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- BLOG OFFICIEL DU GOUVERNEMENT PROVISOIRE PIED-NOIR EN EXIL - Fédération des Deux Rives
19 juillet 2017

LE S.E.R.E.S.

            Nous avons créé le Seres (Service de Renseignements et de Sécurité) qui est une véritable arme de guerre contre les attentats.

            Un ancien Colonel Pied-Noir et ancien directeur de Cabinet du Comte de Marenches est à la tête de nos services de renseignements.

            Il faut s'attendre à de gros problèmes à la rentrée sur le territoire national. Je le dis bien souvent nous sommes en 1954, au début de la Guerre d'Algérie.

            Cette possibilité de créer un territoire à l'Ouest de la Méditerranée est un bateau de sauvetage pour l'avenir.

            Tout est en train de se mettre en ordre de bataille. Nos compatriotes se réveillent. Nous sommes sur le bon chemin.

Courage et Espérance.

Jacques Villard

LES ARTICLES

AMNISTIE EN FRANCE

 

RETOUR COMMUNIQUÉS ET DÉCLARATIONS OFFICIELLES

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16 juillet 2017

LE GOUVERNEMENT PROVISOIRE DE L'ÉTAT DE SAVOIE

NON nous ne sommes pas les seuls

Le Gouvernement Provisoire de l’Etat de Savoie

Notre travail est surtout porté sur notre reconnaissance à l’international ainsi :

le 28 juin 2014 : nous avons permis la reconnaissance du Peuple de Savoie par l’U.N.P.O. Organisation des Peuples et Nations Non Représentés

le 25 septembre 2014 : nous nous sommes exprimés dans l’enceinte de Parlement Européen à propos des minorités non reconnues Vidéo

le 25 novembre 2014 : nous nous sommes exprimés au siège de l’O.N.U. à Genève devant plus de 500 personnes dont les représentants des états membres de l’O.N.U. et nous avons dénoncé les agissements de l’Etat français. Vidéo

Le 15 avril 2015 : nous avons créé avec les représentants bretons l’Association des Nations de l’Hexagone (ANH) afin d’entretenir de bonnes relations avec les autres peuples opprimés par la France

Le 23 mai 2015 : suite à un accord avec le Gouvernement de la République de Papouasie Occidentale, nous allons pouvoir utiliser leur bureau à La Haye afin de recevoir des avocats internationaux et travailler sur les futures plaintes que nous allons déposer au Tribunal International de Justice contre la France.

Le 24 novembre 2015 : nous nous exprimions à nouveau au siège de l’ONU voir texte ici ou Vidéo
Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil

Jacques Villard Président du Conseil des Ministres.

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https://www.youtube.com/watch?v=hkSyyc48PCo
https://www.youtube.com/watch?v=QbdXm2DYi50
https://www.youtube.com/watch?v=ZlasqT8tJVc
https://www.facebook.com/gppn.af/
https://www.youtube.com/watch?v=FtviT-fS2Qc.
http://www.radiofmplus.org/vivre-ensemble-gouvernement-provisoire-pied-noir-exil/
http://popodoran.canalblog.com/archives/2017/04/25/35212581.html
http://www.seybouse.info/seybouse/infos_diverses/mise_a_jour/maj172.html
http://montpellier-infos.fr/index.php/commune/autres-horizons/12167-creation-d-un-gouvernement-provisoire-pied-noir-en-exil
http://thau-infos.fr/index.php/commune/autres-horizons
http://forums.france3.fr/france3/Les-Pieds-Noirs-Le-documentaire/algerie-histoire-sujet_866_4.htm
https://www.youtube.com/watch?v=f6-ad8A2Nqw


La paix est le seul combat qui vaille d'être mené.
Ce n'est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l'ordre de choisir définitivement entre l'enfer et la raison.

Albert Camus

15 juillet 2017

RÉPONSE DE LA PRÉSIDENCE FRANÇAISE AU GOUVERNEMENT PN EN EXIL

Communiqué du 15/07/2017

Mes Cher (e)s Ami(e)s,

Vous trouverez, ci-jointe, la lettre que nous a adressée Monsieur François Xavier Lauch, Chef de Cabinet du Président de la République.

C'est un évènement très important car, de ce fait, la Présidence de la République française reconnaît le Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil comme interlocuteur.

La Présidence de la République française accepte de correspondre avec son Porte-Parole, Maître Jacques Villard, Président du Conseil des Ministres, Pupille de la Nation française, représentant le Chef de l'État Pied Noir, Pierre Granès, Astrophysicien, Membre de l'Académie des Arts, des Sciences et des Lettres.

Selon les propres termes du Chef de Cabinet du Président de la République française, Madame Florence Parly, Ministre des Armées, devrait accepter de recevoir la délégation du Gouvernement. 

Hommes de Paix et de Dialogue, les membres du Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil accepteront tous les contacts en France comme dans l'ensemble des Pays du Monde qui permettront de faire avancer la reconnaissance internationale de notre État.

De ce fait, le Président du Conseil des Ministres de notre État a adressé au Président de la République algérienne une lettre recommandée par le biais de Son Excellence l'Ambassadeur en France de la République algérienne afin d'obtenir un rendez-vous avec le Chef de l'État algérien.

Le Chef de l'État , le Président de l'Assemblée Nationale, le Président du Conseil des Ministres de l'État Pied-Noir n'ont cessé de mettre en valeur  les résolutions internationales de leur Gouvernement à savoir : adhésion à l'ensemble des organisations mondiales, en particulier l'Organisation des Nations Unies, adhésion à l'UNPO, neutralité absolue dans les conflits du monde, volonté farouche de défendre le développement durable de la Planète et des espèces, respect des droits de l'homme, principe de double nationalité, accueil des plus pauvres et de migrants, juste répartition des richesses, affirmation des droits au travail, au logement, à l'éducation et à la santé, liberté d'expression, liberté de la presse, droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, solidarité internationale...

Si les vents mauvais confrontaient l'État Pied-Noir au terrorisme, celui-ci se coaliserait immédiatement avec les Peuples du Monde qui luttent contre ce fléau en dotant de moyens plus importants le Service de Renseignements et de Sécurité (SERES) qu'il vient de créer.

L'État Pied-Noir s'est doté d'un drapeau.

Dans les semaines qui viennent, il mettra en place sa constitution, ses armoiries, son hymne et débutera ses négociations officielle afin d'obtenir un territoire.

Ce territoire pourrait revêtir la forme d'une principauté sous la double protection de la France et de l'Algérie dans le cadre d'accords signés devant l'Organisation des Nations Unies. 

Cinq millions de ressortissants répartis sur les cinq continents attendent une reconnaissance fraternelle des Peuples du Monde.

