Certains, comme Jules Duval, prédisaient un bel avenir à ce projet et on envisageait l’organisation de convois semblables à ceux de 1848 pour les colonies agricoles. En fait, un seul véritable essai fut tenté, à partir de 1853, surtout, avec des Francs-Comtois à Aïn Benian, qui devint Vesoul-Benian, près de Miliana. Sans pratiquer la véritable colonisation départementale, on s'efforça cependant de grouper dans chaque centre des gens de la même région : Chéragas est peuplé de paysans du Var (1843) ; Sidi Mérouane 0. N: O. de Constantine) de Corses de Cargèse (1872); Montgolfier (S. de Relizane) et Taine (dans le Sersou) recevrons des Savoyards (1905-1906) et on pourrait citer d'autres exemples. Le plus souvent, il est vrai, le centre reçoit des concessionnaires issus de terroirs différents, mais tous français depuis 1871.

II. - L'EUROPE

Durant les premières décennies de l'occupation de l'Algérie la question de la main d'œuvre se posa avec acuité, les habitants du pays étant souvent peu disposés à s'engager et leur travail guère apprécié. A l'initiative d'Ausone de Chancel, fonctionnaire algérien et poète. Bénéficiant de nombreux appuis, de 1856 à 1858 il est question de faire venir des Noirs d'Afrique pour pratiquer la culture du coton mais la proposition fut repoussée en même temps que d'autres sur l'immigration
des Indiens et des coolies chinois car certains y virent un retour aux procédés de la traite des esclaves tandis ne d'autres parlaient d'une émigration « inerte et brute » par rapport à l'« émigration intelligente et active » venant d'Europe. Les projets les plus poussés concernèrent les Maronites du Liban et de Syrie, dont certains avaient sollicité leur venue en Algérie dès 1845, mais malgré de nombreuses interventions en leur faveur, surtout après les massacres de 1860, aucune réalisation ne suivit parce que leur émigration soulevait des difficultés avec le gouvernement de la Porte et aussi à cause de leur qualité d'« Arabes chrétiens » dont l'installation pouvait présenter des inconvénients au milieu de populations musulmanes. C'est donc vers l'Europe exclusivement qu'on se tourna pour recruter des populations nouvelles.

Alger « colonie européenne » cette formule des « colonistes » de la première heure fut rapidement adoptée et Clauzel comme la Commission d'Afrique, Thiers comme Enfantin rêvèrent d'une colonie à la manière de celle que l'émigration avait créée en Amérique. Il faudra la loi du 24 juin 1871 pour que l'octroi d'une concession soit conditionné par la qualité de « Français d'origine européenne» qui écartait à la fois étrangers et autochtones. Jusque-là les premiers, affluant spontanément avaient pu. dans certains cas, bénéficier, sous des formes diverses, des avantages de la colonisation officielle.

1. - Les concessionnaires

Si l'on excepte quelques rares concessionnaires de fermes de faible ou moyenne étendue, les étrangers interviennent soit comme détenteurs de très grandes concessions, soit comme colons implantés dans plusieurs villages au même titre que les Français.

a) Les grandes concessions

A titre individuel c'est sans doute un Polonais qui obtint la plus belle concession jamais octroyée en Algérie. Teofil Mirski, chevalier d'industrie connu sous le nom de prince Sviatopolk Pist de Mir, se fit attribuer en 1835, à l'est d'Alger. autour du Fort-de-l'Eau. un immense domaine dit de La Rassauta englobant cinq fermes et totalisant 4.300 hectares. Il parlait de faire venir 1.500 cultivateurs polonais : on y vit, en 1836. « 300 Européens de toutes nations » et, dès 1838, c'était la banqueroute. En 1844 1a concession passait au comte espagnol Manuel de Azzonis Antes Melgazz Del Valle dont le grand nom ne suffisait pas à assurer le succès de l'entreprise qui devait comporter notamment la construction d un village peuplé d'un tiers de Français et, en 1846, un arrêté révoquait la concession, appartiendra, à partir de 1849, à de modestes agriculteurs mahonnais de faire des terres entourant le village de Fort-de-l'Eau un modèle de culture maraîchère.

Alors que cette petite colonisation étrangère faisait la preuve de son efficacité, le Second Empire croyait trouver la solution à la mise en valeur l'Algérie dans l'action de grandes sociétés disposant d'importants capitaux La première créée, à la demande de deux Suisses, fut la « Compagnie genevoise », qui obtint 2.000 hectares dans la région de Sétif avec, en particulier, l'obligation de fonder 10 villages de 50 feux. Elle s'adressa d'abord à l'immigration suisse et allemande avec comme représentant à ses début Henry Dunant, fondateur de la Croix-Rouge en 1863 et premier prix Nobel de la paix, qui, de
1853 à 1868, s'occupa de colonisation en Algérie. La compagnie remplit en partie ses engagements et, en 1870, on comptait 428 Européens sur ses terres.

b) Dans les villages

Il est remarquable que les deux premiers centres créés en Algérie furent pour des étrangers. Quelque 500 émigrés allemands et suisses qui devaient s'embarquer au Havre pour l'Amérique, dans le courant de 1831 ayant changé de résolution se dirigèrent sur Alger où une centaine d'entre eux moururent de misère. Poussée par la nécessité et un certain désir de publicité, l'Administration, en 1832, créa pour les autres, auvoisinage d'Alger, le centre de Dély Ibrahim qui reçut 50 familles et celui de Kouba qui en reçut 23.

