JE VOULAIS VOUS DIRE MA TRISTESSE
Chers tous et toutes,
Avant la fin de l'année, je voulais vous dire ma tristesse.
L'un d'entre nous que je croyais le meilleur, nous a trompés et nous a volés.
Pour se justifier auprès de sa famille, de ses enfants de ses amis, de ses frères, il calomnie les uns et les autres.
Les documents que nous avons réceptionnés des autorités administratives et bancaires sont nets sur ses manipulations.
Ils sont à la disposition de qui voudra les consulter.
Il n'a pas voulu nous les rendre lui-même pour que nous n'apprenions pas les détails de la forfaiture.
Je ne suis pas un juge. Ce n'est pas à moi à rendre la justice.
La justice s'en chargera.
Il est venu dans mes foyers familiaux, dans ceux de mes amis, dans ceux de mes frères. Il est venu porter le mensonge et la trahison.
Il a ruiné des mois de combat et tous les espoirs de celles et ceux qui sortant de l'enfer voulaient créer un paradis bien à eux.
Il s'est comporté comme Judas. Il n'a cessé de m'embrasser comme un frère au moment même où il commettait ses forfaits.
Je le plains et je vais prier pour lui pendant ses fêtes de Noël car il est perdu même s'il arrive à convaincre les uns et les autres.
Il a trompé, il a menti, il a volé celles et ceux qui lui portaient une confiance totale.
Nous en avions fait l'un des nôtres et nous étions heureux de le fréquenter.
Il finira comme Judas. La Justice des Hommes n'y pourra rien.
Désormais, il se bat contre lui-même et c'est le plus dur des combats. Il le perdra car il n'a rien compris à la démarche philosophique.
A côté de mon bureau, il y a la photographie d'un jeune homme de 19 ans qui porte son nom et qui est tombé à mes côtés en héros durant la guerre d'Algérie.
J'étais heureux de le savoir à côté de moi car je pensais qu'il était de la même race.
Il n'en est rien. C'est un misérable.
Que Dieu lui pardonne car pour moi, cela m'est impossible !
Ce n'est pas moi qu'il a abattu et il ne m'abattra pas car je connais bien ce genre d'hommes pour avoir vécu une guerre.
A deux reprises, je l'ai attendu dans des réunions qu'il avait souhaitées. Il n'est pas venu.
Je lui ai encore tendu la main, il y a quelques jours. Rien.
Il va assumer désormais son destin.
L'Avenir nous dira ce qui résultera de cette affaire.
Il va devoir affronter le regard des autres.
Oui, il peut nous cracher dessus.
Nous sommes habitués en tant que chrétiens et nous n'ignorons pas finalement que c'est celui sur qui on crache qui gagne la partie.
Nous qui connaissons la Vérité, nous le plaignons. Il a franchi les frontières. Il meurt de son vivant.
A Dieu l'ami ! Nous ne te souhaitions pas ce sort. Nous voulions te prendre à nos côtés et te porter, avec nous, vers la Victoire.
Oui, tu nous a porté un mauvais coup comme d'autres mais merci car finalement tu nous confortes à sortir de ce monde pourri au sein duquel vit le plus grand nombre.
Je te conseille de lire la Bible au moins une fois dans ta vie : 2 Timothée 3
Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles.
Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien,…
Sans le savoir, tu es en train d'accomplir la prophétie.
Toi, l'homme sans foi, ni loi, ni honneur, ni gloire, je te conseille de lire "Pour le tombeau d'un Capitaine".
Nous, les soldats nous n'ignorons pas ce qu'est le sacrifice suprême pour ceux que nous aimons.
Bon vent !
Jacques Villard
Mais ce n'est pas sur une grandeur perdue qu'il faut d'abord pleurer. C'est sur une dignité disparue, la dignité très élémentaire des hommes libres qui se résignent mal au mépris et n'acceptent que difficilement d'abandonner l'usage de leur intelligence et de leur cœur.
Que les préposés au sommeil officiel des Français n'entretiennent pas d'équivoque sur notre compte. Nous ne prétendrons pas encombrer longtemps l'histoire de nos plaintes, de nos regrets et de nos nostalgies. Nous savons que l'herbe pousse encore plus vite sur les illusions mortes que sur les tombeaux. Si légitime que nous apparaisse aujourd'hui notre refus, nous savons quelles pitoyables images finissent par offrir à leurs fils les vieux vaincus qui s'obstinent et s'acharnent aux souvenirs de leur défaite. Nous s'avons que l'Ecclésiaste est sage qui dit qu'il est un temps pour abattre et un temps pour bâtir, un temps pour haïr et un temps pour guérir, un temps pour déchirer et un temps pour recoudre.
Mais nous savons aussi que la conscience de ce pays vient d'être abîmée, outragée et salie. Nous savons que rien de fort ni de juste ne peut être fondé sur la soumission au mensonge et l'acceptation de la lâcheté.
C'est au mensonge et à la lâcheté que nous ne nous résignons pas à apporter aujourd'hui la complicité de notre silence.
Jacques Villard Chef et Porte-parole du GPPNE 06.43.12.09.35 jacquesvillard34@gmail.com