Si, par malheur, aucun État de l'Ouest Méditerranéen  ne voulait confier à l'État Pied-Noir un territoire, à bail ou en propriété simple,  afin d'accueillir librement et sereinement ses Institutions et ses citoyens, l'État Pied achètera le sol de sa Patrie par le biais d'un Fonds International d'Investissements.

Désormais, l'histoire de ce nouvel État pacifique est en route et elle ne s'arrêtera pas.

Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil

Jacques Villard

Président du Conseil des Ministres

La paix est le seul combat qui vaille d'être mené. Ce n'est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l'ordre de choisir définitivement entre l'enfer et la raison. (Albert Camus)

Voir le courrier en PDF

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11 juillet 2017

COMMUNIQUE RENE PICO DU 2 JUILLET 2017

Chers amis Pieds-Noirs,

Le 2 juillet 2017 a eu lieu la réunion annuelle "Au Soleil des 2 Rives" organisée par les associations Pieds-Noirs de la ville de Nice.

Nous nous sommes invités à cette manifestation annuelle et le Cercle Algérianiste de Nice nous a donné la possibilité de partager son stand et d'en faire ainsi notre QG.

Le professeur Pierre GRANES, Président de l'Etat Pied-Noir, accompagné de son épouse, était entouré de 3 délégués des Alpes Maritimes afin d'être présentés à tous nos compatriotes Pieds-Noirs.

Le Président Pierre GRANES a pu échanger avec les responsables d'association, les personnalités Pied-Noir présentes ainsi que des centaines de nos compatriotes.

Le Président n'a pas manqué de saluer à tous les stands les écrivains, "gardiens de nos mémoires", de se recueillir au stand de Notre Dame d'Afrique, sans oublier la Famille Hernandez, de l'Echo d'Oran, d’AFN collection, du Cercle Algérianiste, des Anciens Combattants, des Harkis........

Les présentations et discussions se sont engagées avec nos compatriotes tout au long de la journée.

Beaucoup d'entre eux ont été convaincus et sont repartis avec énormément d'espoir.

 Très peu sont restés indifférents.

Chaque distribution de prospectus était accompagnée d'un dialogue constructif et enthousiaste. Le président très généreusement a participé d'une façon active à ces rencontres pendant toute cette journée.

De leur côté les délégués du Peuple Pied-Noir ont été très actifs.

Bien que le nombre de participants à cette rencontre fut un peu moins important que l'année passée notre message a trouvé un écho plus qu'enthousiaste: tous sont repartis avec un véritable projet d'avenir pour notre Peuple Pied-Noir.

René PICO

Délégué des Alpes Maritimes

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11 juillet 2017

IL Y A 70 ANS - LE DEPART DE L'EXODUS

Une délégation du Gouvernement Provisoire Pied-Noir en exil s'est joint à ses frères Juifs à l'occasion de la célébration du 70ème anniversaire du départ de l'Exodus pour la terre Promise.

Il y a 70 ans, l'Exodus quittait Sète avec à son bord 4 554 rescapés de la Shoah

A Sète, on commémorait ce dimanche 9 juillet les 70 ans du départ de l'Exodus.

1

            La rencontre avec des témoins directs et indirects de l'époque, organisée en vue de la célébration du 70e anniversaire de l'Exodus, ce bateau parti de Sète avec 4454 juifs à son bord le 11 juillet 1947, aura attiré une foule de journalistes. Preuve qu'il est des pans de l'Histoire qui restent et resteront probablement toujours lancinants.

2

VINCENT ANDORRA

            "Je ne suis qu'un simple participant involontaire. à l'époque, on nous avait juste demandé de travailler au plus simple et au plus rapide, sans nous donner de noms ni de but. Ce n'est que plus tard que nous avons compris", raconte André Aversa, charpentier marin, "survivant parmi les survivants", qui avait participé à l'aménagement du bâtiment de croisière avec des couchettes, le faisant alors passer de quelques centaines de places à plusieurs milliers.

Un départ hâtif

            "C'était juste quatre planches et quatre montants, il y en avait partout, mais les gens y ont quand même dormis à plusieurs", se souvient encore l'homme aujourd'hui âgé de 90 ans. "Je ne sais pas si beaucoup de Sétois ont travaillé sur ce chantier, mais ce dont je me souviens c'est que nous n'avions pas eu le temps de terminer le chantier". Preuve que le bateau avait levé l'encre à la hâte ce 11 juillet 1947.

3

VINCENT ANDORRA

            "On ne pouvait pas dormir dans les fameux lits que monsieur a fait, ils étaient trop étroits et sentaient mauvais", commentera par la suite Yossi Bayor, faisant rire toute l'assistance, après avoir raconté, comment lui, Hongrois né en 1931, avait traversé les affres de la guerre et des camps, perdant sa mère trois jours seulement avant la libération pour finalement arriver en France, à Marseille, en 1947. Conduit ensuite à Sète par camions, en juillet, gonflé d'espoirs d'exil qui s'échoueront aux portes de la terre promise.

            Sur l'Exodus, malgré la promiscuité, "aucune dispute majeure n'a éclaté durant les cinq jours de traversée. Tout le monde était organisé et discipliné", se souvient celui qui était alors âgé de 16 ans à peine. "Nous venions de traverser l'enfer, nous étions prêts à tout pour quitter le vieux continent".

L'horreur dans l'horreur

            Daniel Levy, "encore dans le ventre de ma mère à cette époque" et Izac Rozman, né plus tard en Israël, ont également livré leur version de témoins indirects de cette aventure, racontant comment leurs parents avaient également embarqué sur le bateau. Des témoignages qui se sont rejoints au moment d'évoquer les dernières heures de navigation de l'Exodus, arraisonné par des navires britanniques à 27 km seulement des côtes palestiniennes après une bataille rangée de 3 h qui aura fait trois morts et des centaines de blessés. Des familles toutes entière se défendant à coups de jets de bouteilles, boîtes de conserves, pommes de terre et autres projectiles.

4

Ils sont les derniers témoins du début de l'exode sioniste.

VINCENT ANDORRA

            À ce moment-là, "la véritable horreur pour eux n'aura pas été d'échouer si près du but, ni même d'être refoulés vers la France (Port-de-Bouc), alors qu'ils pensaient être envoyés à Chypre. La véritable tragédie fut, après avoir passé plusieurs semaines emprisonnés à quai dans trois bateaux cages à Port-de-Bouc, d'être finalement renvoyés en Allemagne pour être à nouveau internés dans des camps, près de Lübeck", livrera ensuite Michèle Hassoun, assistante-réalisatrice du film Nous étions l'Exodus. Une horreur que certains pourraient croire sans fin si Izac Rozman n'avait pas conclu citant son père, sept petits-enfants et onze arrières petits- enfants à son actif, décédé il y a trois ans. "J'ai fondé un foyer, j'ai gagné !"