De 1840 à 1869 de nombreux projets virent le jour pour peupler villages ou des hameaux d'éléments étrangers, mais tous n'aboutirent pas. Victor Demontès dénombre 21 créations mais trois au moins n'ont jamais reçu un commencement d'exécution et, dans certains cas, par suite mauvais choix des colons l'échec fut immédiat : des 130 Irlandais qui débarquèrent à Bône en 1869 (Mac-Mahon était alors gouverneur général) quelques-uns restèrent comme journaliers. la plupart demandèrent 1eur rapatriement, trois familles seulement s'établirent à Aîn Amara et aucune ne voulut aller à Clauzel, un hameau et un centre à l'Est de Constantine mentionnés comme de peuplement irlandais. Il en avait été différemment
ailleurs, à La Stidia, par exemple. à l'ouest de Mostaganem. où des Prussiens devenus colons algériens avaient créé le village en 1846. Au total, on peut estimer qu'une quinzaine de centres, d'importance diverse, reçurent des concessionnaires étrangers : Prussiens rhénans, Badois, Suisses. Irlandais, Tyroliens, Napolitains, Espagnols avec parfois un jumelage curieux comme celui des Allemands et des Espagnols à Sidi Khaled, en 1863, au sud de Sidi Bel Abbés.

2. - L'afflux spontané

Il a fourni l'immense majorité des immigrants étrangers dans les villes comme dans les campagnes. A cause de la proximité géographique et de l'importance de leur population, l'Espagne et l'Italie sont à l'origine d'une Importante émigration qui s'est poursuivie même sous le Second Empire lorsque celle des Français se ralentissait considérablement car si ces derniers étaient moins attirés à cause des concessions devenues rares, Espagnols et Italiens restaient indispensables dans
l'agriculture et pour les grands travaux.

a) Les Espagnols

Leur présence en Algérie est antérieure à l'occupation française. Tous, en effet, ne quittèrent pas le pays après l'abandon officiel d'Oran en 1791 et des artisans notamment y demeurèrent à la demande du bey de Mascara ainsi que quelques commerçants, environ 200 personnes. A partir de juillet 1830, les Espagnols affluent rapidement surtout vers Alger
d'abord et par la suite vers Oran. En 1845, pour 46.335 Français on compte en Algérie 25.335 Espagnols dont les deux tiers dans le département d'Alger. Le mouvement s'accélèrera en se tournant de plus en plus vers l'Oranie et, au début du XX° siècle, l'écart entre les entrées et les sorties sera de 4.000 à 5.000 individus par an. Chassés le plus souvent par la misère, parfois par les troubles politiques, ils viennent surtout du Levant (Alicante, Valence, Murcie), des Baléares ou de provinces intérieures très pauvres comme celle d'Albacete.

Sans eux la mise en valeur de l'Oranie eut été très difficile sinon impossible mais, à la fin du XIX° siècle on pouvait craindre que celle-ci ne devint une province espagnole si on en juge par la situation démographique des 20 principaux centres en 1887 :

 Centres

 Espagnols

 Français

Oran
  Sidi-Bel-Abbès
  Saint-Denis-du-Sig 
  Mascara
  Mostaganem 
  Tlemcen
  Arzew
  Relizane
  Perrégaux
  Saîda
  Saint-Cloud 
  Aîn-Temouchent
  Mers-ElKébir
  Beni-Saf 
  Misserghin 
  Bou-Sfer
  Aîn-El-Hadjar
  Sainte-Barbe-du-Tlélat 
  Bou-Tlelis 
  Saint-Leu

31.121
  10.291
  5.710
  2.249
  1.730
  1.199
  2.130
  1.952
  1.811
  1.321
  1.348
  1.538
  1.837
  1.818
  1.401
  1.527
  1.222
  744
  667
  669

14.931
  3.682
  1.441
  3.094
  3.077
  3.446
  1.236
  1.004
  937
  1.323
  1.116
  850
  407
  417
  715
  335
  371
  468
  526
  449

Soit au total une population de 72.285 Espagnols pour 39.825 Français, ces derniers ne l'emportant que dans quatre agglomérations.

b) Les Italiens

C'est dans l'Est évidemment qu'ils sont le plus nombreux. Alors que la Sicile fournit les gros contingents en Tunisie, c'est de la Campanie et de la Calabre que proviennent d'abord en Algérie les immigrants.

Suivent, d'après les statistiques dont on dispose et qui sont fort incomplètes, la Toscane, l'Emilie, le Piémont, la Sicile, la Lombardie, la Vénétie. Les autres régions, dont la Sardaigne, comptent peu. La colonie italienne atteindra son maximum en 1886 avec 44.133 individus, soit moins du tiers de la colonie espagnole à ce moment (142.493).

Si la décroissance de la colonie italienne précède celle de la colonie espagnole, c'est sans doute à cause de la loi du 1er mars 1888 réservant aux bateaux français la pêche dans les eaux territoriales et qui quadrupla pendant trois ans le nombre de naturalisations individuelles. Mais à côté de la pêche les Italiens jouaient un rôle essentiel dans les travaux publics et avaient une place importante comme ouvriers agricoles et maraîchers concurrençant même parfois les Espagnols dans la région algéroise.

c) Les groupes minoritaires

Comptant 15.333 individus en 1886 (le sommet de leur courbe démographique), les Maltais constituent le troisième groupe étranger en Algérie. Etablis sur la côte orientale de l'Algérie avec une colonie particulièrement importante à Bône, ils furent d'abord les bateliers indispensables dans les ports primitifs de l'Algérie avant d'exercer dans le pays toutes sortes de petits commerces. Ils forment vraiment la quatrième composante européenne de la communauté pied-noir et ont longtemps conservé une incontestable personnalité.

