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- BLOG OFFICIEL DU GOUVERNEMENT PROVISOIRE PIED-NOIR EN EXIL - Fédération des Deux Rives
17 septembre 2017

D’ACCORD MAIS PAS SÉPARÉS

par Manuel Gomez

Le 17 Septembre 2017

Le Peuple Pied-Noir uni, d'accord, mais pas séparé !

                Le « Peuple Pied-Noir » est fortement intéressé depuis quelques mois, et je le suis moi-même forcément, par les annonces successives de la création d’un « Collectif du Peuple Pied-Noir » et, d’un autre côté, d’un « Gouvernement Provisoire du Peuple pied-Noir » mais, tout comme moi, il ne comprend pas que l’on puisse commencer par se diviser lorsque l’on souhaite rassembler ?

            Comment un gouvernement peut-il être indépendant d’un peuple qui se veut mémoriel et politique ?

            Si depuis plus d’un demi-siècle toutes les batailles, dans l’objectif de rassembler notre communauté, furent perdues la faute ne doit pas être rejetée sur le « Peuple Pied-Noir » mais bien sur les dirigeants de toutes les associations, qui se voulaient représentatives de ce peuple mais qui souhaitaient avant tout conserver leurs prérogatives (et leurs subventions).

            Je n’en veux pour preuve que l’échec, ressenti profondément, du général Jouhaud lors de sa tentative de rassemblement national dans le sein d’un FNR (Front National des Rapatriés) il y a plus d’un demi-siècle.

            D’autre-part je suis totalement opposé à l’adoption souhaitée du « pataouète » comme langue officielle du Peuple Pied-Noir, pour la simple et bonne raison que c’est absolument faux.

                Le « pataouète » n’est pas notre langue, loin s’en faut, même si nous employons volontiers certaines expressions « entre nous ».

(Source : les déclarations de Christian Schembré, président du « Peuple Pied-Noir », dans le livret édité par Marie Muyl « Le parti Pied-Noir : une opportunité européenne »)

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            Notre langue, et nous le revendiquons hautement, est le français et, pour confirmation, je retiendrai cette affirmation directe d’Albert Camus, et qui mieux que lui pourrait nous servir de référence ?

            C’était en 1958, à Paris, et nous venions d’assister à une représentation de « La Famille Hernandez ». 

« Tu vois, me dit Camus, nous avons bien ri, mais il ne faudrait pas que les Français de métropole voient, à travers des spectacles comme celui-ci, le vrai visage des Français d’Algérie. Ce serait totalement faux et impardonnable. 

            Ces scènes appartiennent à notre folklore,  au  même  titre  que les "Mystères de Paris",  le "Bal à Jo" ou la "bourrée auvergnate" le sont aux métropolitains.

            C’est notre rôle de démontrer que le Français d’Algérie parle certes avec un accent, tout comme le Français de toutes les régions de France, à l’exception paraît-il des Tourangeaux, mais qu’il n’a rien à envier aux métropolitains en ce qui concerne la syntaxe ou la pureté du langage. 

            Ce sera à des journalistes comme toi de rappeler sans cesse cette vérité première, de citer à chaque occasion les noms de tous ces Français de chez nous qui appartiennent toujours à l’élite française : hommes de lettres, professeurs, Maîtres du barreau, de la chirurgie, de la médecine, sportifs de très haut niveau, acteurs, chanteurs, musiciens et, hélas, politiciens aussi.

            Il faudra rappeler sans cesse que l’Algérie a donné à la France les meilleurs de ses fils, sans les lui marchander. »

            Qu’il me soit permis de m’élever également contre cette idée reçue que nous « souffrons du complexe du perdant » et qu’il est « handicapant » de s’affirmer « Pied-Noir ».

            Je n’ai jamais éprouvé, ni rencontré auprès des « Pieds-Noirs », la sensation d’un handicap quelconque à s’affirmer « Pied-Noir » et j’ajouterai même, au risque de déplaire à beaucoup, qu’il s’agit pour le plus grand nombre d’entre nous, d’une référence de supériorité vis-à-vis de la majorité des « métropolitains » qui, chaque année, perdent un peu plus leurs valeurs.