Pour consulter le dossier source et les vidéos voir l'article du midi-libre du 9/7/2017

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9 juillet 2017

LES PIEDS NOIRS COMME LES JUIFS CHERCHENT UN ETAT QUI SOIT LEUR PROPRIETE

Une page historique s'ouvre les Pieds Noirs comme les juifs tentent de se créer un foyer national, un Etat qui soit leur propriété.

Au moment du 70 ièm anniversaire d'Exodus, les Pieds-Noirs sont aux côtés de leurs frères juifs à Sète, le dimanche 9 juillet 2017.

Une importante délégation du Gouvernement Provisoire du Peuple Pied-Noir en Exil assiste aux manifestations commémoratives.

A la tête de cette délégation, se trouve le Président du Conseil des Ministres du Gouvernement Provisoire,  Jacques Villard, co-fondateur du Cercle Algérianiste et Président du Comité Œuvrant en Méditerrané pour la Paix, l'Assistance sociale et la Solidarité (Compas).

Il est bon de rappeler quelques faits.

Si la France avait accepté de s'occuper des intérêts des Pieds-Noirs, ni eux, ni leurs frères juifs n'auraient été massacrés le 26 mars 1962 à Alger et le 5 juillet 1962 à Oran.

Les Pieds-Noirs seraient restés chez eux, en Algérie, dans le cadre d'une partition, que tous appelaient de leurs vœux.

Tous les partisans de cette partition salvatrice ont été abattus en un an, en 1962, par des mercenaires au service d'intérêts sordides.

Après les massacres, après les spoliations et les arrestations arbitraires, les Pieds-Noirs ont été confrontés à l'Exode dans des conditions déplorables puis à la rétention dans des camps de fortune. Leurs milliers de disparus n'ont jamais réapparus contrairement aux promesses officielles.

La France n'a pas su assumer une position fraternelles envers ceux qui étaient venus en masse participer,, eu titre des deux guerres mondiales, à sa libération.

Aucun Chef de l'État de la Cinquième République n'a tenu ses engagements. Les Pieds-Noirs ont attendu plus de cinquante ans un  indemnisation juste qui n'est jamais intervenue.

Leur histoire s'est terminée en France par des insultes publiques et l'effacement des livres de classe de leur épopée.

En créant cet État dans l'Ouest de la Méditerranée, ils démontreront qu'ils sont capables de prendre leur destin en mains et de faire mentir les prédictions les plus sombres.

Hommes pacifiques et généreux, ils désirent créer une principauté de Paix et de Sécurité au sein de ce lac intérieur méditerranéen qui les a vu naître.

Il est parfois rassurant de penser que rien n'est construit d'avance.

Eux, le courage est leur Patrie.

Marc Brière.

Journaliste et Officier français (il en reste)

Pour mémoire, nous publions un article particulièrement édifiant du Blog Tournure.

https://blogs.mediapart.fr/antoine-perraud/blog/240608/de-gaulle-l-algerie-et-israel.

De Gaulle, L'Algérie et Israël

L'autre jour, conversation démocratique avec Edwy Plenel, non point par les voies électroniques mais dans les locaux de Mediapart, à propos d'Israël. Peut-on parler de situation coloniale ? La comparaison avec l'Algérie a-t-elle un sens ?

L'autre nuit, bonne pioche dans C'était de Gaulle (Quarto Gallimard) d'Alain Peyrefitte. Celui-ci, jeune député UNR de Seine-et-Marne, croit en une solution de partition de l'Algérie. En août 1961, il a écrit sur ce thème une quarantaine de feuillets, soumis à son «voisin de campagne» Hubert Beuve-Méry. Le directeur du Monde les publie en quatre articles, à la une de son quotidien, fin septembre. Le 19 novembre 1961, Charles de Gaulle reçoit au palais de l'Élysée le parlementaire graphomane et lui réclame une synthèse de ses positions.

Alain Peyrefitte énumère :

«1. On regroupe entre Alger et Oran tous les Français de souche, avec tous les musulmans qui se sont engagés à nos côtés et veulent rester avec nous.

2. On transfère dans le reste de l'Algérie tous les musulmans qui préfèrent vivre dans une Algérie dirigée par le FLN.

3. On garde un libre accès au Sahara, qui doit devenir un territoire autonome par rapport aux deux premiers.

4. Tout le reste est négociable. On pourra partager Alger, comme Berlin ou Jérusalem : la Casbah d'un côté, Bab-el-Oued de l'autre, une ligne de démarcation au milieu.»

Charles de Gaulle réplique : «En somme, vous voulez faire un Israël français. C'est ce à quoi voulait me pousser Ben Gourion, quand il est venu me voir. Mais il m'avait bien averti : "Ça ne marchera que si vous envoyez en masse d'autres colons français, s'ils s'installent définitivement, et s'ils s'engagent comme soldats pour combattre." Vous imaginez ça ! Les pieds-noirs veulent que notre armée les défende, mais ils n'ont jamais éprouvé le besoin de se défendre eux-mêmes ! Vous les voyez se poster à leurs frontières pour prendre la relève de l'armée française ?»

Le dialogue se poursuit et le fondateur de la Ve République conclut : «Si nous suivons votre solution, nous dresserons la Terre entière contre nous. Le tiers-monde va se solidariser avec les Arabes. Nous aurons créé un nouvel Israël. Tous les cœurs, dans le monde arabe, en Asie, en Amérique latine, battront à l'unissons des Algériens. Les Juifs ont une bonne raison : c'est sur cette terre qu'ils ont eu leurs racines, bien avant les Arabes; et ils n'ont pas d'autre foyer national. En Algérie, les Arabes ont l'antériorité ; tout ce que nous avons fait porte la tache ineffaçable du régime colonial ; le foyer national des Français d'Algérie, c'est la France.»

Jacques Villard - Chef du Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil

https://www.youtube.com/watch?v=hkSyyc48PCo
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http://www.seybouse.info/seybouse/infos_diverses/mise_a_jour/maj172.html
http://montpellier-infos.fr/index.php/commune/autres-horizons/12167-creation-d-un-gouvernement-provisoire-pied-noir-en-exil
http://thau-infos.fr/index.php/commune/autres-horizons
http://forums.france3.fr/france3/Les-Pieds-Noirs-Le-documentaire/algerie-histoire-sujet_866_4.htm
https://www.youtube.com/watch?v=f6-ad8A2Nqw

La paix est le seul combat qui vaille d'être mené.
Ce n'est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l'ordre de choisir définitivement entre l'enfer et la raison.
Albert Camus

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8 juillet 2017

ORAN LE 5 JUILLET 1962 PAR GERARD ROSENZWEIG

Pour l'histoire encore et toujours pour l'histoire le massacre censuré

Jeudi 5 juillet 1962, cinq heures du matin.