Les Allemands étaient rapidement arrivés en nombre : 827 débarquent en 1843 et 708 sollicitent des concessions en 1844. Ils ont leur part dans la colonisation officielle et on trouve des groupes de colons allemands à Kouba et à Dély-Ibrahim (Alger), La Stidia et Sainte-Léonie (Oran), Guelma (Constantine). Mais beaucoup étaient disséminés et ils ne formaient pas une véritable colonie comme les Espagnols, les Italiens et les Maltais. Il semble que leur nombre maximum ait été de 5.759 en 1857 car ils se naturalisaient facilement (2.035 de 1861 à 1883 contre seulement 1.589 Italiens et 1.200 Espagnols cependant beaucoup plus nombreux).

Avec les Allemands et aussi les Belges (1.300 en 1896), les Suisses étaient considérés comme « une population coloniale » qu'il y avait intérêt à attirer et en 1845 le père Enfantin les voyait créant en Algérie « une nouvelle Suisse, une Allemagne, une Belgique africaines ». Cette bonne réputation explique en partie l'accueil favorable qui fut fait aux fondateurs de la Compagnie genevoise et à des Valaisans qu'on essaya d'installer sans succès dans la région de Koléa. Les Suisses étaient 1942 en 1857, 3.000 en 1896.

Sans compter la Légion étrangère où ils furent rapidement nombreux, les Polonais, dans les premières décennies, paraissaient devoir jouer un rôle non négligeable : on en compte 450 entre 1832 et 1836 ; en 1849 l'Autriche ayant décidé d'expédier en Amérique 202 immigrés polonais, ceux-ci s'emparèrent du bateau et relâchèrent à Marseille d'où ils
furent expédiés à Alger. Cependant, en 1857 on n'en dénombre plus que 225.

Plusieurs autres nationalités sont intervenues dans le peuplement européen de l'Algérie : Portugais, Grecs, Hollandais, Anglais, Irlandais..., mais en faible nombre. et en 1886, avant la loi de naturalisation automatique, ces groupes secondaires totalisent 7.559 individus sur 436.457 étrangers et 43.182 Israélites qui constituent eux la composante algérienne.

III. - L'ALGERIE

Si la grande majorité des immigrants partit de France et des pays de l'Europe méditerranéenne pour former un peuple de caractère essentiellement latin, c'est l'Algérie qui donna à la communauté pied-noir ses éléments les plus anciennement installés sur le sol de la Régence avec une composante majeure, les Juifs, et une autre, très mineure, d'origine musulmane.

1. - Les Juifs

L'origine des Juifs d'Algérie est complexe. Les premiers Hébreux vinrent sans doute, mêlés aux Phéniciens, peut-être un millénaire avant J.-C. Mais ce sont les persécutions en Orient, avant et durant l'époque romaine, qui déterminèrent les principales migrations vers l'Afrique du Nord où de nombreuses tribus berbères furent judaïsées et apparaissent dans l'histoire au Ve siècle suivant Maurice Eisenbeth, grand rabbin d'Alger. Malgré l'islamisation certaines de ces tribus se maintinrent jusqu'après l'arrivée des Français, quelques-unes nomades constituant les « Bahoutzim » (ceux du dehors) appelées encore « Yehoud el-Arab » (les Juifs des Arabes). A cette masse essentielle de Judéo-Berbères s'étaient ajoutés, surtout dans les villes, à partir de la fin du XIII° siècle, les Juifs chassés d'Espagne et ensuite, à la fin du XVII° siècle et au début du XVIII°, les Juifs livournais qui constituaient une aristocratie commerçante. Leur nombre total, très sous-estimé dans
les statistiques, devait s'élever à quelque 40.000 individus, soumis au statut de dhimmi, citoyen diminué, ce qui explique leur accueil très favorable fait aux Français.

Une évolution commença tendant à assimiler le judaïsme algérien au judaïsme français. Cependant, malgré les possibilités offertes par le sénatus-consulte du 14 juillet 1865, les naturalisations individuelles furent peu nombreuses. Il faut attendre 'le décret du 24 octobre 1870, pris à l'initiative d'Adolphe Crémieux, pour que soient incorporés en bloc à la population française environ 34.000 Israélites. Acte révolutionnaire qui, du jour au lendemain, transférait cette population d'une communauté à une autre. Grâce à leurs remarquables facultés d'assimilation les Juifs s'intégraient rapidement dans la civilisation occidentale, toujours de plus en plus proches de la population européenne même s'ils continuaient à former un groupe particulier, nettement différencié. Lors de la guerre d'Algérie, ils refuseront de répondre à l'appel du F.L.N. : très peu restèrent en Algérie, quelques-uns gagnèrent l'Espagne, Israël en accueillit environ 15.000 et quelque 125.000 devinrent comme les autres Pieds-Noirs, des « rapatriés ».

2. - Une composante d'origine musulmane

Si la naturalisation et l'évangélisation pouvaient apparaître comme les moyens d'une fusion entre la communauté indigène et la communauté européenne, il est certain que la France n'a jamais pratiqué systématiquement ni l'une ni l'autre.


Le nombre total des naturalisés ne dépasse pas 10.000 chez les musulmans et l'acquisition de la citoyenneté française n'implique pas ipso facto l'adhésion à la communauté européenne d'Algérie, les liens affectifs et religieux restant très forts avec la communauté d'origine.

La christianisation traduit une adhésion plus poussée et qui peut être totale comme dans le cas de certains Kabyles devenus catholiques ou protestants. L'exemple le plus démonstratif, mais unique, est celui des descendants des colons de Saint-Cyprien et Saint-Monique, complètement incorporés dans la communauté européenne et dont les parents, jeunes
Arabes évangélisés par Mgr Lavigerie, avaient été établis dans ces deux villages de la vallée du Chélif. On pourrait citer quelques cas exceptionnels où c'est la franc-maçonnerie qui a détaché un musulman de son milieu pour le faire adhérer à la société européenne par l'intermédiaire des idées laïques.