Manuel gomez

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Commentaires
J
Bonjour,<br /> <br /> Merci Manuel pour cette intervention, qui, de par votre fonction, obtiendra je l'espère un peu plus d'écho que la mienne que j'avais posté suite à une "lettre de Jacques Villard à Gérard" sur ce même site et qui n'a obtenu, hélas, aucune réponse!<br /> <br /> Cette idée est formidable, elle arrive à un moment où tout semblait fini pour nous, et nous ne remercierons jamais assez les auteurs de ce projet, pourvu qu'ils puissent le mener à bien. Mais, pour autant, tout doit être clair dans l'esprit de chacun d'entre nous, avant de nourrir peut être de vains espoirs et que le rêve ne devienne cauchemar. Vous trouverez ci dessous une copie de mon courrier resté sans réponse et qui, je le pense, partage en tous points vos propres préoccupations. Si vous réussissez à obtenir les éclaircissements que je n'ai pas pu avoir, merci de m'en tenir informé. Encore merci et bien cordialement à vous.<br /> <br /> Jean SCHEMBRI <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Commentaires sur LETTRE DE JACQUES VILLARD A GÉRARD<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Bonjour Monsieur Villard, <br /> <br /> La lecture de ce courrier adressé à l’un de vos amis éveille ma curiosité quant à l’orientation exacte que vous comptez donner au futur état « pied noir « que vous appelez de vos vœux. <br /> <br /> Me viennent donc à l’esprit quelques remarques et interrogations que je vous remercie de bien vouloir éclaircir, et ce dans l’intérêt de chacun des membres de notre communauté. Beaucoup, comme moi, n’ont pas la possibilité de se rendre aux rencontres de rapatriés auxquelles vous participez, et restent donc dans l’interrogation la plus totale quant à la finalité du projet. <br /> <br /> A mon sens, créer un état « pied noir » consiste, avant qu’il ne soit définitivement trop tard et que nos traditions disparaissent à jamais, à mettre en place un lieu préservant notre culture, à regrouper le plus largement possible nos compatriotes héritiers des mêmes souffrances, des mêmes trahisons subies et des mêmes espoirs pour l’avenir, partageant ainsi la même analyse sur ce tragique épisode de l’histoire de France. <br /> <br /> Contrairement à ce que votre lettre laisse entendre, et n’hésitez pas à me reprendre si je m’égare, si je m’associe à votre projet, ce n’est en aucun cas pour croiser et subir dans mon nouveau lieu de vie les états d’âme des Enrico Macias, Boujenah, BHL, Cazeneuve et j’en passe, ainsi que de leurs clones qui nous ont fait beaucoup plus de mal que de bien depuis 62. Lorsqu’on met en place un sanctuaire pour sauver des espèces en voie de disparition, c’est pour en éloigner les prédateurs ! Créer un état s’il veut survivre, comme l’a fait Israel après la dernière guerre, c’est choisir les arrivants ayant la même vision des choses. Idem pour les migrants, qui n’ont de réfugiés que le nom, et qui représentent surtout une force d’invasion considérable téléguidée, bientôt complice de gré ou de force de l’islamisation inéluctable et galopante de l’europe de l’ouest. Si c’est pour en arriver là, autant rester en France, nous y trouvons déjà tous les ingrédients nécessaires au naufrage collectif de notre civilisation. <br /> <br /> Bien sûr, ceci n’est que mon avis, mais j’ai la faiblesse de croire qu’il est partagé par bon nombre de nos compatriotes. Alors, autant clarifier la situation au plus vite, avant que chacun ne fasse des plans sur la comète, ce qui contribuera à décupler les ardeurs de certains, et à en refroidir bien d’autres. <br /> <br /> Bien cordialement à vous <br /> <br /> Jean SCHEMBRI
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