            Le jour commence à se lever sur Oran. Il devrait faire très chaud. Un souffle de sirocco vient de franchir la barrière des hauts plateaux et se laisse glisser vers la mer. Comme le reste du pays, la ville a voté l’indépendance le dimanche 1er juillet.  Celle-ci est effective depuis le 3. Les festivités populaires sont pour la journée du 5. C’est une rumeur insistante qui l’annonce, de rue en rue, de quartier en quartier. Sur les 200 000 Oranais français d’origine européenne, dont 30 000 de religion juive, sont encore là environ 40 000 personnes, hommes, femmes et enfants mêlés. Peut-être moins. Dans des conditions matérielles inimaginables, les autres ont déjà pris le terrible et définitif chemin de l’exil…

            Quarante mille vivants, mais dont deux-tiers sont pris au piège du manque de moyens de transport. Et pour cause le gouvernement gaulliste n’a pas ajouté la moindre rotation de navire ou d’avion pour répondre à l’immense et prévisible torrent des départs, les pieds-noirs ne sont pas les bienvenus. Mais l’ont-ils jamais été, hors en 1914 -1918  et 1944-1945?

            Les abords de l’aéroport de La Sénia et la zone portuaire sont ainsi devenus des lieux d’entassement, de désordre indescriptible et de désespoir. Le chaos humanitaire s’ajoute au chaos militaire. Paris a choisi de l’ignorer. Restent donc quelques milliers d’Oranais pieds-noirs qui, volontairement, n’ont pas encore quitté leur terre natale. Eux ont choisi d’attendre et voir («Tout va peut-être rapidement s’améliorer… »), par opportunisme personnel, ou craignant pour leur entreprise, leur commerce ou leurs biens.

            Les vieillards isolés aussi, qui n’ont plus la force de partir vers une terre que pour la plupart ils ne connaissent pas. Ou plus volontairement encore pour quelques centaines d’entre eux. Ces derniers sont logiques avec eux-mêmes et le choix politique qui les a conduits à soutenir plus ou moins activement le FLN. Pour eux, bientôt, le mirage d’une carte d’identité algérienne. Ceux que l’on appellera plus tard les « pieds-verts ».  Un pour cent des Français d’Algérie. Officiellement, la guerre est stoppée.

5 juillet 1962.

            Depuis plus de trois mois, et contre toute évidence, la guerre est officiellement terminée. L’armée française qui a stoppé unilatéralement toute action militaire depuis le 19 mars à midi, ne protège plus la population civile européenne. Encore plus qu’avant, les pieds-noirs sont ainsi livrés depuis ce jour de défaite et de deuil, aux innombrables attentats aveugles du FLN  et aux enlèvements qui augmentent en flèche. Désormais seule, face aux tueurs FLN et l’inflexibilité du parjure, l’OAS fondée à la mi-1961. Ses commandos ont poursuivi le combat contre l’inéluctable. A un contre dix. Contre le FLN et les forces françaises devenus désormais alliés contre nature.  Le gigantesque incendie du port pétrolier est le point final de cette guerre dans la guerre. "Collines" et "Autonomes" ont quitté Oran pour l’Espagne dès le 26 juin. L’Organisation Armée Secrète n’est plus, et avec elle son rêve de conserver l’Algérie à la France. Il ne reste plus un seul de ses quelques centaines de jeunes hommes survivants d’une année d’ultra-violences, et durant laquelle comme à Alger ils se sont battus contre le sanglant terrorisme FLN, et l’impitoyable répression d’une armée française dirigée contre un million de civils français désarmés. Ces Français dits « d’Algérie »…

Revue

            De ces commandos oranais,  la moitié d’entre eux est tombée les armes à la main en moins de douze mois. Et majoritairement face aux balles de l’armée française et de la terrible et tortionnaire gendarmerie mobile. Impitoyable et aveugle répression dirigée contre ces petits blancs coupables d’avoir cru  jusqu’au bout au « Vive l’Algérie française » crié devant 100 000 personnes le 4 juin 1958 à Mostaganem à 90 km à l’est d’Oran, et par le Général de Gaulle lui-même. Le Général-parjure. Le chaos a tout dévoré.

            Entre un monde qui vient de mourir et celui qui ne lui a pas encore succédé, vient de s’ouvrir une béance d’apocalypse où le pire et l’impossible deviennent ordinaires. Malgré l’apparence, plus aucune structure officielle ne fonctionne. Bien à l’abri dans ses cantonnements urbains, l’armée française observe et ne bouge plus. Pour la seule ville, 16 000 hommes en armes et leurs officiers, réduits sur ordre au déshonneur.

            Oran-la-Française, Oran-la-Rebelle finit de mourir.

            Sept heures. Le soleil est déjà haut. Santa-Cruz, son fort et sa basilique vont tenter une dernière fois de veiller sur les survivants. La nuit n’a pas été calme malgré les rues désertées. Pas de fusillades, pas d’explosions, et pourtant peu nombreux sont ceux qui ont pu dormir. Les bruits les plus contradictoires se font entendre partout. Une tension de plus en plus palpable a précédé le progressif envahissement des avenues et des boulevards par une foule déchaînée. Même les murs ont peur.

            Cette tension qui monte, peu à peu se fait tintamarre. Tandis que le centre-ville tarde à s’ouvrir au présent, les faubourgs surpeuplés se répandent dans les rues étroites. Direction le centre. Depuis deux jours le bled a investi Oran pour y célébrer l’indépendance et matérialiser la victoire sur la France.

            La ville entre en ébullition. La couronne de quartiers périphériques entre progressivement en ébullition. Ébullition de joies et de triomphe politique, modérée d’incertitudes soigneusement provoquées et entretenues par des meneurs du FLN.

            Comme l’annonce l’une de leurs banderoles : « L’indépendance n’est qu’une étape »… Mais pour qui œuvrent-ils ? Pour le clan Ben Bella ou celui du seul Boumediene et son armée des frontières? Pour l’un des multiples courants d’un gouvernement provisoire de la République algérienne déjà dépassé ? Pour l’un ou l’autre des nombreux clans avides de pouvoir ? Nul ne le sait. Et cela n’a pas d’importance, le peuple algérien triomphe pour quelques jours encore tandis que chaque faction veut démontrer l’incompétence de l’autre et confisquer à son bénéfice les rênes du pouvoir naissant.

            Le Maroc n’est pas loin, et «Radio Trottoir» assure que l’armée des frontières fonce depuis cette nuit dans la direction de cette capitale de l’Ouest algérien… Capitale dont le contrôle lui ouvrira ensuite la route d’Alger et d’un pouvoir à prendre.