Pour être toujours rares, les mariages mixtes ne sont plus, après 1930, « une curiosité romanesque ». Dans les années précédant l'insurrection on en célébrait environ 75 chaque année en Algérie dont près des deux tiers entre Algériens musulmans et Françaises. Mais c'est surtout lorsque le père était français, le cas le moins fréquent, que s'effectuait l'incorporation à la communauté européenne. Dans celle-ci, combien d'individus peuvent donc se prévaloir, en
exceptant évidemment les Juifs, d'une ascendance berbère ou arabe ? Tous apports réunis, ce nombre ne doit pas dépasser de beaucoup le millier. Une note originale dans la formation d'une communauté dont
nous ne ferons qu'esquisser l'histoire en conclusion.

CONCLUSION

La formation de la communauté

C'est une pièce en trois actes dont le déroulement ne répond à aucun scénario classique car les épisodes les plus tragiques se situent au début et à la fin.

Il n'apparut pas certain tout d'abord qu'une population européenne pût s'implanter et croître en Algérie. Les premières décennies de la colonisation semblaient même démontrer le contraire : alors que le taux de mortalité était, en France, de 22 à 24 p. 1000, en Algérie jusqu'en 1856 il oscillait entre 39 et 93 p. 1000 et, en 1849. on avait compté 10.493 décès pour 5.206 naissances ; seule l'année 1854 enregistrait un excédent de naissances sur les décès. La situation s'améliore à partir
de 1856 mais encore en 1868 le nombre de décès l'emporte sur celui des naissances. Si, durant ces années, sauf de 1847 à 1849, la population européenne avait continué à augmenter, cela s'expliquait uniquement par l'immigration.

L'arbre planté, rien n'assurait que ses fruits seraient français. Vint alors la phase de la francisation juridique avec le décret Crémieux déjà signalé et la loi du 26 juin 1889 dite parfois de naturalisation automatique qui stipulait que tout enfant né en France ou en Algérie d'un étranger né lui-même en France ou en Algérie est français à la naissance ; et qui l'enfant né en France ou en Algérie de parents nés à l'étranger devient français avec faculté de réclamer la qualité d'étranger dans l'année qui suit sa majorité. L'effet de ces deux actes majeurs de 1870 et 1889 se traduit dans les nombres officiels du tableau suivant où la sous-estimation numérique des Juifs dans les premières décennies ne modifie pas le sens général de l'évolution :

Années

Proportion   pour 1.000 des Français et des étrangers dans la population non musulmane

Total   de la population non musulmane

Français

Israélites

Etrangers

1833

140

685

175

24.812

1841

301

325

374

55.374

1851

434

138

428

152.283

1861

508

127

365

220.843

1866

485

135

380

251.942

 

Années

 Français

 Etrangers

 Total   de la population non musulmane

1872

587

413

279.691

1881

560

440

412.435

1891

594

406

530.924

1901

656

344

633.850

1911

749

251

752.043

 1921

 761

 239

 791.370

1931

832

168

881.584

1936

866

134

946.013

1948

951

49

922.272

1954

949

51

984.031

 

 Années

Proportion   pour 1.000 des Français 
  et des étrangers dans la population
  non musulmane

                 
   

 Français

   
   

 Israélites

   
   

Etrangers 

   

 Total   de la population non musulmane

 

1833
  1841
  1851
  1861
  1866

140
  301
  434
  508
  485

685
  325
  138
  127
  135 

175
  374
  428
  365
  380

 24.812
  55.374
  152.283
  220.843
  251.942

 

1872
  1881
  1891
  1901
  1911
  1921
  1931
  1936
  1948
  1954

587
  560
  594
  656
  749
  761
  832
  866
  951
  949

413
  440
  406
  344
  251
  239
  168
  134
  49
  51

279.691
  412.435
  530.924
  633.850
  752.043
  791.370
  881.584
  946.013
  922.272
  984.031

Restait à donner à ce nouveau « peuple algérien » un esprit commun ou si l'on préfère, l'âme d'une petite patrie, ce qui n'existait certainement pas à la fin du XIX° siècle ni même au début du XX° comme le montrent d'une part les troubles antijuifs et, d'autre part, les craintes exprimées quant à l'assimilation des « néo-Français » alors qu'on estimait que les trois cinquièmes de la population européenne étaient, en fait, de sang étranger; à la tribune de la Chambre, le président du Conseil. Charles Dupuy, clamait son inquiétude ; des libéraux comme le juriste Emile Larcher disaient qu'« il faut avant tout mettre fin à l'application en Algérie de la loi de 1889 » ; l'historien Edouard Col évoquait le déclin de l'Empire romain « lorsque le titre de citoyen fut prodigué aux étrangers » et V. Demontès, toujours à propos de cette loi, terminait son gros livre, en 1906, par cette phrase : « Qu'on avise donc au plus tôt demain il sera trop tard.»

Une fois de plus les faits démentirent les prophéties en se cristallisant le mélange bouillonnant se montra beaucoup plus homogène qu'on avait pu le croire et d'une contexture incontestablement française. En faveur de la fusion jouèrent : l'emprise de l'environnement français avec l'école, le service militaire et la prépondérance économique ; les mariages mixtes favorisés par le fait qu'à la fin du siècle la colonie espagnole est la seule à être composée de plus de femmes que d'hommes ; le fait que l'immigration étant devenue très faible, le groupe était presque fermé. recevant seulement chaque année quelque 5.000 nouveaux arrivants ; enfin, , les années tragiques comme celles des deux guerres mondiales et plus encore, sans doute, celles qui marquèrent la fin de l'Algérie française.