            Huit heures. Une chaleur qui s’annonce étouffante et lourde va s’infiltrer partout. Le soleil déjà écrase la ville. Les faubourgs commencent leur lente descente vers le centre-ville. Médioni, Lamur, Victor-Hugo, Ville-Nouvelle, le Village-Nègre, le sanguinaire quartier des Planteurs, Eckmühl… Des dizaines de milliers d’Algériens, ivres de joie et de vengeance, déferlent vers le centre. Dans toutes les bouches, les cris, les slogans révolutionnaires et les chants de mort se mêlent en un charivari de violence et de transe. Cette marée humaine se retrouve progressivement aux portes des quartiers à dominante européenne.

            Entre neuf heures et dix heures, trois points névralgiques sont investis : par la rue d’Oujda, la rue de Tlemcen et le boulevard du 2ème Zouaves, dix mille manifestants surexcités convergent vers la place Karguentah. Le lieu est devenu politiquement symbolique  même si les pieds-noirs l’ignorent, la vaste place ovale est dominée par l’étrange bâtiment nommé «Maison du colon». En Algérie, jusqu’en 1962, «colon» est le titre de noblesse de celui qui travaille une terre difficile. Après 1962, ce sera autre chose… C’est donc l’équivalent d’une Maison des agriculteurs…

            Dans Le Minotaure  ou la halte d’Oran,  Albert Camus a longuement brocardé ce bâtiment très original et de belle taille, mais à l’architecture inclassable et surprenante. Son faîte en forme de coupe renversée domine la cohue vociférante. A quelques centaines de mètres, au terme du boulevard de Mascara et du boulevard Joffre, la place d’Armes vaste espace arboré bordé de bâtiments officiels est maintenant noyée elle aussi d’une masse humaine maintenant déchaînée, hurlant et gesticulant. De rares meneurs en civil commissaires politiques s’y sont infiltrés, et tentent là aussi d’amplifier et diriger cette puissance que plus rien ne pourra bientôt contenir.

            Là aussi, deux ou trois dizaines de milliers d’hommes jeunes surtout, excités par les you-you stridents des femmes. Cette mer humaine se répartit entre la mairie et sa façade de mini-Versailles, le remarquable et gracieux théâtre municipal construit au début du siècle,  et enfin le Cercle militaire,  mess des officiers où des centaines de soldats français sont retranchés sur ordre. Ils savent qu’ils ne bougeront pas. « Quoi qu’il arrive », comme cela a été décidé à l’Élysée. Et puis, dernier lieu symbolique un peu plus bas vers cette avenue du Général-Leclerc qui mène vers le cœur urbain de la place des Victoires, le square Jeanne d’Arc au pied des escaliers de la cathédrale, à la façade de style néo-mauresque.

            Là aussi enfin, une foule gigantesque occupe tout ce qui peut l’être et entoure la statue équestre de la Pucelle. Celle-ci, toute dorée des sabots jusqu’à l’épée inclinée vers le sol, élève depuis trente et un ans son visage vers le ciel.  Encore quelques instants, puis escaladée par les plus agiles, elle va se retrouver porteuse d’un immense drapeau vert et blanc.

            Le triangle de la mort prend forme. Le triangle de la mort est ainsi tracé et scellé. Le décor est en place. Il ne manque plus que les trois coups d’une prévisible et inévitable tragédie…  Trois coups bientôt frappés à la porte du malheur… Le rideau va se lever sur le plus grand massacre de civils de toute la guerre d’Algérie. Et dont pourtant celle-ci ne fut pas avare.

            Aussi étrange que cela puisse paraître aujourd’hui, de nombreux pieds-noirs marchent sans crainte au milieu de cette foule. Oran la populaire se maintient fidèle à sa vieille tradition cosmopolite. Depuis toujours, dans l’Oran populaire, on cohabitait, on était voisin, la pauvreté partagée était le meilleur lien… Les derniers Oranais français observent, certains se réjouissent, d’autres tentent de rejoindre leur lieu de travail par volonté ou habitude.

            Avec le temps, ils se sont habitués aux attentats aveugles, aux grenades, aux brusques fusillades, aux bombes du FLN, aux attaques brutales des groupes OAS, aux mitrailleuses 12,7 et aux canons de 37 de l’armée française. La guerre et la mort n’ont pas réussi à empêcher ce peuple d’âme espagnole à continuer de vivre. Et puis, cette guerre qui n’a jamais dit son nom, n’est-elle pas finie depuis plus de trois mois ?

L’armée française l’a placardé partout ; ce doit donc être vrai puisqu’elle l’affirme. Et puis, et puis elle est bien toujours là, c’est donc bien que tout va rentrer dans l’ordre. L’Oranais n’est pas avare de contradictions…

Une détonation et la ville s’embrase.


Onze heures.

Ou quelques minutes avant. Place Karguentah. Soudain un coup de feu, parti d’on ne sait où, suivi de plusieurs autres. Quelqu’un est tombé. La panique. Des cris, des hurlements, des doigts se tendent selon un automatisme parfait. «La Maison du colon! C’est là! C’est là! L’OAS! C’est l’OAS!»


Presque à la même seconde, devant la cathédrale, même tir, mêmes doigts qui se tendent, eux, vers les balcons des immeubles proches, mêmes cris, «C’est l’OAS! C’est l’OAS!» Le massacre peut enfin commencer. En quelques secondes, c’est la chasse à l’homme blanc. D’abord vont mourir ces Européens présents parmi la foule. Les couteaux jaillissent des poches, des pistolets, des cordes, des haches, des ongles de femmes, de lourdes et tranchantes pierres toutes bien préparées… Le double abattoir qui vient simultanément de s’ouvrir va engloutir en quelques minutes les premières dizaines de victimes. L’horreur ne peut se décrire… Place de la cathédrale, place Karguentah, on tue. On tue comme on chante, on tue comme on respire. Malheur au blanc et à tout ce qui s’en rapproche. Place d’Armes,  les manifestants, après de multiples égorgements, font maintenant des prisonniers. Tout ce qui montre allure européenne, vêtements, visages, langage, tout est capturé, dépouillé, roué de coups, blessé.  Malheur au blanc et à tout ce qui s’en rapproche. Là aussi, des dizaines et des dizaines d’hommes, de femmes ou d’enfants  touchent à leur dernier jour.  La ville n’est plus qu’une clameur multiple de cris de mourants, de pogroms et de haine brutale.

            La contagion est instantanée : en moins d’une heure le massacre pousse ses métastases partout et s’organise selon d’épouvantables modes. Ici, on tue à la chaîne. Là, c’est à l’unité, à la famille.  En quelques lieux, le sang a envahi les caniveaux. Ailleurs, on assassine, on démembre, on violente, on blesse pour faire plus longtemps souffrir, le parent meurt devant le parent provisoirement épargné.