On peut même dire qu'au-delà des frontières des situations analogues avaient engendré des réactions communes et que, débordant à l'Est et à l'Ouest, la communauté pied-noir était devenue nord-africaine, englobant en Tunisie et au Maroc les groupes d'origine semblable. Ainsi au lendemain de la décolonisation, c'est près de 1.500.000 individus qu'elle comptait sur le sol métropolitain, ajoutant à la diversité ethnique de la France qui a su faire sa substance de vingt peuples divers. Communauté qui n'a plus d'assise territoriale et essaie cependant de conserver son originalité. Dans quelle mesure y parviendra-t-elle 7 L'avenir le dira. Dans tous les cas, loin de rejeter la patrie française, la communauté pied-noir ne veut qu'apparaître comme un de ses éléments constitutifs et à coup sûr non le moins efficace.

INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES

L. de Baudicour. La colonisation de l'Algérie. Ses éléments, Paris, 1856, 590 p. 
H. de Peyerimhoff, Enquête sur les résultats de la colonisation officielle de 1871 à 1895, Alger, 1906, 2 vol., 243 et 601 p. V. Demontès, Le peuple algérien, Alger, 1906. 624 p. 
J. Breil (sous la direction de), Résultats statistiques du dénombrement de la population le 31 octobre 1948, le 31 octobre 1954 (en Algérie). 
J.-B. Vilar, Emigracion espanola a Argelia (1830-19-00), Madrid. 1975, 537 p. 
J. Rublo, La emigracion espanola a Francia Barcelone, 1974 , 402 p. G.
Loth, Le peuplement italien en Tunisie et en Algérie, Paris, 1905, 495p. 
A. Chouraqui, La saga des Juifs en Afrique du Nord, Paris, 1972., 395 p., 
H. Chem(>uilli, Une diaspora méconnue : les Juifs d'Algérie, Paris, 1976, 327 p. 
H. Marchand, Les mariages franco-musulmans, Alger, 1954, 232 p.

Xavier YACONO.

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15 août 2017

L'ABBE JEAN LOUIS GABRIEL

Cher Monsieur le Chef de l'Etat Pied-Noir, Cher Pierre Granès,

Dernier Intendant Général de l'École Catholique, Royale et Militaire de Sorèze, Président du Cercle Alphonse II, je fus victime, en 1989, d'un premier infarctus du myocarde.

Pensant que je n'en avais plus pour longtemps, je suis allé repérer les lieux du cimetière de Sorèze où je souhaitais me faire enterrer.

Ma concession est restée, pour l'instant, désespérément vide.

Chemin faisant, j'ai remarqué, au sein d'un allée, un tombeau effondré. 

Relevant quelques pierres du fronton, j'ai découvert les mots Camérier puis Secret puis Pie IX, puis Gabriel.

Je me suis mis alors à enquêter auprès des personnes âgées du village.

J'ai ainsi appris qu'il s'agissait de l'Abbé Jean Louis Gabriel né à Revel,  le 19 juillet 1796 (1er Thermidor de l'an IV) et mort à Brest ( plus exactement à Pour ar Vilin) le 4 juillet 1866, lors d'un regrettable accident de navigation.

L'Abbé fut un des camériers secrets de Sa Sainteté le Pape Pie IX qui exerça le plus long pontificat, après Saint Pierre, dans l'Histoire des Papes.

Mon enquête me fit découvrir qu'il fut le maître organiste de Camille Saint Saêns.

Ce Saint Saëns du boulevard qui porta son nom à Alger. Ce Saint Saëns né à Paris le 9 octobre 1835 et mort à Alger le 16 décembre 1921. pianiste, organiste et compositeur français de l'époque post-romantique.

Ce Saint Saëns né français et mort Pied-Noir.

On dit toujours que l'on est né Pied-Noir mais il y a beaucoup de personnalités qui sont nées françaises, qui ont vécu en Algérie, qui sont devenues Pied-Noir de cœur et qui sont mortes en Algérie, le cœur aimant les Pieds-Noirs.

J'enquêtai alors sur le musicien et découvrit un parent, Monsieur Marcel Nussy-Saint Saëns de l'Académie des Sciences et Lettres de Montpellier qui avait consacré une conférence à l'Abbé Gabriel, lors de la séance du 13 décembre 1982 de cette vénérable institution.

Il avait eu donc bonne connaissance de l'Abbé et m'en parla avec chaleur.

Je décidai alors de relever le tombeau.

En accord avec le Maire-Adjoint de Sorèze, Maître Charles de Guibert, homme d'une grande qualité, hélas, décédé désormais, j'organisai une souscription au sein du Cercle Alphonse II qui rapporta un peu plus de 6.000 Francs.

Ayant obtenu un devis de l'architecte des bâtiments de France de l'ordre de 11.000 francs, je proposai à la Mairie de mettre le reste dans la corbeille.

Ce qui fut fait. 

Le Maire de Sorèze, Maître Albert Mamy, est un ami des Pieds-Noirs de longue date et il en a payé le prix au temps de l'Algérie française. 

Le tombeau a été restauré.

Je voudrais maintenant aller plus loin, en consacrant un ouvrage modeste à l'Abbé Gabriel.

J'ai récolté des documents et une lithographie auprès d'autorités concernées.

L'abbé fut officier de la Légion d'Honneur mais pas seulement. Il fut également chanoine honoraire de Montpellier et d'Alger. Ce fut enfin un disciple de Saint Augustin.

Je continue à marcher sur ses traces mais j'ai pensé que deux ordres hospitaliers, Saint Jean de Jérusalem et Saint Lazare de Jérusalem, dont les sympathies sont connues, pourraient s'associer à notre démarche en nous permettant de mettre en valeur un exemple de vie pieuse pour les générations présentes et à venir. Pas un soutien financier mais un soutien documentaire en intervenant auprès des Archives du Vatican.

L'Abbé a produit des livres. Sa pensée fut profonde à la hauteur de celle du Père Henri Dominique Lacordaire . Nous pourrions les rééditer à moindre frais. Qu'en pensez-vous ?

Il serait bien, au moment où les Maîtres de l'Eglise sont honorés, à juste titre, de brosser la vie exemplaire d'un simple serviteur de Dieu.

Nous pourrions faire entrer l'Abbé et son élève dans une "Commission histoire et mémoire des Pieds-Noirs" en proposant de confier cette commission à un Ministre d'État de l'Histoire et de la Mémoire dont pourrait être chargé  Dimitri Casali, ce talentueux auteur Pied-Noir, que j'ai eu l'immense bonheur de rencontrer, grâce à Laure Joanin-Llobet et à son mari, Jérôme Llobet, fervents partisans et donateurs dans le cadre de notre démarche nationale.

Il vous faut consulter le Site http://dimitricasali.fr de Dimitri Casali et vous comprendrez pourquoi je propose son nom.

Il me semble que l'Histoire et la Mémoire jouent un rôle primordial dans l'épopée de notre Nation "Pied-Noir". 

Co-fondateur du Cercle Algérianiste, aux côtés de Maurice Calmein, je fus le fondateur des Editions de l'Atlanthrope en hommage au paléontologue,Camille Arambourg, qui découvrit, en 1954, l'Atlanthropus Mauritanicus aux alentours d'Oran, à Ternifine, 

L'Atlanthrope est certainement le premier Pied-Noir connu de l'Humanité. (petite taquinerie).

Il vaut mieux être connu par des faits de plume que par des faits d'épée, même s'ils sont glorieux. 

Albert Camus en est la démonstration évidente.

Lorsque l'on parle de lui, il est dit : Camus, le Pied-Noir et non Camus, le Français.

Ce faisant, c'est notre Nation qui est honorée.

Nous avons introduit le terme de Peuple Pied Noir, puis celui d'État Pied-Noir, en quelques mois. Deux Révolutions pour ceux qui veulent nous confiner dans la "communauté des Rapatriés".

La troisième révolution sera la Nation, la Nation Pied-Noir,  au titre de la Conférence d'Ernest Renan, donnée à la Sorbonne en 1882 sur le thème : Qu'est-ce que Nation ?.

Il nous faut prendre, maintenant que la destinée de notre Peuple est entre nos mains,  de la hauteur, de l'air frais, de l'air pur et d'imposer la Nation Pied-Noir avec son Panthéon. "La Nation Pied-Noir, à ses grands hommes et femmes, reconnaissante".

Je dis imposer car un black out total nous contraint au silence.

Archimede, l'association que nous avons créée à l'effet de briser ce silence, pourrait organiser, en ce sens,  des conférences sur tout le territoire. 

Ce message, sous forme d'article, pourrait être diffusé par nos amis porteurs de Sites, de Blogs, de Pages afin que ces grands cœurs Pieds-Noirs et Amis soient connus et reconnus.

Soyez assuré, cher Monsieur le Chef de l'Etat Pied-Noir, cher Pierre Granès, de ma haute considération respectueuse.

Jacques Villard - Président du Conseil des Ministres de l'Etat Pied-Noir

            Dans le même ordre d'idée, j'aimerais que nous puissions rendre hommage au Président du Conseil des Ministres français en 1924, Edouard Herriot.

Cet homme illustre doit être déclaré personnalité éminente "Pied-Noir".

Deux articles le prouvent :

Le 11 novembre 1956, trois mois avant sa mort, le président Edouard Herriot, maire de Lyon, préparait le jumelage de sa      commune avec celle d'Oran. Si Fouques-Duparc, maire d'Oran, se vantait de ses origines lyonnaises, le président Herriot, lui, aimait à préciser que ses parents reposaient au cimetière d'Oran [François-Nicolas HERRIOT décédé le 05/03/1889 à Oran et Jeanne Eugénie COLLON décédée le 02/12/1896 à Oran]. 

C'était donc un jumelage tissé sur des liens sentimentaux bien réels et forts. Que sont devenues les dépouilles des parents du Président Edouard Herriot ? La France les a-t-elle abandonnées comme celles des Pieds-Noirs ? En souvenir de ce passé émouvant commun entre la ville de Lyon et notre Peuple Pied-Noir, l'actuel Maire de Lyon, Ministre de l'Intérieur, pourrait faire comprendre à qui de droit qui sont réellement les Pieds-Noirs. Nous pouvons rêver!

Monsieur Edouard Herriot reçoit une délégation Oranaise en 1956 conduite par le maire Henri Fouques-Duparc et se rend à son tour à Lyon le 2 décembre 1956. L’allocution de Monsieur Edouard Herriot figure au Bulletin Municipal Officiel du même jour. En voici quelques extraits :

            "Si M. Fouques Duparc peut justement se vanter de ses origines lyonnaises et nous rappeler qu’il a, au cimetière de Loyasse, des souvenirs qui confirment son dire, je peux, moi, par une espèce de hasard, déclarer que je suis attaché à la ville d’Oran par des liens que rien n’a pu détruire et que rien ne détruira jamais.

            Tout d’abord, c’est là que reposent mes parents. Il peut paraître que je ne suis pas un fils très fidèle, puisque je ne vais pas souvent sur leur tombe, mais par bonheur, j’ai des amis qui veulent bien me représenter dans les moments où c’est le plus nécessaire, lorsque c’est le mieux indiqué. Et il y a à peine quarante huit heures, je recevais un télégramme de notre cher préfet d’Oran, M. Lambert, qui disait qu’une fois de plus, il s’était rendu sur la tombe des miens, ce dont je saisis l’occasion de le remercier profondément.