Douze heures trente.

             La place d’Armes est devenue maintenant un lieu de détention et de transit. Tandis qu’à cinquante mètres, à l’abri du Cercle militaire et des arbres qui le dissimulent, les soldats français ne peuvent pas ne pas entendre l’affreux concert de mort qui va durer jusqu’à dix-sept heures. Plus connu sous le nom de «Boucher d’Oran», le général Katz  nommé à cette fonction par un autre général-président, effectuera même à cette heure-là un rapide survol en hélicoptère. Sans rien repérer de particulier certifiera-t-il, sinon quelques attroupements et défilés de manifestants joyeux. «Ne craignez rien, mon Général, aucun imprévu notable dans cette ville où vous avez prononcé l’un de vos meilleurs discours, et qui vous a tant acclamé… » ! «Mort aux Roumis!», «Mort aux Youdis!»

Treize heures.

              Place d’Armes toujours. Des camions militaires se présentent et s’alignent. Dans les premiers, on entasse ceux des prisonniers qui tiennent encore debout. Les autres sont chargés de cadavres. De dizaines et de dizaines de cadavres jetés les uns sur les autres. Ces camions proviennent des Établissements du Matériel de l’armée française. Camions que celle-ci a remis depuis le 19 mars au FLN  pour la logistique de la force locale chargée d’effectuer la transition et le maintien de l’ordre. Tous se dirigent vers le sinistre quartier du Petit Lac. Où les vivants sont atrocement massacrés, et tous les corps enfouis dans d’innommables charniers rapidement ouverts à la pelleteuse, ou au fond de ces marigots d’eau salée et putride qui lui ont donné son nom.

Treize heures.

            L’horreur couvre maintenant toute la ville. Partout des chasses à l’homme menées aux cris de «Mort aux Roumis!», «Mort aux Youdis!». Les tueurs sont innombrables. Ici, on égorge une famille. Un peu plus loin, une autre est fusillée contre un mur déjà balafré de sang.  Là, on arrête les voitures, les occupants blancs meurent ou prennent la direction du Petit Lac tandis que la voiture est volée ou incendiée.  Ailleurs, des groupes déchaînés pénètrent dans les immeubles, éventrent les portes et tuent tout ce qui est pied-noir.  Ailleurs encore, un vieil homme est jeté du haut de son balcon. Plus loin une femme court et tente inutilement d’échapper à ses poursuivants. Des groupes indistincts d’hommes et de femmes, les mains en l’air,  sont conduits à pied vers le commissariat central, ou un autre lieu de détention qui deviendra vite lieu de mort. Peu de coups de feu. Beaucoup de cris d’agonie. Des hurlements, des ordres encore. Des poursuites. Des hangars, des gymnases, des dépôts commerciaux deviennent lieux de détention. Détention très provisoire.  Et durant ces heures maudites,  les mêmes camions poursuivent leur lent travail de noria et d’effacement des traces. C’est ainsi qu’au quartier de la Marine proche de la Calère, plus d’une centaine de «suspects» sont regroupés dans un vaste local duquel ils seront libérés, leur a-t-on dit, après vérification de leur identité. Il n’y aura pas un survivant. Tous disparaissent à jamais.

Quinze heures.

             Un bref accrochage a lieu sur l’esplanade de la gare, tandis que finit de se consumer à même le sol  le corps d’un homme jeune qui a longtemps hurlé. L’accrochage est le fait d’une section de soldats français menée par un jeune officier qui sans le savoir va tenter à lui seul de sauver l’honneur d’une armée déshonorée. Sa section reprend ainsi un petit groupe de prisonniers conduit à pied vers leur destin. De la même façon, plus bas vers le centre, un lieutenant courageux va ravir plus d’une dizaine d’otages européens en passe de disparaître dans les sous-sols du commissariat central.

Une bouteille à la mer.

Quinze heures encore.

            Place de la Bastille. Dans le bâtiment de la Grande Poste, plus précisément dans la partie occupée par le central téléphonique relié à la métropole, se trouvent encore des téléphonistes dont une majorité de jeunes femmes.  Celles-ci ont lancé un appel au secours sur les fréquences internationales.  Comme on lance une dernière bouteille à la mer. Cet appel aurait été capté par un navire anglais qui l’aurait amplifié et transmis vers le Nord-Méditerranée.  Mais cet appel a aussi été capté  par les radios de l’armée FLN des frontières. Ses hommes viennent d’encercler le bâtiment et l’investissent. La plupart des occupants sont tués sur place. Les survivants chargés sur leurs véhicules pour disparaître à jamais. Là aussi, nul ne sera jamais retrouvé. Même le dieu des chrétiens abandonne les siens. Les églises n’ont su protéger les quelques fuyards éperdus qui espéraient y trouver refuge. La grande synagogue du boulevard Joffre n’a pu faire mieux. «Mort aux Youdis!» « Mort aux Roumis! ». Çà et là, cependant, de très rares prisonniers échappent au massacre. Le hasard, autre nom du destin, fait passer un Algérien musulman près d’un groupe de vivants provisoires. Celui-ci y reconnaît un voisin, un ami, un employeur, une femme, quelqu’un qu’il connaît peut-être depuis l’enfance. Si l’homme a réussi à convaincre exécuteurs ou garde-chiourmes, un homme est épargné, une femme revit. Ces retours de l’enfer restent hélas rarissimes.

Dix-sept heures. Ou un peu avant.

            Les rumeurs internationales commencent à se faire trop insistantes. Les questions des capitales affluent vers Paris. « Que se passe-t-il à Oran? »   Est-ce là la seule cause du changement d’attitude? Soudain, de plusieurs casernes simultanément, surgissent des patrouilles armées  et quelques blindés. Un corps militaire FLN se joint à elles. Le secret politique ne livrera rien des rapides accrochages, des rares échanges de feu. Le calme est rétabli dans l’heure qui suit. Même les bourreaux ont besoin de repos. Mais si cette réaction reste bien timide, elle suffit pourtant à stopper les massacres et ses tragédies. L’ALN publie aussitôt un communiqué affirmant que l’ordre est rétabli dans Oran et que les ennemis de la révolution algérienne ne sont pas parvenus à leurs fins. « Des meneurs, disent-ils, ont été arrêtés et seront jugés et punis par les tribunaux de la République algérienne démocratique et populaire.  Le couvre-feu est instauré à partir du coucher du soleil à 19h 55. Mais pas pour tout le monde. Pendant la nuit, les mêmes camions  nettoient la ville de ses derniers cadavres et effacent les traces et les preuves du carnage. La gendarmerie mobile française prend quelques photos des derniers entassements de cadavres. Ces photos sont introuvables. Le 6 juillet, rien n’y paraît plus.

            Le 6 juillet, la ville est propre. Même si  ça et là, quelques tueurs sont encore à l’œuvre. Les journalistes français présents sortent des bâtiments militaires où la France a assuré leur protection. Mais il n’y a plus rien à voir, ils peuvent circuler… Dans les jours qui suivent, des hélicoptères français ramèneront d’indiscutables clichés, pris au-dessus du Petit Lac, et montrant de multiples et longues fosses parallèles en passe d’être refermées.  L’Algérie nouvelle vient de naître. Son acte de naissance est paraphé des sept cents noms des victimes françaises, sacrifiées sur l’autel du Vent de l’Histoire et celui de l’anticolonialisme. 55 ans après, un bilan reste difficile à établir. Sans doute entre sept cents et mille deux cents morts. L’administration française, la civile aussi bien que la militaire a tout fait pour que la vérité ne puisse sortir du puits qu’elle a contribué à fermer avec l’aide active des différents pouvoirs algériens.

            Le pouvoir gaulliste ne peut être coupable...  Le pouvoir algérien non plus...  L’amitié franco-algérienne est intouchable. Cette perversion du silence fonctionne toujours aujourd’hui, ardemment soutenue par la gauche française.  D’abord, il fut question de 25 morts (Général Katz).  Puis d’une petite centaine, un an plus tard  et dans la presse parisienne. Ce nombre a plafonné ensuite à 325, pendant quarante ans, de 1970 à 2010. Sans listes nominatives précises ni recherches réelles. Il a fallu la volonté et l’obstination d’un chercheur historien pour pouvoir rompre « à titre exceptionnel» le secret des archives officielles françaises, et découvrir dans l’épouvante et l’horreur, la réalité de la tragédie du 5 juillet 1962 à Oran.

            Raison d’État... un millier de morts au minimum. A 95% les corps n’ont jamais été retrouvés. C’est à dire qu’ils n’ont jamais été recherchés. La France et son allié l’Algérie ne pouvant être soupçonnées d’assassinats collectifs et de complicité. Cela se nomme «raison d’État». Aujourd’hui encore et pour le nombre, rien n’est sûr, rien n’est prouvé. Seuls savent les pieds-noirs d’Oran et les vieux Algériens qui se souviennent et en parlent discrètement encore entre eux. Le sujet est devenu une bombe à retardement politique  qui finira inéluctablement par exploser. Mais les neufs cents du 5 juillet 1962 ne sont qu’une partie d’un bilan encore plus lourd. Après la signature des accords dits d’Évian, et ne pouvant poursuivre les assassinats de pieds-noirs avec la même liberté qu’auparavant, le FLN a développé une terrible politique d’enlèvements. Pour briser, chez ce peuple, la volonté de se maintenir. Et lui imposer la seule alternative,  celle de « la valise ou du cercueil…». De ce funeste mois de mars 1962 jusqu’à mars 1963, il y a eu plus de 2 000 enlèvements effectués sur cette part de la population française. Des blédards surtout, des petits blancs qui refusaient de perdre cette terre qu’ils aimaient et qui avait été leur patrie. Parmi eux, quelques centaines ont été libérés vivants, quelques dizaines de corps retrouvés. Les autres avec ceux du 5 juillet 1962, ont désormais leurs noms gravés sur le Mur des Disparus à Perpignan.  Tel qu’il est écrit à l’entrée du monument : «C’est ici leur premier et ultime tombeau»… Combien de temps va-t-il encore falloir attendre  pour que ce jour affreux trouvent enfin la page toujours blanche qui l’attend dans les livres d’histoire? Combien de temps va-t-il encore falloir attendre pour que soient sondés les charniers du Petit Lac? Combien de temps va-t-il encore falloir attendre  pour que s’ouvrent toutes les archives, et que la France ait la grandeur de reconnaître sa complicité  dans ce crime d’abandon de son propre peuple? Et, comme pour ceux d’Oradour-sur-Glane, recevoir en son sein la mémoire de ces Disparus qui n’avaient cessé de croire en elle. Oui, combien de temps encore?

Gérard Rosenzweig

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2 juillet 2017

UN NOUVEL ÉTAT PIED NOIR EN MÉDITERRANÉE ET EN MER NOIRE

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La Principauté de Balaguer

La Paix pour seul combat En exil : 2016-2017

Les Pieds-Noirs Tous ensemble, les Pieds-Noirs forment un Peuple, une Nation.

            Ce peuple se dresse désormais pour assumer son destin dans le cadre international du Droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes.

            Ce Droit est défini par le chapitre 1 verset 2 de la Charte de l’Organisation des Nations Unies comme suit : Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l'égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d'eux-mêmes, et prendre toutes autres mesures propres à consolider la paix du monde.

            Ce Peuple, dans le droit fil de ces recommandations, commande à un Gouvernement Provisoire de le doter d’un Etat, d’un territoire, d’une Constitution, d’un organe législatif et d’un organe exécutif.

            Cet organe exécutif est le Gouvernement Provisoire Pied-Noir en Exil (GPPNE).

            Ce Gouvernement se donne pour première mission de représenter le Peuple Pied-Noir auprès de tous les Etats et de toutes les Organisations du Monde dans le cadre de la Paix et de la Sécurité.

Les Pieds-Noirs sont des Méditerranéens convaincus.

            Ils souhaitent être, sans autre arme que le Verbe et l’Amour fraternel, des médiateurs et des vecteurs afin que le lac intérieur de la civilisation méditerranéenne ne devienne ni une poubelle, ni un cimetière mais reste un phare de l’humanité, lui qui en fut le berceau.

            Les Pieds-Noirs font leur, la prophétie d’Isaïe que les Nations Unies ont gravée dans le marbre : Et ils devront forger leurs épées en socs et leurs lances en cisailles. Une Nation ne lèvera pas l’épée contre une Nation, et ils n’apprendront plus la Guerre.

L’un de leurs frères, Albert Camus, prix Nobel de Littérature, précisa avec conviction : la paix est le seul combat qui vaille d'être mené. Ce n'est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l'ordre de choisir définitivement entre l'enfer et la raison.

Le Peuple Pied-Noir

            Le Peuple Pied-Noir dans sa forme et dans son appellation n’appartient à personne. Il est libre et souverain. Il s’est enraciné en Afrique du Nord, depuis le deuxième siècle avec l’arrivée de juifs venus de Palestine, au 16ème siècle par l’exode d’Espagnols et au 19ème siècle par la pénétration de Français, d’Italiens et de ressortissants de tous les peuples de la Méditerranée.