Mais je suis attaché à la ville d’Oran par d’autres liens. Il y avait autrefois, je ne sais pas si cela existe toujours, dans l’hôtel de ville, une petite salle qui servait de bibliothèque et où les jeunes gens qui avaient quelques loisirs venaient s’instruire et travailler pendant la période des vacances. Je suis allé, pour ma part, bien souvent dans cette salle que je ne retrouverais pas sans émotion, et c’est là que je rencontrais un autre jeune homme, comme moi partiellement désœuvré, et qui devait, par la suite, devenir mon beau-frère. Il est mort ; il a été tué pendant la guerre de 1914-1918, mais son souvenir m’est resté présent, et je ne pourrais pas retourner dans cette salle dont je viens de parler sans un serrement de cœur que je redoute profondément.

            Voilà un de mes souvenirs, et on ne contestera pas qu’il soit précieux, direct et efficace. J’en ai un autre qui me rattache directement à la mairie d’Oran, pas seulement à la ville, mais à la mairie que vous administrez, monsieur le Maire. Mon père et ma mère avaient cru bien faire en échangeant des maisons qu’ils possédaient à Alger pour des terrains de culture aux environs d’Inkerman. Ils avaient fait cela dans l’intérêt de leurs enfants, et je dois leur en savoir gré. Je leur en sais gré, mais l’expérience avait démontré que l’administration des terrains d’Inkerman, faite de France, était une grande difficulté, presque une impossibilité.

            Aussi, quand je perdis ma mère, ce qui a été un bien grand deuil dans ma vie, je réfléchis, avec ma sœur aînée, que nous ne pourrions pas continuer à nous occuper de cette propriété, à moins de quitter les devoirs que nous avions en France. Je fus autorisé, par un vague conseil de famille, à renoncer à la propriété de mes parents, à leur héritage, et je me vois encore, un jour de l’hiver 1909, et votre mairie doit en avoir conservé la trace, montant les escaliers de l’hôtel de ville pour aller, le cœur gros, renoncer à la succession de mes parents, et c’est ainsi qu’ayant été à un certain moment possesseur de 200 hectares de terrain dans la plaine du Cheliff, je n’y ai plus maintenant qu’une pauvre baraque construite par ma mère et où je venais passer mes grandes vacances, en contact avec les Arabes qui, à ce moment-là, étaient tous des amis et ne parlaient pas du tout d’insurrection. Voilà un deuxième souvenir qui me rattache à la mairie d’Oran, j’allais dire à la mairie de Lyon, je confonds souvent les deux souvenirs, Oran et Lyon, tant ils sont proches dans ma pensée, sur certains points.

            Voilà les souvenirs qui me lient à la ville d’Oran. Je me crois donc en droit de dire que je ne suis pas tout à fait étranger à votre cité, mon cher maire, et que j’ai quelque droit de m’en réclamer, puisque j’y ai vécu quelques-unes des heures les plus émouvantes, les plus tragiques et, j’ajoute, les plus dangereuses de mon existence. C’est donc non pas seulement par un sentiment de politesse, de courtoisie, qui est largement dépassé en la circonstance, mais de tout cœur, qu’en vertu de souvenirs profondément chers, je vous reçois ici, vous tous, habitants de la ville d’Oran, représentants de la ville d’Oran, et que je vous remercie en particulier pour le beau cadeau que vous m’avez apporté. Ce pistolet, qui ne tuera personne, restera tout près de moi comme un témoignage à la fois de l’art arabe et aussi de votre charmante amitié, de votre affection qui s’est ingéniée pour trouver un souvenir qui me rappelât ce gros bled du Chélif où je voyage encore si souvent par la pensée.

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25 août 2017

L'ASSOCIATION PATRIA NOSTRA

L'association Patria Nostra est née à Paris le 13 avril 1972.
Son siège social fut établi au 5, Quai Voltaire dans le 7ème Arrondissement grâce au GNPI (Groupement National Pour l'Indemnisation) et la MAFA (Maison des Agriculteurs Français d'Algérie).
Continuant l'action de l'opération Heitmatlos du Front National des Jeunes Rapatriés (FNJR), elle eut pour but d'installer les Pieds-Noirs sur une terre, en territoire qui soit la propriété de leur Peuple.
Le Président National de cette action inédite fut Jacques Villard, actuel Président du Conseil des Ministres du Gouvernement Provisoire Pied-Noir en exil.
Il était secondé par Gérard Garcia, le secrétaire National.
L'association parut au Journal Officiel de la République Française le 27 Avril 1972 page 4405 au titre de la Préfecture de Police de Paris.
Les Fondateurs furent :
Jacques Villard, né le 7 janvier 1946 à Alger, Président National,
Gérard Garcia, né le 4 avril 1948 à Oran, Secrétaire National,
Georges Pecollo, né le 24 mars 1943 à Alger, Trésorier National,
Michèle Simonin, née le 16 novembre 1946 à Alger,
Daniel Bagou, né le 1er novembre 1942 à Alger,
Gorges Vella, né le 7 mars 1949 à Constantine
Francine Moreau-Siossat, née le 5 août 1949 à Bizerte,
Simone Grisoni, née le 28 novembre 1948 à Tunis,
René-Georges Lhomme, né le 13 septembre 1948 à Alger,
Pierre Lambert, né le 8 mai 1950 à Meknès..
Dans le même temps, Patria Nostra essaima à Marseille, 37, Rue Cavaignac dans le 13ème Arrondissement.
L'Association marseillaise parut le 16 juillet 1972 au Journal Officiel de la République Française page 7537.
Les fondateurs marseillais furent :
Vincent Coniglio, né le 11 avril 1949 à Tunis, Président,
Henry Sintès, né le 15 mars 1949 à Alger, Secrétaire,
Yves, Babic, né le 4 mars 1949 à Alger,
Ainsi, il est faux de dire que les Pieds-Noirs n'étaient que des français originaires d'Algérie.
Nous étions bien à l'époque en compagnie de nos frères originaires de Tunisie et du Maroc.
La cause était commune mais elle fit pas l'unanimité chez les Pieds-Noirs, même si le Général Jouhaud nous apporta immédiatement son soutien le plus total.
Un détail significatif, Jacques Villard fut obligé de démissionner de son poste de secrétaire général du Front National des Jeunes Rapatriés..
Il ne peut y avoir aucune confusion entre ce Front National des Rapatriés et le Front National qui balbutiait, à l'époque.
Il serait bien que les anciens Fondateurs de l'époque rejoignent aujourd'hui le Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil qui reprend la mission de faire entrer les Pieds-Noirs à l'ONU et par la grande porte.