            Cinq Millions de Pieds-Noirs, formant ce Peuple Pied-Noir, ont été dispersés sur les cinq continents à la suite d’un génocide et d’un exode, ressortant du titre de l'article 7 du Statut de Rome qui définit les crimes contre l'humanité dès lors qu'ils sont commis sur ordre « dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique dirigée contre toute population civile ».

            Le Peuple Pied-Noir a été injustement et illégalement spolié de ses biens immobiliers (territoire et habitations) et mobiliers qui lui appartenaient en violation de l’article 17 des Droits de l’Homme et du Citoyen qui dispose :

            Art. 17. La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.

            L’Indemnisation, si elle est intervenue, n’a été ni préalable, ni juste.

            Ainsi victime d’une entente illégale entre des puissances associées à son malheur, le Peuple Pied-Noir présentera un dossier devant l'Organisation des Nations et des Peuples non représentés (officiellement, en anglais : Unrepresented Nations and Peoples Organization ou UNPO). Cette organisation est une organisation internationale dont les membres sont des peuples autochtones, des minorités et des territoires non souverains ou occupés.

            L'UNPO se donne les buts suivants : affirmer la démocratie comme droit humain fondamental, mettre en œuvre les droits de l'homme, les droits civils et politiques dans le monde, défendre le droit universel à l'autonomie et à l'autodétermination, promouvoir le fédéralisme.

           Elle déclare vouloir encourager le recours à des méthodes non violentes pour parvenir à des solutions pacifiques aux conflits et à l'oppression. Elle se propose d'aider ses membres à faire respecter leurs droits humains et culturels et à préserver leur environnement. Elle déclare fournir à ses membres un forum et les aider à se manifester au niveau international.

            L’UNPO a inscrit les cinq principes suivants dans ses statuts : l’autodétermination, les droits de l'homme, la démocratie, la non-violence, l’écologie, toutes valeurs qui étaient déjà celles du Peuple Pied-Noir.

Le Gouvernement Pied-Noir

-         Collabore avec les Gouvernements des Peuples qui le reconnaissent et le soutiennent.

-         Intervient, par la médiation et la solidarité, dans tout le contexte de la Méditerranée et de la Mer Noire afin de faire régner la Paix, la Sécurité et le Développement durable.

-         S’interdit toute ingérence dans les affaires de quelque Etat que ce soit, au titre de la neutralité la plus absolue.

-         Sera le seul Gouvernement au Monde à ne pas disposer, en son sein, de Ministère de la Défense Nationale ou des Armées.

-         Reconnaît les principes de la laïcité et de la double nationalité.

-         Met hors la loi, le recours aux armes, le saccage de la flore et de la faune, la pratique du chômage, la paupérisation, la discrimination raciale et sexuelle, ainsi que toutes les pratiques qui asservissent l’humanité et détruisent l’environnement ou créent des barrières infranchissables entre les Hommes.

          Respecte et soutient l’action des Associations, des Fondations et des Groupements qui agissent afin de défendre les intérêts, la réputation et la fiabilité fraternelle des Pieds-Noirs et des Méditerranéens dans le Monde.

-         Affirme que l’existence d’un Etat Pied-Noir est le juste prix payé à la condamnation et au massacre d’un Peuple qui n’a jamais démérité mais qui a été, trop souvent, manipulé et trompé par des forces politiques qui ont abusé des pouvoirs qui leur étaient conférés.

Les moyens d’action du Gouvernement Pied-Noir

            Pour se donner les moyens d’exister, de remplir ses missions, d’aider son Peuple et ses Associations, le Gouvernement Pied-Noir :

-         Se dotera d’un Fonds d’Investissements International et d’une Société Civile Immobilière pour acquérir son territoire. Créera sa Banque d’Etat et des Agences de Banques Privées Internationales.

-         Signera des accords sans recours avec les peuples et les grandes entreprises qui le soutiendront.

-         Mettra en place une organisation internationale chargée de faire connaître son existence et de recueillir des fonds.

-         Organisera des festivités, des campagnes de presse, des conférences publiques, des débats confidentiels…

-         Editera un certain nombre d’ouvrages historiques.

-         Conclura un plan de développement durable avec de grandes entreprises qui interviendront professionnellement lors de l’installation de l’Etat sur son territoire et sur ceux des Ambassades.

-         Disposera d’un Ordre de Haut niveau qui récompensera, par l’attribution de décorations, celles et ceux qui auront rendu des services importants à la Nation et à l’humanité, d’un Service de Renseignement et de Sécurité, d’une Agence de Presse, d’une Chaîne de Télévision, d’une Chaîne de Radiodiffusion, d’un Centre de la Mémoire, d’un Laboratoire de Recherche Scientifique, d’une Organisation de la Santé publique et d’un Office International du Commerce. Il permettra à sa flotte de disposer d’un pavillon international.

-         Encouragera l’Ecologie, le Tourisme et la Haute Technologie.

-         Considérant que les lois françaises ou algériennes n’auront aucun effet sur l’étendue du
territoire, il demandera réparation devant les tribunaux internationaux pour ces citoyens victimes d’actes criminels de guerre ou contre l’humanité à titre individuel ou collectif.

-         Renégociera les conditions de la spoliation des biens immobiliers et immobiliers de ses ressortissants.

-         Rouvrira les dossiers de ses citoyens disparus ou condamnés injustement en exigeant réparation pour leurs familles.

Architecture provisoire de l’Etat

Chef provisoire de l’Etat

Professeur Pierre GRANES

Astrophysicien

Membre de l’Académie Européenne des Sciences, des Arts et des Lettres

Commandeur dans l’Ordre Militaire et Hospitalier de Saint Lazard de Jérusalem

Gppne.ce@gmail.com

 

Président provisoire de l’Assemblée Nationale

Docteur Jean de COMBREDET

Bio-énergéticien, acupuncteur

Membre de l’Administration préfectorale

Membre de l’Association Française des Thérapeutes

Gppne.pan@gmail.com

 

Président provisoire du Conseil des Ministres

Maître Jacques VILLARD

Mandataire Judiciaire Ad Hoc

Dernier Intendant Général de l’Ecole Catholique Royale et Militaire de Sorèze

Président du Comité Œuvrant en Méditerranée pour la Paix, l’Assistance sociale et la Solidarité (COMPAS)

Gppne.pcm@gmail.com

            Cet Etat tient sa légitimité de la Convention concernant les droits et les devoirs des Etats adoptés par la Septième Conférence Internationale Américaine, signée à Montevideo le 26 décembre 1933.

Les noms, les titres et les charges de tous les membres de l’Etat, de l’Assemblée nationale et du Conseil des Ministres nommés à titre provisoire seront révélés avant le 30 novembre 2017 lors d’une conférence publique à Paris.

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