Charles Henri Castelin
Ancien Professeur d'Histoire au lycée français de Madrid.

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31 août 2017

COURRIER AU CHEF DE L'ETAT - ACTUALITES

Merci, Monsieur le Président, de  nous faire bénéficier de vos informations militaires en tant que Chef de l'Etat. un certain nombre de nos frères militaires en retraite se mettent à notre disposition dans le cadre du SERES (Service de Renseignement et de Sécurité).

chef.etat@etat-pied-noir.org

http://etat-pied-noir.org

Votre nouvelle messagerie est transmise à ceux qui doivent la connaître et qui peuvent désormais relayer tous vos messages ou prendre directement contact avec vous.

Nombreux, nombreuses, sont celles et ceux qui nous rejoignent. C'est inespéré.

Le séminaire interministériel de la Principauté des Deux Rives qui se tiendra à Saint André les Alpes (04) les 2 et 3 septembre, sous la conduite éclairée du Haut Conseiller d'État, va permettre de fixer les idées et de mettre en place l'architecture, le socle de notre État Pied-Noir. 

Une dernière bonne nouvelle : nous allons signer le compromis d'achat de notre premier territoire : 285 hectares de bonnes terres. Les éléments du dossier sont entre les mains du Notaire.

A titre indicatif, le Vatican, État de l'Organisation des États Unis n'affiche que 40 hectares. 

Nous sommes désormais 143 bénévoles à travailler dans le cadre des structures de l'Etat tant en France (Nice et Montpellier) qu'à l'étranger.

Nous allons déposer notre dossier à l'UNPO (http://www.unpo.org) dans le cours de la semaine prochaine.

Vingt associations pieds-noirs nous rejoignent.

Une nouvelle Nation est en train de naître. N'en doutons plus !

Je demande à toutes celles et ceux qui reçoivent ce message de le répercuter à tous leurs amis et à toutes leurs connaissances.

La France est peut être en marche !

Nous, nous sommes en route !

Haute considération.

Jacques Villard

Maître Jacques Villard Mandataire Judiciaire Président du Conseil des Ministres

Principauté des Deux Rives Montpellier - France 0643120935

jacquesvillard34gmail.com

gppne.pcm@gmail.com

compas.oing@gmail.com

 

https://www.youtube.com/watch?v=hkSyyc48PCo

https://www.youtube.com/watch?v=QbdXm2DYi50

https://www.youtube.com/watch?v=ZlasqT8tJVc

https://www.youtube.com/watch?v=FtviT-fS2Qc

“La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent.”

Albert Camus : l'homme révolté

RETOUR COMMUNIQUÉS ET DÉCLARATIONS OFFICIELLES

12 septembre 2017

DÉCLARATION DU GOUVERNEMENT PIED-NOIR SEPTEMBRE 2017

Le 17-09-2017 : INFORMATION DE DERNIÈRE MINUTE  DU  DIRECTEUR DE CABINET DU PRÉSIDENT
DU CONSEIL DES MINISTRES

" L'inscription à l'UNPO (Unrepresented Nations and Peoples Organization) , a été effectuée le 15 septembre 2017 à 20 heures 54 ".

Une information de première importance ! C'est le premier pas pour la reconnaissance de l'Etat Pied-Noir.

La Fédération des Deux Rives : Etat Pied-Noir en Méditerranée est en route !


 

Déclaration sur Youtube

RETOUR COMMUNIQUÉS ET DÉCLARATIONS OFFICIELLES

29 octobre 2017

COMMUNIQUÉS DE LA FÉDÉRATION DES DEUX RIVES d'otobre 2017

Cher(e)s Ami(e)s,

La presse française et internationale nous ouvre ses portes depuis cette nuit.

Le Groupe Midi Libre passe tous nos communiqués en exclusivité.

Nous vous demandons de suivre son actualité. 

Le Groupe Infosplus Gabon devrait nous diffuser à partir de demain.

N'hésitez pas à rester en contact avec nous !

https://www.infosplusgabon.com/index.php/actualites/submenu-1

Posez-nous les bonnes questions ! Informez tous vos amis : un nouvel Etat émerge en Méditerranée.

C'est une espérance de Paix et de Prospérité durable voire un refuge.

Bien fraternellement.

Maître Jacques Villard Mandataire Judiciaire Ad Hoc Président du Conseil des Ministres de la Fédération des Deux Rives

Montpellier - France 0643120935

jacquesvillard34gmail.com

gppne.pcm@gmail.com

compas.oing@gmail.com

https://www.youtube.com/watch?v=hkSyyc48PCo

https://www.youtube.com/watch?v=QbdXm2DYi50

https://www.youtube.com/watch?v=ZlasqT8tJVc

https://www.youtube.com/watch?v=FtviT-fS2Qc

RETOUR COMMUNIQUÉS ET DÉCLARATIONS OFFICIELLES

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